Lem a écrit :
Ce ce point de vue, la meilleure stratégie me paraît tout simplement d'assumer la dimension métaphysique de la SF au lieu de la nier.
C'est ce que j'ai fait dans la préface et qui a déclenché la critique de Roland dont le premier réflexe a été de dire : non, pas de métaphysique dans la SF ! Les risques de dérive sont trop dangereux.
Ce qui m'a paru à la fois à côté de la plaque et stratégiquement contre-productif. Je l'ai dit, d'où ce fil.
Il vaudrait mieux assumer le côté ridicule de la SF, plutôt que le cacher sous le tapis de la métaphysique. Et présenter la métaphysique comme élément essentiel et fondamental de la SF, c'est effectivement ce qui me paraît être à côté de la plaque et stratégiquement contre-productif.
Parce que les pulps existent, parce que les poulpes qui parlent existent, et les petits hommes verts dans leurs drôles de machines aussi.
Ce qui fait que, pour le côté sérieux et respectable, c'est cuit. Et ça le sera pour des siècles.
Sauf évidemment à trancher, et sélectionner dans la SF uniquement ce qui est digne, et tuer les enfants sous prétexte qu'ils sont dégénérés et mal formés. Mais je doute que l'illusion tienne longtemps, sauf à prendre les prescripteurs pour encore plus idiots qu'ils ne sont déjà.