Deux nouveaux titres à paraître en mars :
Le pense-bête de Fritz Leiber
En 1962, Fritz Leiber imagine l’Humanité Assistée par Ordinateur.
L’Amérique, dans deux ou trois cents ans. Le monde a échappé à l’apocalypse mais s’est enlisé dans une guerre d’usure. L’humanité – en tout cas, celle qui en a les moyens – s’est réfugiée en sous-sol, laissant l’autre partie vivoter à la surface. Gussy et sa femme, Daisy, sont de ceux-là. Ils apprécient leur vie « normale » au sein d’une tour abandonnée. Gussy est un rêveur fou et un inventeur de génie. Régulièrement, Fay, un habitant du dessous travaillant pour une grosse firme, vient lui rendre visite, à l’affût de la moindre invention à commercialiser. Et ce jour-là, ce bon vieux Gussy lui propose de concevoir une sorte d’aide-mémoire automatique qui soulagerait l’homme de nombre de ses soucis et pensées. Quelques jours plus tard, le Mémorisateur voit le jour et fait fureur... avant d’échapper à tout contrôle.Cette nouvelle fascinante et visionnaire est signée d’un maître du genre. Fritz Leiber décrit, en 1962, une humanité obsédée par le progrès, la technique et le profit, quitte à en devenir l’esclave absolu. Le pense-bête est une fable sur la fascination technologique et les dangers d’une société livrée corps et âme à la machine.
Vent d’est, vent d’ouest de Frank M. Robinson
En 1972, Frank M. Robinson imagine un monde où la passion automobile l’emporte sur le besoin de respirer.
Dans un futur proche. Les voitures à essence sont bannies depuis longtemps et les rares récalcitrants s’exposent à la peine maximum. Comme le reste du monde, cette mégalopole américaine étouffe jour après jour un peu plus sous le poids de la pollution atmosphérique. Malgré tout, la vie continue et les entreprises locales – le Ramassage Sanitaire, les Aciers Oberhausen et l’Office Municipal de l’Energie – poursuivent leurs activités ultra-polluantes. Jim Morrison, employé attaché à l’organisme Air Central, pourtant garant de la qualité de l’air, ne peut que constater son impuissance. D’ailleurs, la traque qu’il livre à ce mystérieux nostalgique de l’ère automobile a-t-elle encore un sens ?
Vent d’est, vent d’ouest – publiée en 1972 dans l’anthologie Nova 2, sous la direction de Harry Harrison (Soleil vert) – livre la vision pessimiste d’un monde incapable de prendre la mesure de la catastrophe dans laquelle il se précipite aveuglément. C’est le récit du dépassement d’un point de non retour, d’une fin du monde annoncée.