Ça y est, ma bibliothèque a acheté Océanique (vous devinerez qui a demandé le livre au départ)(et qui a bêtement oublié de parler de Radieux par la même occasion...), du coup je l'ai emprunté et lu.
Je l'ai apprécié mais moins aimé que la majorité des personnes ici je pense.
J'ai découvert Egan par Isolation. J'avais complètement craqué sur la couverture de l'édition grand format (oui, je l'ai acheté uniquement pour ça), j'avais 20-21 ans et j'ai eu beaucoup de mal à la lecture. Pas forcément à cause du style, que je n'aurais pas forcément qualifié de froid mais peut-être plus de détaché (ce qui est compréhensible dans le cadre de l'histoire mais n'en reste pas moins ardu à lire). Mais plus pour la complexité de l'univers dans lequel l'auteur nous plonge sans jamais vraiment nous l'expliquer (ce qui passe dans certains cas mais rend le tout plus difficilement lisible dans d'autres, comme ici). Au final, j'ai été séduite plus par l'idée derrière le bouquin (l'isolation ainsi que l'explication de celle-ci) plus que par le bouquin lui-même. Mais j'ai commencé à acheter les livres du monsieur que je rencontrais en seconde main, y compris
Axiomatique que j'ai fini par lire en juin dernier. Et là, ça a été un réel coup de foudre. Pas pour l'écriture, qui m'a encore une fois un peu bloquée, mais pour les idées, tout bonnement vertigineuses (et, oui, je tiens à ce qualificatif-là, qui traduit exactement ce que j'ai ressenti).
Du coup, j'ai commencé Océanique avec énormément d'enthousiasme. Cependant, je dois dire que les idées des nouvelles de ce livre m'ont un peu moins retourné l'esprit. Je n'ai pas trouvé la première nouvelle particulièrement ardue je dois dire (à part le fait de comprendre les parties de foot et leur probabilité, le reste passe tout seul, non?), le sujet était intéressant, l'histoire sympathique. Mais voilà, pas de vertige. J'ai avancé dans le recueil avec plaisir, mais sans être marquée. Est arrivé Océanique, qui, là, m'a vraiment séduite. Et par le sujet, délicieusement audacieux, et par l'écriture, qui m'a semblé plus "douce", plus "relâchée" que dans le reste du livre. Après, rien ne m'a vraiment marquée non plus. Mais le problème est arrivé à 3-4 nouvelles de la fin. Autant je serais sortie enthousiaste après 300-400 pages, autant l'accumulation m'a paru trop lourde, trop longue. J'ai pourtant lu le recueil par morceaux, en l'entrecoupant d'autres lectures. Mais j'ai lu les dernières d'un œil distrait, sans plus vraiment être marquée par ce que je lisais.
Du coup, même si je l'ai aimé, j'ai été déçue par ce recueil qui aurait dû être coupé en deux pour me paraître moins "dense". Et cette fois, je dois dire que cette apparence de densité venait non pas des idées mais bien (et pardon, je ne veux pas créer de polémique) de l'écriture, avec laquelle j'ai eu beaucoup plus de mal cette fois-ci.
Mon avis détaillé
ici.
Cachou