Mon propre jeu de mots m'a obligé à revoir ma position sur la présence de métaphysique dans la SF. Parce que si Destination vide et ses suites ne portent pas sur un problème métaphysique, alors il n'y a de métaphysique nulle part. Seulement le traitement que subit ce problème est quand même assez caractéristique de ce que Lem appelle "réification" et moi "démétification". On peut dire que le problème usuel de l'existence d'un (ou d') éventuel(s) dieu(x) créateur(s) et des relations de l'humanité avec ce(s) dieu(x) est traité de manière opposée aux traitements usuels en littgen et en fantasy: le problème est déplacé sur les possibilités pour l'homme (par ici l'intermédiaire d'une Nef) de créer un morceau d'univers dont il (ou Nef) sera dieu. La même inversio du problème peut être trouvée dans Pygmalion 2100, ou dans divers romans cyberpunks où la création serait virtuelle (cyberespace, avatars....). Alors que le roman à base métaphysique usuel (classé selon le cas littgen ou fantasy) envisagerait les personnages d'humains et ceux de dieu(x) en donnant la parole aux uns ou à l'autre (aux autres): mémoires de Dieu, de Zeus, de Jésus, de Judas, ou de n'importe quel personnage illuminé, visité par la révélation.bormandg a écrit : Je sens que je vais préparer mes torpilles pour cette Nef (pas du tout le genre de Nef que je vais véNefrer)...
Il va encore falloir que je réfléchisse et remodifie s'il le faut ma conclusion (toujours définitive jusqu'à nouvel ordre).
