Née en 1931, Norma Fox Mazer est l'auteur de plusieurs dizaines de romans pour adolescents. Elle est célèbre outre-atlantique. Les Français la découvrent avec Le Courage du papillon, ce texte lumineux au sujet pourtant difficile.
Dans la famille Herbert, je demande la sœur aînée. Elle s'appelle Beauty, et jamais un prénom n'a été aussi mal porté. Elle n'a qu'un seul but, quitter ce trou-à-rat de Mallory et guette sa majorité avec impatience.
Dans la famille Herbert, je demande Mim, la parfaite, la gentille, si délicate et discrète.
Dans la famille Herbert, je demande Faithful, en pleine crise d'adolescence.
Peut-être demanderais-je plutôt Fancy, la trop bavarde dont le corps grandit mais pas le caractère.
Ou bien Automn, celle qui n'a rien de spécial à part être la petite dernière.
Dans la famille Herbert, il y a aussi un père et une mère. Alors que le premier ne peut plus travailler depuis un accident, la seconde décharge ses responsabilités sur son aînée.
Mais surtout, il y a un homme. Un homme ordinaire qui observe les jeunes filles, les suit, se délecte de la grâce de l'une, s'énerve du bavardage ininterrompu de l'autre. Petit à petit, cette menace de plus en plus lourde grignote le cercle des sœurs, jusqu'au point de non-retour.
La polyphonie narrative est souvent utilisée, mais rarement de façon aussi fine et pertinente que dans ce roman. A chaque chapitre ,le lecteur se glisse dans la tête ou derrière l'épaule de l'homme ou d'une des jeunes filles, mais toujours de façon particulière à chaque personnage. C'est ainsi, par petites touches délicates que se dévoilent des personnalités complexes, crédibles et mises face à leur mal-être. Cela va même jusqu'au jeu avec le lecteur, qui devient confident de l'homme, dans une connivence de plus en plus malsaine.
Comme dans Quatre sœurs de Malika Ferdjoukh, on est bien loin de la chick-lit de pacotille, avec une sororité lumineuse. A l'instar de Meg Rosoff dans le très chouette Maintenant c'est ma vie, l'auteur ne cède pas à la facilité. Une fois commencé, on ne peut lâcher ce roman doux-amer plein d'humanité.
Dans la famille Herbert, je demande la sœur aînée. Elle s'appelle Beauty, et jamais un prénom n'a été aussi mal porté. Elle n'a qu'un seul but, quitter ce trou-à-rat de Mallory et guette sa majorité avec impatience.
Dans la famille Herbert, je demande Mim, la parfaite, la gentille, si délicate et discrète.
Dans la famille Herbert, je demande Faithful, en pleine crise d'adolescence.
Peut-être demanderais-je plutôt Fancy, la trop bavarde dont le corps grandit mais pas le caractère.
Ou bien Automn, celle qui n'a rien de spécial à part être la petite dernière.
Dans la famille Herbert, il y a aussi un père et une mère. Alors que le premier ne peut plus travailler depuis un accident, la seconde décharge ses responsabilités sur son aînée.
Mais surtout, il y a un homme. Un homme ordinaire qui observe les jeunes filles, les suit, se délecte de la grâce de l'une, s'énerve du bavardage ininterrompu de l'autre. Petit à petit, cette menace de plus en plus lourde grignote le cercle des sœurs, jusqu'au point de non-retour.
La polyphonie narrative est souvent utilisée, mais rarement de façon aussi fine et pertinente que dans ce roman. A chaque chapitre ,le lecteur se glisse dans la tête ou derrière l'épaule de l'homme ou d'une des jeunes filles, mais toujours de façon particulière à chaque personnage. C'est ainsi, par petites touches délicates que se dévoilent des personnalités complexes, crédibles et mises face à leur mal-être. Cela va même jusqu'au jeu avec le lecteur, qui devient confident de l'homme, dans une connivence de plus en plus malsaine.
Comme dans Quatre sœurs de Malika Ferdjoukh, on est bien loin de la chick-lit de pacotille, avec une sororité lumineuse. A l'instar de Meg Rosoff dans le très chouette Maintenant c'est ma vie, l'auteur ne cède pas à la facilité. Une fois commencé, on ne peut lâcher ce roman doux-amer plein d'humanité.