Erion a écrit :Mais TOUT LE MONDE ici, admet qu'il y a de la métaphysique dans la SF.
Très bien.
Ce n'est pas la métaphysique qui est essentielle à la SF (on peut très bien écrire de la SF sans une once de métaphysique) et bien souvent la métaphysique est employée dans la SF pour "faire sérieux", pour faire respectable, ce qui la transforme souvent en métaphysique de pacotille (ex : Matrix 2 et 3, kirby).
On pourrait avoir une longue discussion là-dessus. Ne serait-ce que parce que ton affirmation liminaire suppose que tu as une définition satisfaisante. Enfin, passons.
Tu peux essayer, en vain, de montrer qu'il y a des récits de SF sans rationalité aucune (sans cognitive estrangement, pour faire simple), et il se peut que tu y arrives parfois, ce qui ne fera jamais que l'appel à la conjecture rationnelle englobe bien 90 à 95% du genre appelé SF. Tandis que la métaphysique, on a bien de la peine à savoir ce qu'elle peut recouvrir.
Désolé, je passe aussi. J'ai trop de travail aujourd'hui.
Et après, imaginons, (hypothèse) que tu démontres que la SF est liée à la métaphysique, voire au religieux, en quoi ce serait positif ?
Déjà répondu plus haut à Oncle sur ce point. Assumer le genre tel qu'il est et non tel qu'il devrait être me paraît être la seule stratégie de légitimation. C'est une littérature née et définie en Europe, devenue aux USA une entité éditoriale puis une subculture. Sa relation à l'imaginaire scientifique est évidente ; ses tropismes M et R aussi. Il faut accepter tout cela, travailler sur tout cela, au lieu de se contenter de reconduire les trois phrases basiques de Gernsback génération après génération.
tous les auteurs de SF ne sont pas werberiens
Ouf.
Comme rappelé invariablement par plusieurs intervenants : la science a depuis longtemps investit le domaine de la métaphysique. Quand on raisonne sur l'intelligence, le libre arbitre, la conscience, c'est bien moins les mystiques qui guident les auteurs SF que les chercheurs en neurologie et en sciences cognitives. C'est l'extension du domaine de la science qui crée cette illusion métaphysique.
Intéressant mais je n'ai pas le temps de répondre en détail.
Le seul domaine où la science n'intervient pas tellement, c'est la religion en tant que vérité révélée (alors que le sentiment religieux, lui, est abordé soit par les sciences sociales, soit même - avec de grosses réserves- par la génétique et l'imagerie du cerveau).
Idem. On en reparlera éventuellement.
En résumé, quand tu veux placer la métaphysique au centre, à la place de la rationalité, tu sembles croire que c'est la métaphysique qui s'est étendue, alors qu'au contraire, c'est la rationalité qui a conquis des domaines jusque là réservés à la métaphysique. C'est pour ça que la SF peut aborder des domaines exclus, parce que la rationalité s'est étendue.
Pour parler de ce qui est "au centre", il faut avoir une définition commune sinon, c'est un dialogue de sourd. Je ne suis pas forcément en désaccord avec ce que tu écris mais "le centre" est problématique. A suivre, donc.