Interview d'Alain Damasio

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Le blog d'Unwalkers propose une longue interview d'Alain Damasio. Il revient sur ses deux romans, La Zone du dehors et La Horde du contrevent, mais parle également du recueil de nouvelles qui vient de sortir chez La Volte, Aucun Souvenir assez solide. 

Extrait : 

Citation:
A propos des différents genres auxquels on pourrait rattacher les nouvelles du recueil, est-ce que c’était un désir conscient de votre part d’expérimenter différentes façon de raconter une histoire ? 

Oui, il y a des tentatives conscientes en terme de narration. La narration, c’est de l’architecture, elle en appelle d’abord au cerveau rationnel — d’où le fait que le scénario s’apprend mais qu’il est beaucoup plus difficile de former un écrivain ou d’inventer un style unique. Sur c@ptch@, qui est une nouvelle récente, j’ai voulu traiter la narration comme un flux de données hétérogènes. Sur Les hybres, j’ai souhaité conserver un mode de récit très classique, linéaire, subjectif à la première personne. Sur Sam va mieux, je voulais expérimenter la schizophrénie comme un dédoublement je/tu intérieur entrelacé et fluide, et je trouve le résultat très beau, beaucoup plus naturel que je ne l’avais espéré. Sur les Hauts-parleurs, je narre à la troisième personne, ce qui est rare chez moi, avec des plongées en première personne et des extraits de carnets. Tous ces choix sont « rationnels » au départ, ce sont des protocoles d’expérience. Alors que sur le style, je tente des choses plus instinctives, plus improvisées. La matière-mot réagit en retour, comme la terre du potier.
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