Après la mort de son père, Titus d'Enfer est devenu à sept ans seulement le maître de Gormenghast. Héritier d'une maison affaiblie, le jeune comte doit composer avec des siècles d'histoire, de rituels, de secrets et d'intrigues. À chaque instant, tout peut s'effondrer. Après une rencontre extraordinaire dans les bois, Titus embarque dans une aventure aux confins du monde, de l'autre côté de la montagne de Gormenghast, à la recherche d'une mystérieuse fille-oiseaux. Finelame, quant à lui, se dirige vers le coeur occulte du château. Pour arriver à son but, il ne se prive d'aucuns expédients : emprise, manipulation et, s'il doit en arriver là, le meurtre.
Le jeune prince en quête de lui-même
Titus d’Enfer est un enfant à part. depuis la mort de son père Lord Tombal, le voici maître de Gormenghast et héritier d’une lignée bien étrange. Il ne peut guère compter sur sa mère, Lady Tombal, beaucoup plus préoccupée de ses chats. Il y a bien sa sœur, Fuchsia, qu’il admire… Titus rêve du monde extérieur et cherche à explorer les bois puis la montagne, à la recherche d’une fille-oiseau. Se doute-t-il que Finelame cherche lui à briser le château en son cœur. Titus ne sait pas ce qui l’attend mais il ne sera plus jamais le même.
Une œuvre déconcertante
Mervyn Peake compta énormément en son temps. Ami de Dylan Thomas, il a influencé Tolkien, Michaël Moorcock (qui signe une préface pleine de louanges) ou encore Robert Silverberg, n’en jetez plus ! Le lire aujourd’hui peut être déconcertant. A cause du style principalement. Pleine d’archaïsme et de préciosité, l’écriture de Peake peut paraître désuète à beaucoup. Le rythme déconcerte aussi : il est très lent. Pourtant, au final, on a tout de même l’impression d’avoir réalisé un voyage déroutant et riche d’impressions nouvelles. Mervyn Peake vaut le coup d’être (re)découvert.
Sylvain Bonnet