Du sense of wonder à la SF métaphysique

Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m

Avatar du membre
Sylvaner
Messages : 642
Enregistré le : mer. janv. 28, 2009 10:15 pm
Localisation : Plein Centre

Message par Sylvaner » lun. févr. 15, 2010 3:09 pm

Lem a écrit :
kemar a écrit :Ce n'est pas le cas d'une certaine partie de la science fiction. Il y a également une grosse part de la SF qui est sans autre enjeu que le divertissement, ce qui n'enlève rien à ses charmes.
Tu te trompes, je crois, dans l'usage du mot "enjeu".
La SF qui a nourri les prolongements barjo, c'est typiquement celle du divertissement pur : c'est elle qui est pleine de soucoupes volantes, terre creuse, conspiration, monstres cryptozoologiques, etc. Les auteurs n'ont pas écrit pour faire que croire que ces choses étaient réelles et escroquer des gogos. Mais dans leurs écrits, le rapport à la plausibilité (qui est celui de toute la SF) est tel que des escrocs ont pu s'emparer de ces objets.
C'est en ce sens que je dis que la fantasy est "sans enjeu" : aucun escroc ne créera jamais une secte pour attendre le retour des hobbits.
Je ne sais pas si le renouveau aux US d'une mouvance "wiccan" (voire les clubs de pseudo-vampires, dont j'ignore s'ils sont une réalité ou un fantasme) ne sont pas au "fantastique-fantasy" contemporain ce que les barjoteries sont, ou ont été, à la SF... ?
Gérard Klein a écrit :
Sand a écrit :Juste pour dire qu'aujourd'hui, à la table ronde avec Jacques Baudou, un autre intervenant (que je n'ai pas identifié, ce n'etait pas Jean-Luc mais l'autre) a dit que ce qui diffenciait fondamentalement la fantasy de la SF, c'était le côté religieux et spirituel de la fantasy, contre le matérialisme de la SF.

Et que c'était pour ça que la fantasy se vendait mieux.

Au temps pour la métaphysique variable cachée du déni de la SF, selon ce monsieur, en fait la métaphysique fait vendre (quand c'est dans de la fantasy).




(oui, moi aussi, j'étais explosée de rire en entendant ce discours et en pensant à ce fil)

(mais bon ils ont dit pas mal de conneries à cette table ronde ^^)
Je pense que ce monsieur que je n'ai pas entendu et dont je ne sais rien avait loin d'avoir tort sur ce point précis. J'ai souvent été frappé par la dimension de croyance au surnaturel et au salut par la surnature que dégagent de nombreux textes de fantasy et que révèle plus encore la lecture qui en était faite telle qu'on me l'exposait. Au demeurant, Clute et consorts l'expriment très bien dans leur monumentale Encyclopedia of Fantasy.

À côté, la science-fiction, à bien des lecteurs et plus encore de lectrices, apparaît sèche et, oserai-je écrire, inhumaine.

Quant au matérialisme, faut-il rappeler que c'est une thèse métaphysique et rien d'autre?
Je crois avoir mentionné cette (désespérante ?) croyance au surnaturel un peu plus haut dans ce fleuve (2-300 pages).
Même dans la culture populaire "mainstream", (et je pensais aussi bien aux horoscopes qu'à la série "Médium") le surnaturel a une place troublante.
Pour prolonger sur les séries TV, il est intéressant de voir que les héros les plus matérialistes que sont Dr House ou Mentalist sont régulièrement "défiés" par un entourage qui veut croire au surnaturel. Est-ce que, 15 ans plus tôt, on n'aurait pas attendu l'inverse ?
D'ailleurs, j'attends toujours les références à des récits de quelque genre ou forme que ce soit qui présenteraient une prophétie ... totalement à côté de la plaque. Quand un personnage de blockbuster hollywoodien lit son horoscope, il s'avèrera curieusement juste. Quand une vieille folle prédit des trucs à un enquêteur de polar, elle aura raison d'une certaine manière. Et quand la prophétie promet un Elu qui apportera l'équilibre à la Force, il n'y a qu'une génération d'écart entre l'interprétation et l'avènement...

Ce spiritualisme, en reprenant le mot d'André Malraux, n'a à mon avis pas de prétention à expliquer le "Déni" séculaire discuté ici. Par contre, il joue peut-être un rôle sur la faiblesse relative de la SF dans les années 2000 par rapport aux années 80 - 90 ...

La métaphysique préférée du public est aujourd'hui plus spiritualiste que matérialiste, et même le brio d'un Greg Egan (que je suis en train de découvrir avec les premières nouvelles d'Axiomatique, c'est vraiment de la haute voltige !) n'y peut pas grand chose.
---
"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers

Avatar du membre
MF
Messages : 4466
Enregistré le : jeu. déc. 28, 2006 3:36 pm
Localisation : cactus-blockhaus

Message par MF » lun. févr. 15, 2010 3:13 pm

Lem a écrit :J'attends la liste de textes mainstream avec tous ces immortels et ces scènes situées au commencement de l'univers, ces scénarios où la causalité se retourne, etc. J'attends.
Je suis une buse en littérature, mais wikipedia indique :
Littérature métaphysique
Le roman métaphysique est un style littéraire. Parmi les romans métaphysiques :
* La Vie nouvelle (Orhan Pamuk)
* Le Loup des mers (Jack London)


J'ai aussi ^^, Hod, comment sortir en Corps Astral avec ou sans Corps Astral Solaire avec un Mantra qui indique :
La littérature métaphysique moderne parle beaucoup des projections du corps astral, mais nous devons cependant avoir le courage de reconnaître que les amateurs d’occultisme réalisent le dédoublement astral habituellement dans l’Ego pour voyager dans les régions sublunaires de la nature à travers le temps et l’espace.

Sinon, tu peux aussi lire (si ce n'est déjà fait) l'article Littérature et philosophie de Guy Bouchard (1976), qui permet de bien cerner le problème de l'incompatibilité entre SF et Littérature
En définitive, le sens que nous donnons au terme « littérature » est intermédiaire entre les emplois a et b d'une part, c de l'autre : non pas l'ensemble des écrits, ni tel genre littéraire donné, mais cette seule portion de la production littéraire qui, par sa fonction esthétique, se constitue en classe autonome comparable à la musique ou à la peinture et susceptible d'être subdivisée en sous-classes telles que roman et poésie. Comme l'explique Northrop Frye :
Toute structure verbale littéraire a une direction finale interne. Les normes du sens externe sont toujours secondaires en littérature, car les termes ici ne prétendent pas décrire ou affirmer, et de ce fait ne sont ni vrais ni faux, et ils ne sont pas non plus des termes tautologiques (...). En littérature, les problèmes de véracité et de réalité sont secondaires par rapport à l'objectif privilégié, qui est de constituer un ensemble verbal autonome, et la valeur des symboles dépend de leur importance dans une structure de motivations interdépendantes. Toute structure verbale organique répondant à ces conditions entre dans le cadre de la littérature. Dans l'absence de cette structure verbale autonome, nous avons une forme de langage qui utilise les mots en tant qu'instruments, pour aider la conscience à faire ou à comprendre quelque chose qui diffère de l'élément verbal. La littérature est une forme de langage spécialisée, comme le langage est une forme de communication.
J'en ai aussi retenu que la philosophie et la littérature (la vraie) marchent main dans la main vers un avenir radieux où les arts sont leurs enfants.
Moi qui les croyait apatrides et sans-famille...
Modifié en dernier par MF le lun. févr. 15, 2010 4:03 pm, modifié 2 fois.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Avatar du membre
Erion
Messages : 5025
Enregistré le : sam. oct. 21, 2006 10:46 am

Message par Erion » lun. févr. 15, 2010 3:17 pm

Et "la nausée" de Sartre, tant qu'on y est.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/

Avatar du membre
Sylvaner
Messages : 642
Enregistré le : mer. janv. 28, 2009 10:15 pm
Localisation : Plein Centre

Message par Sylvaner » lun. févr. 15, 2010 3:20 pm

Lem a écrit :
marypop a écrit :Je note surtout le passage où la SF est comparée au policier ou à la romance dans un certain cliché.
Or, il me semble, l'un des points de départ de l'analyse du déni était de dire que d'autres littératures de genre, en particulier le polar n'en souffrent pas (Cf. citations de Lem de dictionnaires ou encyclopédies où figure le policier mais pas la SF).
Ce qui corrobore plutôt l'hypothèse du point G comme genre. La littérature de genre est rejettée, la SF comme le reste.
Dans le cas de ce papier, je crois qu'on assiste à quelque chose qui s'apparente à un essai timide pour ne pas dénier.
La liquidation sera complète quand, au lieu de cet incipit, on trouvera une phrase comme :

"Dépourvue de talent, de savoir-faire ou d'imagination, la science-fiction devient domaine du cliché, du récit "téléphoné" et du romanesque rebattu, au même titre que n'importe quel roman dépourvu d'âme."

Pardon, mais est-ce qu'on ne touche pas dans ta réaction à la quintessence de la controverse ?

Le déni, l'hypothèse M, même la réification sont des points techniques. En revanche, l'appartenance de la SF aux littératures de "genre", aux côtés du polar [et de la romance je suppose], est un élément de définition pour beaucoup d'entre nous.

J'ai personnellement découvert récemment les polars sociaux de JP Manchette suite à des références multiples entendues au Masque et la Plume sur France-Inter - ce qui prouve qu'un auteur de polars peut devenir un "classique" et s'extraire de tout déni... sans retirer au polar son statut de littérature de genre !
Le fait que ça n'arrive pas en SF, qu'on aie pas notre Manchette et encore moins notre Simenon, doit-il nous mener à envisager la dissolution des genres ?
---
"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers

Avatar du membre
Erion
Messages : 5025
Enregistré le : sam. oct. 21, 2006 10:46 am

Message par Erion » lun. févr. 15, 2010 3:21 pm

Lem a écrit : … et il y en a des dizaines comme ça. Et naturellement, le livre est cité dans le Clute & Nicholls et dans le Versins. C'est de la SF publiée hors label.
Un autre exemple ?
Et sans doute aurais-tu été plus avisé de lire la présentation de l'éditeur :
"Ce volume rassemble toutes les nouvelles cosmicomiques -celles du volume homonyme et de Temps zéro, augmentées d'autres textes inédits- ces récits dans lesquels, à partir de 1964, Calvino s'était assigné la tâche drolatique d'alléger et de rendre d'une certaine façon visibles les concepts ardus de la science contemporaine, parvenant à créer un genre plus proche des mythes cosmogoniques que de la science-fiction. Des récits qui jouent avec l'espace et le temps, les amibes et les nébuleuses, dans un univers délibérément mal défini, inachevé, qui se révèle pourtant étroitement lié au nôtre, avec une ironie et un goût pour la spéculation intellectuelle qui donnera lieu, dans les livres suivants, à la méditation sur la littérature et la lecture."

L'article du Guardian, c'est l'article d'Ursula LeGuin. Evidemment qu'un auteur de SF le rattache au genre. Et évidemment que les encyclopédies SF le rattachent au genre. Et tu noteras le terme de "science-fiction à rebours" (parce qu'elle ne se situe pas dans le futur. Oh mon dieu, mais cela signifierait-il que la SF parle du futur ?)

Mais pour l'éditeur, il s'agit de mythes cosmogoniques, pas de SF. En gros, l'éditeur met en avant la métaphysique, pour qu'on associe pas le livre à la science-fiction.

R.I.P hypothèse M.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/

Lem

Message par Lem » lun. févr. 15, 2010 3:30 pm

Erion a écrit :Et "la nausée" de Sartre, tant qu'on y est.
Bam : à l'envers, encore une fois.
La nausée, c'est un roman philosophique – d'accord.
Mais la philosophie en question, c'est l'existentialisme. C'est à dire l'anti-métaphysique. L'affirmation que "l'existence précède l'essence" – que le monde est là, sans raison extérieure à lui-même, absurde, Que c'est l'homme qui, par son existence, donne le sens parce qu'il n'y a pas de sens à trouver.
La nausée, c'est ce qui saisit Roquentin quand il le comprend (en regardant une racine assez longtemps pour qu'elle se "dépouille" de toutes les illusions que l'homme projette en croyant qu'elles sont "déjà-là").
Si tu veux savoir ce que donne le même processus de dépouillement débouchant sur un monde métaphysique, lis Dick. C'est à dire de la SF.

Avatar du membre
Aldaran
Messages : 1911
Enregistré le : dim. sept. 23, 2007 10:25 am

Message par Aldaran » lun. févr. 15, 2010 3:35 pm

Lem a écrit :Enfin, j'ai entendu ça des dizaines de fois : c'est pas de la SF parce que ce n'est pas scientifique. Mais on peut entendre aussi souvent l'argument inverse : c'est pas de la SF parce que c'est scientifique (ie : sérieux, documenté). C'est le problème de ne pas avoir une définition fiable.
Je crois avoir déjà écrit ça plus haut mais : elle va être imposante la définition pour réussir à convaincre les dénieurs de s'y mettre...
Tiens, histoire de simplifier -- j'ai déjà entendu (pas des dizaines de fois mais un bref sondage pourrait rectifier) : "Aléapiste !? Qu'est-ce que c'est que cette connerie ? C'est ÇA, la SF... des mots à la con ! Ils ne peuvent pas dire pro-ba-bi-li-té, comme tout le monde !?"
Caramba, encore un qui va passer à côté d'un grand truc et dont il faudra tenir compte pour la définition. Mais avec des pincettes, parce que si un auteur utilise le mot "probabilité", ça renvoie aux mathématiques. Aïe...

Lem

Message par Lem » lun. févr. 15, 2010 3:37 pm

Sylvaner a écrit :Le déni, l'hypothèse M, même la réification sont des points techniques. En revanche, l'appartenance de la SF aux littératures de "genre", aux côtés du polar [et de la romance je suppose], est un élément de définition pour beaucoup d'entre nous.
Je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire. "La SF est un genre" est (éventuellement, et dans un sens restreint) exact mais ne suffit pas à définir.
J'ai personnellement découvert récemment les polars sociaux de JP Manchette suite à des références multiples entendues au Masque et la Plume sur France-Inter - ce qui prouve qu'un auteur de polars peut devenir un "classique" et s'extraire de tout déni... sans retirer au polar son statut de littérature de genre !
Oui.
Le fait que ça n'arrive pas en SF, qu'on aie pas notre Manchette et encore moins notre Simenon, doit-il nous mener à envisager la dissolution des genres ?
Je crois que personne ici, pas même moi, n'a envisagé la dissolution du ou des genres. Affirmer que les genres sont de la littérature, ce n'est pas les dissoudre ; c'est établir leur statut. Le polar a fait cette revendication pour lui-même sans cesser d'être un genre, comme tu viens de le dire.
(Quant à savoir pourquoi Messac n'est pas Notre Simenon (hors toute question quantitative et publicitaire), pourquoi Jeury n'est pas Notre Manchette, c'est un élément du déni qui à mon avis ne peut être résolu que par le projet d'Histoire.)

Lem

Message par Lem » lun. févr. 15, 2010 3:40 pm

Aldaran a écrit :Tiens, histoire de simplifier -- j'ai déjà entendu (pas des dizaines de fois mais un bref sondage pourrait rectifier) : "Aléapiste !? Qu'est-ce que c'est que cette connerie ? C'est ÇA, la SF... des mots à la con ! Ils ne peuvent pas dire pro-ba-bi-li-té, comme tout le monde !?"
La définition est (sera) là pour permettre aux lecteurs d'accéder correctement aux textes. Pas pour les obliger à aimer.

Avatar du membre
Sand
Messages : 3529
Enregistré le : mer. avr. 16, 2008 3:17 pm
Localisation : IdF

Message par Sand » lun. févr. 15, 2010 3:41 pm

Sylvaner a écrit : D'ailleurs, j'attends toujours les références à des récits de quelque genre ou forme que ce soit qui présenteraient une prophétie ... totalement à côté de la plaque.
Il y a une petite série de fantasy de Tad Williams où les héros font de gros efforts pour que se réalise une prophétie (très positive) dont ils sont persuadés qu'elle s'adresse à eux, alors que pas du tout.

Mais ce n'est pas tout à fait ce que tu demandes, la prophétie en elle-même est correcte.

C'est relativement original, j'ai trouvé.

Avatar du membre
Aldaran
Messages : 1911
Enregistré le : dim. sept. 23, 2007 10:25 am

Message par Aldaran » lun. févr. 15, 2010 3:47 pm

Lem a écrit :
Aldaran a écrit :Tiens, histoire de simplifier -- j'ai déjà entendu (pas des dizaines de fois mais un bref sondage pourrait rectifier) : "Aléapiste !? Qu'est-ce que c'est que cette connerie ? C'est ÇA, la SF... des mots à la con ! Ils ne peuvent pas dire pro-ba-bi-li-té, comme tout le monde !?"
La définition est (sera) là pour permettre aux lecteurs d'accéder correctement aux textes. Pas pour les obliger à aimer.
Tu m'as mal lu. :)
Si ta définition ne dit pas aux lecteurs de ne pas prêter attention aux "mots à la con" qu'ils risquent de croiser sur les quatrièmes de couvertures, elle ne leur permettra pas d'accéder aux textes. Qu'ils aiment... c'est une toute autre chose.

Lem

Message par Lem » lun. févr. 15, 2010 3:53 pm

Erion a écrit :Mais pour l'éditeur, il s'agit de mythes cosmogoniques, pas de SF. En gros, l'éditeur met en avant la métaphysique, pour qu'on associe pas le livre à la science-fiction.
Oui.
Quel dommage qu'il n'ait pas prononcé le mot en M.
Quel dommage qu'il ait par contre insisté sur "alléger et rendre d'une certaine façon visibles les concepts ardus de la science contemporaine" (car la science contemporaine dans les années 60 exclut la métaphysique ; tu le sais sans doute mais comme tu m'as par ailleurs cité La nausée comme exemple de roman métaphysique, je préfère préciser).
Et quel dommage que les auteurs, les critiques et pas mal de lecteurs de SF l'aient admis dans le genre.
R.I.P hypothèse M.
Si ça t'amuse.…

Edité : c'est même encore plus simple. Si vraiment la métaphysique ne posait aucun problème alors que la SF était encore dans le déni total, à l'époque, on se demande vraiment pourquoi l'éditeur n'a pas écrit le mot en M alors qu'il s'est senti obligé de préciser : "un genre plus proche des mythes cosmogoniques que de la science-fiction". Et s'il l'a fait, c'est parce qu'il savait que sans cette précision, le livre serait reçu pour ce qu'il est : de la SF.
Modifié en dernier par Lem le lun. févr. 15, 2010 4:02 pm, modifié 1 fois.

Lem

Message par Lem » lun. févr. 15, 2010 3:55 pm

Aldaran a écrit :Tu m'as mal lu. :)
On ne s'en lasse pas.
Si ta définition ne dit pas aux lecteurs de ne pas prêter attention aux "mots à la con" qu'ils risquent de croiser sur les quatrièmes de couvertures, elle ne leur permettra pas d'accéder aux textes.
C'est ce que je disais un peu plus haut : "ce n'est pas écrit exactement pareil". Il faut faire passer l'idée, je suis tout à fait d'accord.

JDB
Messages : 1541
Enregistré le : mer. mai 03, 2006 1:37 pm
Contact :

Mon dernier mot sur la question (et je ne plaisante pas)

Message par JDB » lun. févr. 15, 2010 4:04 pm


Avatar du membre
dracosolis
Messages : 7417
Enregistré le : mar. févr. 07, 2006 8:08 pm
Contact :

Message par dracosolis » lun. févr. 15, 2010 4:11 pm

Lem a écrit :
Erion a écrit :Italo Calvino. Cosmicomics.
Merci de m'aider à prouver ma théorie :
Acadmon
Fiche de lecture sur le roman "Cosmicomics", qui appartient à l'univers de la science-fiction, dont l'originalité réside dans le fait que plutôt que d'envisager l'avenir humain, c'est le passé qui est réinventé de manière poétique.

DesLivres.com
Italo Calvino se partage alors entre réflexions sur le monde familier qui l'entoure (La journée d'un scrutateur), ?uvres critiques (la littérature et ses mécanismes dans La Machine littérature, et Pourquoi lire les classiques) au service desquelles il met sa vaste culture classique, et création de mondes fantastiques (Cosmicomics et sa science-fiction à rebours, ou Les Villes invisibles, merveilleux atlas imaginaires de cités rêvées par Marco Polo).

The Guardian
A young resistance fighter for the communists during the Nazi occupation of Italy, Calvino became and remained a consistently original writer of intellectual fantasy. And what is a cosmicomic, this form he invented midway through his career? Clearly a subspecies of science fiction, it consists typically of the statement of a scientific hypothesis (mostly genuine, though sometimes not currently accepted) which sets the stage for a narrative…

Books.com
A perfect exposition of science fiction, Italo Calvino's Cosmicomics is a tender and dreamlike weaving of stories that touch upon the sheer wonder both the universe and consciousness itself. Calvino begins each story with an established scientific conjecture, thereafter placing an anthropomorphic and wildly fictitious annotation of the universe at various stages or for lack of a better word, times.

Internet.culturale
En 1965 il publie Cosmicomics, un ouvrage qui s'inspire aux hypothèses scientifiques sur l'origine de l'univers. La science-fiction de Calvino est une science-fiction à l'envers, imprégnée d'ironie.

Kirkus Review
For science fiction devotees, in any case, clearly the most sophisticated item yet from that genre.
… et il y en a des dizaines comme ça. Et naturellement, le livre est cité dans le Clute & Nicholls et dans le Versins. C'est de la SF publiée hors label.
Un autre exemple ?
Georges a pensé à te parler de don camilo ?
Antéchrist N°4
Idéologue Relativiste à mi-temps
Antéchrist N°4 :

Répondre

Retourner vers « Vos dernières lectures »