À 20 ans, Titus n’en peut plus de Gormenghast et de l'enfermement qui caractérise la vie entre tes murs du château de ses ancêtres. Les intrigues et les règles absurdes, les responsabilités qui lui incombent et la solitude écrasent le jeune homme, épris d'aventures et de rencontres nouvelles. Profitant de la confusion causée par une grande inondation, Titus s’enfuit et délaisse son titre pour s’en aller découvrir te monde. Mais il ne sait rien de ce monde étrange. Pire encore : personne ne semble croire en l’existence de Gormenghast..
Et Titus quitta Gormenghast…
Gormenghast a été dévasté par une grande inondation et son jeune seigneur, Titus, s’est fait la belle ! Il ne supportait plus ce lieu, ses histoires, ses murs anciens, ses rituels. Et du coup, Titus se retrouve dans notre monde, un monde qu’il ne comprend pas et qui ignore tout de l’existence de Gormenghast. Mais le jeune homme a vingt ans, il vivre des aventures. Le voici qui devient l’amant de Junon, une belle femme de quarante ans puis il s’entiche de la jeune et farouche Cheetah. Titus finit par douter des souvenirs de sa vie passée. Mais Gormenghast ne tardera pas à rattraper son seigneur…
Une fin de cycle étrange
Alors que les deux premiers volumes du cycle de Gormenghast nous transportaient dans un château étrange et bariolé, Mervyn Peake amène son héros dans notre monde. Enfin, quelque chose s’en approchant, avec des avions surréalistes et une maison de verre et des savants qui n’ont plus rien d’humain. Là-dessus, Titus passe de l’adolescence à l’âge adulte, frôle la folie et la mort. Regrette-t-il Gormenghast ? Sans doute, comme nous sommes nombreux à regretter le paradis de notre enfance. Aussi complexe et touffu que les deux précédents tomes, ce Titus errant plaira aux nombreux amateurs de Mervyn Peake.
Sylvain Bonnet