Mélanie a écrit :
(Je suis la seule qui trouve ça un peu lourd, les procès d'intention systématiques dès qu'on prononce les mots "fantasy", "vampire" ou "bit lit" ?
Tu oublies le Fantastique. Le Fantastique c'est presque autant Mal que la Fantasy.
Je parle seulement en mon nom évidemment, mais enfin, c'est un jeu. Une posture sur les forums. Je crois que c'est assez clair pour tout le monde. Enfin j'espère. J'espère sincèrement que personne ne prend au sérieux des "arguments" du type "la Fantasy c'est le Mal". Plus un argument est extremement peu élaboré et extrèmement "a prioritesque", systématique, répété sans fin telle une litanie religieuse de base, moins il doit être pris au sérieux.
Par contre là où je ne suis pas d'accord avec toi, c'est que je trouve qu'il y a une sorte de paradoxe dans tes propos:
Pour avoir eu de très bonnes surprises en lisant ou traduisant des bouquins de fantasy qui s'annonçaient a priori comme des ramassis de clichés, j'essaie de ne pas trop me fier aux 4èmes de couverture qui sont souvent trompeuses. .../... Personne ne vous oblige à les lire, hein.)
Je place volontairement ces deux phrases l'une en face de l'autre. Je prefère la première.
On devrait tous faire le même genre de démarche vis à vis d'un genre que l'on aime pas: il faut quand même le ré-essayer de temps en temps.
Une démarche sérieuse (j'allais écrire honète) consiste au minimum à essayer plus ou mois régulièrement de remettre en question notre propre système de valeur, y compris en litterature. On doit "s'obliger soi-même".
Que ce gout soit formé a priori ou a posteriori (c'est aussi valable pour des genres que l'on a essayé et que ne nous ont pas plu), il faut lire avec plus ou moins de régularité des choses qu'on aime pas. Sauf de la Fantasy bien entendu.
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)