Oui. Oui. Oui. Oui.Lem a écrit :Affirmation pure, comme toujours. Jamais rien n'est démontré. Jamais tu ne te poses la moindre question. Jamais tu n'as aucun doute. Comme je t'envie.Erion a écrit :les "images de la science" c'est la Science.
La valeur esthétique d'une fractale n'est compréhensible que par rapport à la science ? Il faut connaître la théorie mathématique de Mandelbrot pour l'apprécier ?
La photo d'une nébuleuse idem ?
L'agrandissement d'un flocon de neige idem ?
De même que pour apprécier les monochromes de Klein, il faut s'y connaître en art moderne et contemporain.
Chaque année, à mes étudiants, je leur demande d'écrire des "idées de SF". Des choses assez simples. Chaque année, inévitablement, j'ai des étudiants qui imaginent une planète terre aride et desséchée suite, soit à l'éruption de tas de volcans soit à une pluie de météorites. Ou bien, des étudiants qui imaginent que le soleil s'éteint d'un coup, comme une bougie.C'est ton côté prof de science-fiction.Ce que tu dis est faux.
"Il y a d'autres lectures possibles" – NON !!!
Ben ça ne fonctionne pas comme idées. Ni narrativement, ni scientifiquement, ni esthétiquement. Parce qu'il y a des référents externes qui font qu'on sait que si tous les volcans de la terre entrent en éruption, ou si on reçoit une immense pluie de météorites, on aura une glaciation, pas un désert. Et la mort du soleil, on la connaît plutôt bien.
C'est pour ces raisons extérieures que les auteurs de SF contournent et font des exploits, qu'ils torturent le réel pour rendre crédible des choses absurdes. Le résultat est esthétiquement réussi (chapeau l'artiste, chapeau l'illusion, j'ai même pas vu qu'on m'avait dissimulé la vérité) parce que précisément on a joué avec la référence externe.
C'est flagrant avec Egan. J'avais comparé Téranésie et Radio's Darwin (de Greg Bear), qui traitent tous les deux de domaines scientifiques similaires, domaines que j'avais dû aborder de front pour une nouvelle. Et c'était fascinant de voir que là où Greg Bear affrontait chaque partie scientifique directement, en donnant tous les détails, sans rien fuir, Egan s'approchait, faisait une allusion, et au moment où il aurait fallu l'explication scientifique précise pour décider si c'était plausible ou pas, contournait l'obstacle avec élégance.
C'est bien l'extérieur qui est une référence.
Sinon, Harry Potter, c'est de la SF.