Inde, début du XXe siècle. Logé au palais du maharajah, Kundan, sous les traits de Lord Benedict qu’il a assassiné, prépare sa vengeance avec l’aide des Thugs, qui s’insurgent contre la couronne britannique et le pouvoir du roi. Manipulateur et pervers, il fait bientôt la connaissance de la fille du roi, Mary, que le véritable Lord Benedict avait pour mission de protéger en cas de rébellion. Cette dernière, troublée par Kundan, tombe sous le charme du vampire, qui attend patiemment son heure. Personne ne se doute encore de la véritable nature de Kundan. Riwetz, le médecin du maharajah, et Kavi, la dame de compagnie de Mary, sont intrigués par cet homme mais demeurent loin d’imaginer ce qui se trame dans l’ombre. Kundan connaît ce pays, ses coutumes et ses traditions pour y avoir grandi enfant… Jadis, la grande bataille contre les vampires ne tourna pas à son avantage, mais il est temps de prendre sa revanche. Les Thugs, qui pensent pouvoir utiliser Kundan pour assouvir leurs ambitions, vont réaliser avec effroi l’immense puissance de cette créature maléfique…
Rêve de vampire
Après avoir répandu le sang dans les rues de Londres, Kundan arrive en Inde sous l’identité de Lord Benedict. Il arrive au même moment que la jeune princesse Mary, envoyée là par son père Georges V pour cimenter l’union entre l’Angleterre et l’Inde. Elle est surveillée par la jeune Kavi et cela tombe bien car des assassins Thugs tentent de l’assassiner. Kavi s’interpose et est blessée à la place de la princesse tandis que Kundan tue les Thugs. Kundan n’en poursuit pas moins son rêve : ramener la race des vampires à la vie ! et les Thugs pourraient bien l’aider finalement…
Un album rouge sang
Le graphisme d’Emmanuel Civiello, qui rappelle les expérimentations d’un Bill Sienkiewicz, colle parfaitement à l’histoire imaginée par Luana Vergari qui en est ici à son deuxième tome. Après les faubourgs ténébreux et mal famés de Londres, nous voici ici dans l’Inde coloniale avec des Thugs sanguinaires (on se rappelle pour le coup d’Indiana Jones et le temple maudit). C’est bien écrit, sombre et sanglant. Le troisième tome permettra de juger de l’ensemble de l’entreprise.
Sylvain Bonnet