JDB a écrit :Je crois qu'on touche du doigt (enfin, diront certains) le désaccord fondamental entre les deux groupes d'interlocuteurs qui débattent ici.
Pour RCW, Oncle Joe et Georges (et d'autres, pardon de ne pas les citer tous), l'auteur de SF écrite pratique un réalisme incrit dans une conjecture.
Pour Lem (qui me semble constituer un groupe à lui tout seul), l'auteur de SF pratique une littérature moderne ou postmoderne.
Tout votre désaccord est là, et je pense que vos positions respectives sont inconciliables.
D'un côté, la conjecture, les idées, les spéculations et un usage utilitaire et rationnel du langage à leur service.
De l'autre, le langage au premier plan, sous toutes ses facettes (poésie, métaphore, jeux, etc.).
A titre d'exercice comparer l'usage de l'homme invisible ou transparent entre, d'une part, les Futurs Mystères de Paris de RCW et, de l'autre, Le Don (ou Le Glamour) de Christopher Priest.
Chez Priest, on peut parler, ce me semble, de métaphore réifiée (sous réserve que j'aie bien compris de quoi il s'agit). Chez Wagner, non.
JDB
PS : je le précise : il n'y aucun jugement de valeur dans la distinction que j'opère ici à grands traits.
En plus simple: sous prétexte de "défendre la SF, Lem prétend lui enlever TOUT ce qui la constitue et vendre sous le nom de science-fiction une oeuvre de" masturbation intellectuelle mainstream" qui reprendrait son apparence en ayant été écrite sans la moindre spéculation SF et uniquement à titre de délire surréaliste? C'est encore pire que ce que nous avions compris.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."