Thibaud Eliroff parle du Trône de Fer

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Thibaud Eliroff parle du Trône de Fer de George R.R.Martin lors d'une interview sur le site La Garde de Nuit.

Extrait 1 sur le redécoupage dans des intégrales J'ai lu à venir :
"Nombre de lecteurs du Trône de Fer placent beaucoup d’espoir dans ces version non découpées qu’ils attendent depuis longtemps (j’en fais partie), la plupart abhorrant en effet le découpage assez poussé (jusqu’à 4 tomes pour ASOS) effectué par Pygmalion. Quelles sont les motivations de J’ai Lu à revenir sur sa politique et à éditer les œuvres selon leur découpage original ?
Thibaud Eliroff : Si nous parlons de politique, il faut distinguer Pygmalion et J’ai lu. Pygmalion publiait le TdF bien avant l’arrivée de l’équipe actuelle. Quand celle-ci a pris ses fonctions, elle a en quelque sorte suivi la tendance de découpage précédemment initiée. Lorsque je suis moi-même arrivé (au tome 10 en grand format), les choses étaient trop avancées pour changer quoi que ce soit. Pour le prochain tome, il ne faut pas rêver : il sera énorme, donc impliquera un coût de traduction faramineux. La publication en un tome, dans la formule actuelle, est donc exclue, ce serait un suicide financier. Nous réfléchissons cependant à une formule (dont je ne peux dévoiler les détails) qui nous permettrait de ne pas couper ou, au pire, de ne couper qu’en deux parties.
Concernant J’ai lu, la politique dépend directement de la publication grand format, en première édition poche, du moins. L’idée de faire ces « intégrales » est née de l’échec de ces mêmes intégrales chez Pygmalion, que nous imputons principalement au prix de vente. En outre, je trouvais vraiment dommage que les tomes 3 et 4 ne sortent pas. D’où la solution de faire une belle édition en semi poche, avec des prix tirés au cordeau et des couvertures plus sexy."


Extrait 2 sur les chiffres de ventes :
"Le Trône de Fer est une des sagas de fantasy les plus renommées dans le monde à l’heure actuelle avec des sagas comme la Roue du Temps ou l’Assassin Royal. Pourrions-nous avoir une idée (sans forcément entrer dans les détails) du succès commercial que cela représente pour vous en tant qu’éditeur ? (chiffres de vente par exemple).
Thibaud Eliroff : Étrangement, le TdF ne représente pas d’énormes ventes en grand format : entre 4.000 et 8.000 ventes nettes au titre. C’est suffisant pour être rentable, et même un peu plus, mais on ne peut pas parler de franc succès. En revanche, c’est un vrai succès poche. Les premiers volumes du cycle ont dépassé chacun la barre des 70.000 exemplaires vendus (sur plusieurs années, bien sûr). En nouveauté (c’est à dire sur les 12 premiers mois de vente), on est à environ 20.000 exemplaires pour les derniers volumes parus. Au regard d’une collection de SF/Fantasy, c’est beaucoup. Chez nous, c’est la deuxième meilleure vente après Robin Hobb."
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