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Après le space-opera ou la fantasy, « Points chauds » marque le passage à un forme de fiction à la fois politique et spéculative, ce qui est assez nouveau pour vous. Un défi, ou, là encore, une évolution naturelle ? Un défi, clairement. Quand on invente un univers de A à Z, on a à sa disposition pas mal de moyens pour accrocher le lecteur : une biosphère nouvelle, des peuples inédits, des espèces étonnantes… un cadre qui de surcroît s’adapte à mesure du développement de l’histoire. En revanche, dans l’anticipation à court terme, la suspension volontaire d’incrédulité est plus difficile à obtenir, je pense. Le cadre peut devenir carcan, et c’est un exercice d’équilibriste que d’inventer quelque chose de différent tout en restant compréhensible. Développer une Terre crédible à vingt ou trente ans n’est pas une maigre gageure. N’est pas Brunner, Barnes ou Egan qui veut… |