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À partir de cela peux-tu nous dire d'où te viens cette passion pour l'uchronie, pour l'utopie ? Y-a t-il une ou des œuvre(s) en particulier qui explique(nt) cette passion ? Moins que des œuvres, c'est un parcours, jalonné des rencontres avec Campanella, Bacon, Rousseau, Montesquieu, Mercier, Renouvier, Toynbee, Silverberg, Jeury, Smith, Heinlein, etc, qui a déterminé mon regard et mon apprentissage des idées politiques et de l'écriture. La science-fiction est, pour moi, le prolongement de la littérature utopique née à la Renaissance, déployée au XVIIIe siècle, transformée au XIXe siècle, avec la science, la technique, les idéaux égalitaires, les rêves libertaires et premiers cauchemars totalitaires. Au cœur de la science-fiction, il y a incontestablement la démarche scientifique qui se marie, pour le meilleur et pour le pire, avec la licence de l'Imaginaire. Et l'histoire, comme la physique, est son principal champ d'expérimentation. Forcément, ne pouvant me tourner vers la physique, ou alors, de façon métaphorique, comme je l'ai fait dans "Dernier Filament pour Andromède", j'ai choisi l'uchronie. |