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Le début :
Longtemps la fantasy, se nourrissant du merveilleux, a fonctionné sur un ensemble de codes simples et bien identifiés, sur lesquels on greffait des histoires de qualité variable : la quête, l’initiation, les valeurs dites « chevaleresques » etc. De là, un certain nombre de thèmes de prédilections se sont imposés au genre : le poids (et souvent les bienfaits) de la tradition, de la sagesse passée, sur le progrès ; le triomphe de valeurs supposées disparues dans nos sociétés supposément corrompues par l’individualisme et la modernité ; la victoire des humbles dans des Léviathan féodaux (souvent paradoxalement idéalisés) où les grands ont pour seule légitimité la naissance et le rang. Autant de clichés, éminemment contestables, mais par lesquels on reconnaissait l’oeuvre dite de « fantasy » (avec toute l’incertitude que le terme comporte), et qui faisaient en quelque sorte le socle des récits.