La couleur de la faim

La couleur de la faim

Né en 1970 à Besançon, Johan Heliot est désormais un auteur installé dans le petit monde de la SF française. En cinq ans, il a publié une quinzaine de romans pour adultes et pour enfants depuis La Lune seule le sait. Une activité littéraire prolifique qui lui a valu quelques prix et qu’il a longtemps effectué en parallèle de sa profession d’enseignant en lettres et en Histoire.

Un ogre dans la ville

Morcaï est un ogre. Et même dans l’univers des Prairies, où l’on croise des humains, des elfes et toutes sortes de peuples étranges, voir un ogre est rarissime. De quoi susciter l’intérêt d’un bon nombre de personnes, surtout alors que « La Rencontre » un tournoi entre guerrier, est sur le point de débuter. Pour Morcaï est juste venu en ville pour faire soigner son mal à l’estomac. Il ne se doute pas du nombre d’événements de grandes ampleurs auxquels il va participer.

Fantasy colorée et clichés rigolos.

La première impression en fermant La Couleur de la Faim est celle d’un grand pastiche dans lequel Johan Heliot brasse les clichés de la fantasy en y ajoutant un peu de vaudou, une histoire de colonisation et d’extermination, de la magie plus classique et des gros héros baraqués. Surtout on a le sentiment qu’il s’amuse en mélangeant tous ces thèmes et en livrant une histoire au final assez légère et facile à lire. Les chapitres sont courts, l’humour omniprésent et le ton résolument tourné vers l’action. C’est donc avec un vrai plaisir que l’on dévore ces pages. On a simplement la sensation qu’en forçant un peu plus son talent naturel de conteur, il aurait pu donner une autre dimension à son roman. Plus d’épaisseur, plus de profondeur... néanmoins, ce n’était sans doute pas l’idée de départ et côté divertissement, l’objectif est atteint. Sans plus mais aussi sans moins. Car il a le bon goût avec ce partit pris de la légèreté d’éviter de s’éterniser en longueur. Un petit roman divertissant...