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Le marché était déjà concurrentiel à votre arrivée, il l’est encore plus aujourd’hui, avec l’arrivée du label Eclipse par exemple. Comment voyez-vous ce marché français du grand format en 2011 ? Je le trouve riche et vivace, et extrêmement stimulant. D’une manière générale, les tables et rayons des libraires, quand ils sont bien approvisionnés et présentés de manière pertinente, me réjouissent, et j’y trouve mon compte. Le problème n’est à mon sens pas tant celui de la concurrence que celui de la défection à l’égard de la lecture en général, ou plutôt de la baisse inquiétante des achats de livres, et d’une forme de procès en dissolution mené contre la littérature de genre en particulier : tout se passe parfois comme si, pour vendre un titre d’imaginaire, il fallait l’habiller des oripeaux d’autres genres – le thriller, la littérature générale, le roman historique, la littérature jeunesse. De ce point de vue, je suis très attachée aux structures ou collections dites spécialisées, qui se font une mission de publier et d’assumer les genres. |