Du sense of wonder à la SF métaphysique

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Erion
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Message par Erion » lun. janv. 11, 2010 8:53 pm

Lem a écrit :
Erion a écrit :Par conséquent, si tu veux que la SF soit acceptée par les élites, c'est pas avec une définition que tu l'obtiendras, c'est en modifiant la SF pour plaire aux élites.
En toute amitié si j'ose dire : c'est un pur procès d'intention.
J'explique que j'espère forger une définition qui rendrait compte de la souplesse du genre, de l'ampleur de ces thèmes, afin de permettre au lecteur de se placer dans le bon esprit. Je signale que mon corpus de référence, c'est toute la SF labellisée.
Tu interprètes ça comme une intention de "modifier la SF pour plaire aux élites". Je ne sais pas où tu as été pêcher ça ; c'est juste faux.
Je ne te fais pas de procès d'intention. Je dis juste que si tu veux que les élites modifient leur perception de la SF, faut changer la SF.

Parce que, fatalement, les élites, elles vont tomber sur les poulpes qui parlent, les lézards à gros seins et les soucoupes volantes.

A moins de les cacher sous le tapis, je vois pas comment tu peux faire.

C'est pas en changeant la définition du terme "arabe" ou "noir" qu'on change la mentalité des gens. Si la société française a fini par accepter les italiens et les polonais, c'est par des mécanismes qui n'ont pas grand chose à voir avec le label "rital" ou "pollak".
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MF
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Message par MF » lun. janv. 11, 2010 9:02 pm

Lem a écrit :C'est pourquoi dire "la science" est si compliqué. Parce que dès que le bouton de porte ouvre son œil bleu, tous ceux qui abordent le genre sous cet angle referment le bouquin en disant "n'importe quoi."
Tu as vu que j'ai choisi 3 exemples hors du champ "classique" de la science-fiction à forte imprégnation scientifique (même si on pourrait en débattre). C'est justement celle-ci qui est, je le crois, la plus facilement acceptable par des lecteurs à culture scientifique parce que le texte ne mets pas la science sur le devant de la scène et, ainsi, ne heurte pas leur conviction. Placés face à l'oeil bleu du bouton de porte, ils disent pas "c'est n'importe quoi sur le plan scientifique", puisque ce n'est pas une SVI "scientifique" que l'auteur demande.
Si je devais le dire plus simplement, je crois qu'au moins 80% des lecteurs de culture scientifique n'ayant pas d'expérience en SF classeraient les 3 œuvres en fantastique ou en fantasy.

Lem a écrit :Si, nous, on réussissait à produire une représentation à la fois aussi juste et aussi souple dans notre propre domaine, il me semble qu'on aurait levé beaucoup de problèmes liés à la réception.
Tu te places du coté de l'émetteur lorsque tu fais cette analyse et, sans doute, du coté du lecteur que TU es.

Par contre, lorsque tu regarde du coté du récepteur, et tu le vois sur ce fil, les approches sont aussi diverses qu'il y a de lecteurs. Je crois que c'est Poutouman qui le disait dans le fil sur l'antho : sa surprise continuelle face à la diversités des lectures faites de ses textes.
La SF est hétérogène parce que ses lecteurs le sont, et, ce qui me semble le plus important, parce que les récits de SF sont des récits ouverts. Où le lecteur peut impliquer une part de son propre imaginaire lors de la lecture.

Emetteur. Récepteur. Et il reste bien sûr un troisième acteur : le guide d'onde. L'éditeur.
Je parle bien de l'éditeur et pas du directeur de collection. Comment l'engager ? Quel intérêt y trouvera-t-il ?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Lem

Message par Lem » lun. janv. 11, 2010 9:03 pm

Erion a écrit :Je ne te fais pas de procès d'intention. Je dis juste que si tu veux que les élites modifient leur perception de la SF, faut changer la SF.
Non. Pour que les prescripteurs et le public modifient leur perception de la SF, il faut… qu'ils modifient leur perception de la SF. Il faut que la définition soit autre chose que "genre américain parlant de la science et du futur". Simplement parce que cette définition est fausse ou tellement restrictive que ça revient au même.
Parce que, fatalement, les élites, elles vont tomber sur les poulpes qui parlent, les lézards à gros seins et les soucoupes volantes.
Mais c'est quoi, cette obsession ?
Tu peux me citer beaucoup de romans récents où il y a ce genre de choses ? A force de les citer comme exemples de l'inassimilable, on se dit que ce serait bien de citer un texte ou deux, disponibles aujourd'hui. Moi, je veux juste qu'il y ait dans la culture ambiante le bon état d'esprit pour lire Vision aveugle, ou Effelheim ou le Déchronologue.

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Aldaran
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Message par Aldaran » lun. janv. 11, 2010 9:04 pm

Erion a écrit :
Lem a écrit :
Erion a écrit :Par conséquent, si tu veux que la SF soit acceptée par les élites, c'est pas avec une définition que tu l'obtiendras, c'est en modifiant la SF pour plaire aux élites.
En toute amitié si j'ose dire : c'est un pur procès d'intention.
J'explique que j'espère forger une définition qui rendrait compte de la souplesse du genre, de l'ampleur de ces thèmes, afin de permettre au lecteur de se placer dans le bon esprit. Je signale que mon corpus de référence, c'est toute la SF labellisée.
Tu interprètes ça comme une intention de "modifier la SF pour plaire aux élites". Je ne sais pas où tu as été pêcher ça ; c'est juste faux.
Je ne te fais pas de procès d'intention. Je dis juste que si tu veux que les élites modifient leur perception de la SF, faut changer la SF.
De fait, Lem, brandir une définition définitive sous le nez des élites ne ressemble guère à ton intention première qui était (page 25) :
Lem a écrit :Effet visé : au lieu de parler du moment actuel comme de celui d'une perte (dilution/dissolution = disparition), le considérer comme une tension (dilution/expansion = se glisser incognito derrière la ligne de front).
Je ne sais pas comment ces gens fonctionnent mais je crains que, s'ils viennent à prêter un peu de véritable attention à la SF et tout ce qu'elle peut véhiculer, les critères de jugements restent les leurs.

Gérard Klein
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Message par Gérard Klein » lun. janv. 11, 2010 9:06 pm

Lensman a écrit :Gérard, tu parles d' "impossible définition de la science-fiction".
As-tu une explication (hors pathologie...) à cette attitude qui amène bien des chercheurs (Lem parmi bien d'autres, ce fut aussi mon cas il n'y a pas si longtemps…) à se jeter dans cette entreprise? Je ne parle pas, bien sûr, de faire ressortir telle ou telle caractéristique de la science-fiction, mais de penser qu'un définition est possible?
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J'ai plusieurs fois décrit les limites de la possibilité d'une définition, centrale avec exploration des frontières.
Puisque tu en as l'obsession, produis en une.
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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » lun. janv. 11, 2010 9:11 pm

Lem a écrit :
Erion a écrit :Parce que, fatalement, les élites, elles vont tomber sur les poulpes qui parlent, les lézards à gros seins et les soucoupes volantes.
Mais c'est quoi, cette obsession ?
Tu peux me citer beaucoup de romans récents où il y a ce genre de choses ?
Alors nous avons des calmars intelligents avec un langage évolué chez Baxter (dans Temps et aussi dans une nouvelle, je crois) et je plaide volontiers coupable pour les soucoupes volantes avec L.G.M. et La Saison de la sorcière.

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MF
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Message par MF » lun. janv. 11, 2010 9:16 pm

Roland C. Wagner a écrit :... et je plaide volontiers coupable pour les soucoupes volantes avec L.G.M. et La Saison de la sorcière.
Je vois que tu tentes une sournoise réhabilitation de La Saison de la Sorcière...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Gérard Klein
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Message par Gérard Klein » lun. janv. 11, 2010 9:17 pm

Erion a écrit :
Lem a écrit : Comment le déni pour cause "d'inhumain" se produit-il ? On m'a posé la même question jusqu'à l'épuisement à propos de M et j'ai répondu qu'il n'était pas nécessaire d'avoir suivi des cours de philo à la Sorbonne pour dénier, qu'un brouillard ou un parfum caractéristique émanait des œuvres.
Parce que la métaphysique dans "la soupe aux choux" c'est pas évident, alors que l'odeur, on l'imagine assez bien.
La métaphysique dans "Tous à zanzibar" pas évident non plus, le caractère inhumain beaucoup plus.
etc, etc, etc.
Quand je vois un extra-terrestre avec trois bras, quatre tentacules, le caractère "inhumain" me saute aux yeux, la métaphysique, non.

On a parlé de Star Trek. Dans la série, il y a un rayon pour téléporter. Le fonctionnement est d'ordre métaphysique (on détruit l'original, et on le reconstruit plus loin). Sauf que la raison pour laquelle Roddenberry a créé le rayon, c'est parce qu'il n'avait pas les moyens en effets spéciaux pour poser l'Enterprise à chaque épisode. C'était donc un moyen commode et économique dans une série télé.
Qu'on en vienne après à se poser des questions sur le fonctionnement, qu'on en vienne à décortiquer les mécanismes comme on démonte une radio, ok, mais l'origine du dispositif n'a rien de métaphysique.
La question métaphysique posée dans la soupe au chou est d'une ampleur telle qu'elle déborde presque mes capacités intellectuelles.
Soit un extraterrestre. Il aime la soupe aux choux et manifeste les mêmes réactions physiologiques que la plupart des humains. Ce qui signifie que non seulement il a des caractéristiques humaines mais que sa flore et faune intestinales sont identiques à celles des humains.
La probabilité est nulle que cela procède de coïncidences. Les cas d'évolutions convergentes existent mais pas à ce niveau de finesse.
Donc, l'ET et les Terriens ont un Créateur commun manquant un peu d'imagination. La Soupe aux choux est un film de propagande créationniste.
Si ça n'est pas une proposition métaphysique, voire religieuse, j'avale une soupe au choux.
À la condition, toutefois, que Draco la prépare.
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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » lun. janv. 11, 2010 9:23 pm

MF a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :... et je plaide volontiers coupable pour les soucoupes volantes avec L.G.M. et La Saison de la sorcière.
Je vois que tu tentes une sournoise réhabilitation de La Saison de la Sorcière...
Disons que tu m'as convaincu que c'était bien de la SF.

Errare humanum est, mea maxima culpa et toussa…
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Le_navire
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Message par Le_navire » lun. janv. 11, 2010 9:23 pm

Lem a écrit :
… alors que dans son post, GK explique en toutes lettres que la présence de thèmes métaphysiques (de thèmes liés à l'inhumain, dans son lexique) est le motif central du déni :
*PALM*

Je veux mourir, là tout de suite....


Et pour une fois *miracle* je suis d'accord avec Erion.
Explique-moi comment changer une définition sans changer une matière peut modifier la perception qu'en ont les gens.
Ou alors ça s'appelle du marketing, tu leur fais prendre des vessies pour des lanternes et tu les fait raquer pour des bouquins qu'ils ne liront jamais.

Nan, franchement, je pige pas. Tu as un exemple pour lequel ça a marché ? Parce que là, perso, je me creuse la tête je ne vois pas.

La perception qu'en ont les gens changera peut être si un jour on a une révolution intellectuelle comme celle des Lumières. En attendant...

Et sinon, pour les lézards à gros seins, c'est rien, c'est un fantasme de Draco.
Perso je les préfère à gros z-nez mais chacun fait ce qu'il veut avec ses lézards.
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"

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Message par Gérard Klein » lun. janv. 11, 2010 9:27 pm

Lem a écrit :
Erion a écrit :Ce que je voulais pointer, c'est que; quand bien même on puisse faire une analyse "métaphysique" du téléporteur, ce qu'en retient avant tout l'observateur, c'est le gadget. Il y aurait une navette qui se pose sur la planète, ou un gros avion, la réaction de l'observateur aurait été la même vis-à-vis de la série.
En es-tu sûr (vraie question) ?
Le téléporteur est un objet-culte de la série. Le moment où il est utilisé dans l'histoire est toujours attendu avec impatience. Je ne crois pas que ce soit un hasard. Si Roddenberry avait choisi d'utiliser un système de navettes pour aller et venir entre l'Entreprise et les mondes à explorer, ç'aurait été plus plausible mais moins fascinant parce que la dématérialisation-rematérialisation, c'est au sens propre du merveilleux scientifique (science wonder), exactement comme la désintégration avec halo rougeoyant des Envahisseurs quand on les tue. On a l'impression, dans ces scènes, d'entrevoir un monde auquel la science donne accès mais qui n'est pas de nature scientifique. Monde "inhumain" ? Monde "d'extériorité radicale" ? Monde "métaphysique" ? Le choix n'est pas facile.
Votre débat sur le téléporteur est dérisoire. Ce n'est qu'un téléphone légèrement amélioré.
Au surplus, s'il existait, il serait entré dans le monde humain. Il ne serait plus une fiction.
C'est l'inhumain dans la fiction qui est peu supportable pour certains. J'y reviendrai.
Comme disait McArthur.
Mon immortalité est provisoire.

Lem

Message par Lem » lun. janv. 11, 2010 9:29 pm

Le_navire a écrit :Nan, franchement, je pige pas. Tu as un exemple pour lequel ça a marché ? Parce que là, perso, je me creuse la tête je ne vois pas.
Glauque. Adj. Dans l'antiquité, désigne une jolie couleur bleu-vert (c'est la couleur des yeux d'Athéna – "Athéna-aux-yeux-glauques", Homère). Aujourd'hui : synonyme de "sinistre, sordide, malsain".
La couleur bleu-vert est toujours-là. On est exactement dans la position de fans d'Homère qui voudrait rétablir le texte originel et se heurteraient à la réception actuelle du mot "glauque". Rien d'autre.

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Message par Gérard Klein » lun. janv. 11, 2010 9:29 pm

Le_navire a écrit :Lem : allons bon on a une nouvelle définition de la métaphysique ? L'inhumain ?

Systar va s'arracher les cheveux... Déjà que..(hum pardon mon chou, un coup bas :P )

Gérard fait fort bien la différence, lui. Il accepte qu'il y ait de la métaphysique dans la SF (arf, on en est encore là ?) mais il sépare parfaitement l'idée d'inhumain pour en faire une variable séparée. Et de son point de vue, que je partage, plus facilement reconnaissable comme variable justifiant le déni. Si tu commences à tout mélanger, on est pas sortis de l'auberge.

J'aurais tendance à ne pas hiérarchiser les variables, quant à moi, mais je trouve l'idée de Gérard séduisante dans ce qu'elle me rapproche de certaines de mes propres conclusions, dans un domaine tout autre, sur la difficulté viscérale de l'humain à reconnaitre un droit fondamental à ce qui est différent. En étho, on travaille beaucoup là-dessus et tiens, comme c'est bizarre, l'éthologie subit des contraintes assez similaires à celles de la SF. Quand on veut parler de reconnaissance de l'inhumain à part entière, on se heurte à des présupposés d'une lourdeur insigne.

Et si tu veux rattacher ça à la métaphysique, Lem, je te suggère pour ma part (ma suggestion est humble, elle ne vaut que ce qu'elle vaut) de gratter de ce côté là :

Ce n'est pas la métaphysique qui est l'inhumain, c'est le rejet de l'inhumain qui est métaphysique.

La métphysique n'est-elle pas, fondamentalement, née du besoin de l'homme à se reconnaitre comme seul maître de la création après dieu ?

Et quand cette croyance viscérale, même chez des athées, se voit tout à coup battue en brèche par l'inhumain, n'est-ce pas là que commence le déni ?
Non. La quête de l'inhumain est métaphysique.
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Erion
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Message par Erion » lun. janv. 11, 2010 9:34 pm

Lem a écrit :
Parce que, fatalement, les élites, elles vont tomber sur les poulpes qui parlent, les lézards à gros seins et les soucoupes volantes.
Mais c'est quoi, cette obsession ?
Tu peux me citer beaucoup de romans récents où il y a ce genre de choses ? A force de les citer comme exemples de l'inassimilable, on se dit que ce serait bien de citer un texte ou deux, disponibles aujourd'hui. Moi, je veux juste qu'il y ait dans la culture ambiante le bon état d'esprit pour lire Vision aveugle, ou Effelheim ou le Déchronologue.
"Galaxy Quest" (pas un roman, ok, mais c'est un témoignage de l'histoire du genre)
C'est un VRAI film de science fiction (pas une parodie), et il n'est compréhensible que si on a en tête toutes les incongruités produites par le genre, depuis le poulpe, jusqu'à la téléportation intergalactique, ainsi que la blonde à forte poitrine qui se contente de répéter les instructions de l'ordinateur du vaisseau.

Comment veux-tu faire accepter une oeuvre aussi archétypale du genre, par les élites ? J'ai pu tester, même si on dit à des non-amateurs de SF que c'est un bon film (ce qu'il est, indéniablement), ça ne les intéresse pas, et pire encore, ils s'ennuient.
Alors que pour n'importe quel amateur de SF, ce film est une source inépuisable d'amusement et de plaisir.

Le défi, il est pas de faire apprécier "La Route" au non-amateur de SF, mais bien "Galaxy Quest". Et on voit très bien que le plaisir que l'amateur ressent en regardant "Galaxy Quest", il ne se limite pas à la métaphysique.
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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » lun. janv. 11, 2010 9:36 pm

Lem a écrit :
Le_navire a écrit :Nan, franchement, je pige pas. Tu as un exemple pour lequel ça a marché ? Parce que là, perso, je me creuse la tête je ne vois pas.
Glauque. Adj. Dans l'antiquité, désigne une jolie couleur bleu-vert (c'est la couleur des yeux d'Athéna – "Athéna-aux-yeux-glauques", Homère). Aujourd'hui : synonyme de "sinistre, sordide, malsain".
Sens propre ? Sens figuré ?
Lem a écrit :La couleur bleu-vert est toujours-là. On est exactement dans la position de fans d'Homère qui voudrait rétablir le texte originel et se heurteraient à la réception actuelle du mot "glauque". Rien d'autre.
Maquereau : poisson ou proxénète ?

Merlan : poisson ou coiffeur ?

Limace : mollusque ou cravate ?
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