Le coup de gueule de Bernard Werber

Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m

Avatar du membre
Travis
Messages : 1841
Enregistré le : mar. déc. 16, 2008 9:11 am
Contact :

Message par Travis » mar. mars 30, 2010 10:57 pm

Roland j'aime beaucoup ton avatar. Il font le même avec la tête à Bernard?
le croisement avec le pigeon m'a bien fait rire.

Effectivement c'est, comment dire pas très enfin bon vous voyez...

Herbefol
Messages : 1642
Enregistré le : mer. févr. 08, 2006 9:16 pm

Message par Herbefol » mer. mars 31, 2010 12:45 am

Roland C. Wagner a écrit :
Lucie a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :LUCIE
ICI LE FUTUR
TU AS DROIT À UN SOUHAIT
PRÉFÈRES-TU CONNAÎTRE À L'AVANCE LE RÉSULTAT DU PROCHAIN TIRAGE DU LOTO OU LA DATE DE LA FIN DU MONDE ?
Je connais déjà la date de la fin du monde, donc oui, le tirage du loto, ça me va bien ;)
MAUVAISE RÉPONSE :
LA FIN DU MONDE AURA LIEU AVANT LE PROCHAIN TIRAGE DU LOTO
:lol: :lol: :lol:
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.

Avatar du membre
Eons
Messages : 6338
Enregistré le : sam. févr. 17, 2007 6:49 pm
Localisation : Le cœur de Flandre
Contact :

Message par Eons » mer. mars 31, 2010 9:22 am

MF a écrit :
Eons a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :D'après ce que j'ai vu, Werber, ben c'est lisible.

Je ne dis pas que c'est bien écrit, je ne dis pas que c'est intelligent, je ne dis pas que c'est intéressant, je ne dis surtout pas que j'en lirai, mais c'est clairement, objectivement, indubitablement lisible.
D'après ce que j'en ai lu de mon côté, c'est aussi lisible qu'une rédaction d'écolier – le style est d'ailleurs très proche.

Donc c'est lisible, mais je ne crois pas une seconde qu'il ait "simplifié". C'est clairement son style normal : il ne fait pas la différence entre un premier jet et un texte abouti.
Fais-tu référence aux textes que tu rédigeais lorsque tu étais écolier ou bien ignores-tu tout du niveau littéraire actuel de nos chères têtes blondes ?
En effet, je fais référence aux écoliers de quand j'en étais moi-même, et ce faisant je suis charitable avec BW, vu que ça a bien baissé – pour ne pas dire carrément dégringolé dans les abysses – depuis...
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

Avatar du membre
fabrice
Messages : 461
Enregistré le : dim. mai 21, 2006 12:51 pm
Contact :

Message par fabrice » mer. mars 31, 2010 9:43 am

Le problème du style de Bernard Werber, c'est que ce n'est pas un style : juste des mots mis bout à bout. Aucun cliché ne nous est épargné. Tout sonne creux et sans âme - en pilotage automatique.
On a l'impression que l'auteur n'a rien appris, strictement rien lu en vingt ans - ou plutôt, que l'acte même d'écrire ne l'intéresse pas. Les mots ne sont que des outils pour lui. Leur ordonnancement ne produit rien d'autre que de l'information. Aucune musique, aucun rythme, aucune grâce.
A ce stade, on en est réduit à espérer que c'est fait exprès.
Alors d'accord, c'est "lisible", comme est lisible une notice d'appareil électroménager ou un livre de cuisine. Mais je suis à peu près certain que, d'ici quelques années, des ordinateurs pourront produire la même chose - sans les incohérences, les yeux "bleu tungstène" et les filles qui mordent "avec leurs dents". Et c'est bien ça qui me rend furax.
Je ne reproche pas à Werber d'écrire des romans populaires. Je lui reproche d'écrire des anti-romans : de nier l'intérêt même de la littérature. Certes, il n'est pas le seul. Mais les autres la ramènent moins.
Si tout le monde écrivait comme Bernard Werber, si tout le monde lisait ses livres, si tout le monde suivait ses conseils, la littérature disparaîtrait en quelques décennies. Est-ce qu'on n'a pas assez de problèmes comme ça ?

Avatar du membre
Virprudens
Messages : 1550
Enregistré le : mer. févr. 07, 2007 11:34 am
Localisation : Exception raised

Message par Virprudens » mer. mars 31, 2010 10:20 am

fabrice a écrit :sans les incohérences, les yeux "bleu tungstène"
Ca, c'est vraiment injuste.
Dantec fait bien pire, il range l'ultraviolet dans le visible, alors bon ...
- Please, be polite.
- Go fuck yourself.

Avatar du membre
Travis
Messages : 1841
Enregistré le : mar. déc. 16, 2008 9:11 am
Contact :

Message par Travis » mer. mars 31, 2010 10:31 am

En lisant tout le fil, Je suis vraiment d'accord avec tout ce que dit Fabrice.

Lucie
Messages : 1126
Enregistré le : dim. août 13, 2006 2:10 pm

Message par Lucie » mer. mars 31, 2010 10:53 am

fabrice a écrit :Le problème du style de Bernard Werber, c'est que ce n'est pas un style : juste des mots mis bout à bout. Aucun cliché ne nous est épargné. Tout sonne creux et sans âme - en pilotage automatique.
On a l'impression que l'auteur n'a rien appris, strictement rien lu en vingt ans - ou plutôt, que l'acte même d'écrire ne l'intéresse pas. Les mots ne sont que des outils pour lui. Leur ordonnancement ne produit rien d'autre que de l'information. Aucune musique, aucun rythme, aucune grâce.
A ce stade, on en est réduit à espérer que c'est fait exprès.
Alors d'accord, c'est "lisible", comme est lisible une notice d'appareil électroménager ou un livre de cuisine. Mais je suis à peu près certain que, d'ici quelques années, des ordinateurs pourront produire la même chose - sans les incohérences, les yeux "bleu tungstène" et les filles qui mordent "avec leurs dents". Et c'est bien ça qui me rend furax.
Je ne reproche pas à Werber d'écrire des romans populaires. Je lui reproche d'écrire des anti-romans : de nier l'intérêt même de la littérature. Certes, il n'est pas le seul. Mais les autres la ramènent moins.
Pas du tout. Au contraire, ils la ramènent plus. Mais pas dans ce que tu estimes être TA sphère.
fabrice a écrit :Si tout le monde écrivait comme Bernard Werber, si tout le monde lisait ses livres, si tout le monde suivait ses conseils, la littérature disparaîtrait en quelques décennies. Est-ce qu'on n'a pas assez de problèmes comme ça ?
:lol:

rassure-moi : c'est de l'humour ? Tu n'as pas écrit sérieusement ça ?

Parce que bon... ce type d'argument, c'est exactement ce qu'on a sorti à propos de la BD aui devait faire disparaître la littérature, et puis plus tard on a dit que les mangas tuaient la BD. Je t'épargne ce qu'on a dit au sujet de la TV, du jeu de rôles, et des jeux vidéo. Tu dois les avoir en mémoire. On l'a dit de la fantasy qui allait tuer la SF, et puis tuer la littérature, ou bien la sauver, c'est selon

Mais juste, ça me fait marrer d'un ex-auteur de jeux de rôle (ou du moins pratiquant), nouvellement auteur de BD sorte ce genre de truc à propos d'un écrivain qu'il estime médiocre. Après avoir abondé dans mon sens quand j'ai dit que lire Werber n'empêchait pas de passer à autre chose ensuite, qui plus est.

Mais bon, c'est sûrement de l'humour et j'ai marché

Avatar du membre
Le_navire
Messages : 2341
Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 4:15 pm
Localisation : Au milieu.

Message par Le_navire » mer. mars 31, 2010 10:55 am

Virprudens a écrit :
fabrice a écrit :sans les incohérences, les yeux "bleu tungstène"
Ca, c'est vraiment injuste.
Dantec fait bien pire, il range l'ultraviolet dans le visible, alors bon ...
C'est parce que Dantec n'est pas humain.
:twisted:

Merci fabrice : pas confondre "savoir écrire" et "être lisible" . Le premier terme relève de l'Art et de la Culture, le second de la Communication. Je sais bien qu'en ces temps nouveaux, on veut nous faire prendre des vessies pour des lustres en cristal de baccarat, mais quand même.
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"

Avatar du membre
Erion
Messages : 5025
Enregistré le : sam. oct. 21, 2006 10:46 am

Message par Erion » mer. mars 31, 2010 10:57 am

« Atar-Gull, la Salamandre et la Vigie de Koatren, sont, dans la pensée de l’auteur, autre chose que de simples romans, et viennent à l’appui du système qu’il a embrassé. Il est impossible de se méprendre sur les prétentions philosophiques de M. Eugène Sue, car il a pris soin de formuler ce qu’il veut démontrer dans de nombreuses préfaces. Si les principes qu’il croit avoir découverts, et qui lui semblent régir les sociétés humaines, ne sont pas nettement exposés dans les préfaces qui précèdent chacun de ses ouvrages, c’est surtout à la diffusion, à la prolixité de son langage qu’il faut attribuer l’obscurité dont sa doctrine demeure enveloppée. Toutefois, il est permis d’ajouter sans injustice que M. Eugène Sue, chaque fois qu’il a voulu exposer ses principes, a prouvé qu’il n’avait jamais étudié les questions philosophiques au milieu desquelles il se fourvoie. Le public s’est montré plein d’indulgence pour l’auteur d’Atar-Gull et de la Salamandre, et n’a cherché dans les romans de M. Eugène Sue,qu’une pure distraction. A l’exemple du public, la critique n’a pas semblé attacher une grande importance aux préfaces pessimistes du romancier, et sans doute ces nombreuses et inutiles professions de foi seraient aujourd’hui effacées de toutes les mémoires, si, l’auteur n’avait pris la peine de les rappeler et de les contredire dans les premières pages de son nouveau livre. Les lecteurs qui ont trouvé dans Atat-Gull, dans la Salamandre et dans la Vigie de Koatren intérêt ou plaisir, n’ont pas songé à se demander si chacun de ces trois récits étayait ou ruinait les doctrines pessimistes de M. Eugène Sue; mais .il paraît que la réputation de romancier est loin de suffire au philosophe, et nous sommes duement averti, par la préface de Latréaumont, que l’auteur, sans renoncer d’une façon irrévocable au système qu’il a professé jusqu ici, croit cependant devoir suspendre ses hostilités contre les esprits candides qui confondent l’idée de bonheur et l’idée de vertu. A notre avis, cette déclaration n’est qu’une maladresse. Puisque les doctrines philosophiques de M. Sue avaient passé parfaitement inaperçues, l’auteur aurait dû se résigner au rôle modeste de romancier, et ne plus tenter d’enseigner, la sagesse à ses contemporains. Le point important pour lui était d’écrire Latréaumont avec plus de simplicité, plus de correction que ses précédens ouvrages. Pourquoi faut-il qu’il ait méconnu sa nullité philosophique et réveillé malencontreusement le souvenir de ses préfaces lourdes et diffuses? Le succès d’Atar-Gull, de la Salamandre et de la Vigie de Koatven a été ce qu’il devait être; il y avait dans ces trois récits de quoi émouvoir la foule, et la foule émue a battu des mains. La plupart des personnages étaient exagérés; la farce, la bouffonnerie, la caricature, s’y mariaient au mélodrame, et la critique sérieuse ne pouvait, sans oublier ses devoirs et sa mission, classer M. Sue parmi les représentans littéraires du roman. Mais comme l’auteur d’Atar-Gull semblait traiter la langue avec un dédain absolu, et sautait à pieds joints par-dessus toutes les lois du style, la critique s’est abstenue de protester contre les applaudissemens prodigués à M. Sue. Elle a dû croire, elle a cru qu l’auteur d’Atar-Gull se contenterait d’un succès de trois mois, et ne prétendrait pas à la durée: Aujourd’hui, cette illusion n’est plus possible; il n’est plus permis d’ajouter foi à la modestie de l’auteur, et nous sommes forcé de le juger sévèrement, car la manière dont il parle de lui-même et de ses ouvrages éloigne toute pensée d’indulgence."

Gustave Planche 1838.

180 ans plus tard, y'a comme un air de déjà lu.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/

Avatar du membre
MF
Messages : 4466
Enregistré le : jeu. déc. 28, 2006 3:36 pm
Localisation : cactus-blockhaus

Message par MF » mer. mars 31, 2010 10:58 am

Sybille a écrit :
MF a écrit :
Sybille a écrit :
Ben... ça m'a l'air assez mal écrit pour le coup...
Ben... le problème, vois-tu, c'est que le récit est narré par une autiste...
Comme d'habitude, je ne comprends pas ce que tu veux me dire
Exactement ce que j'ai écrit.
On apprendra que la narratrice (comme son frère qui saute de la tour Montparnasse dans l'extrait) est une autiste (du moins se définit-elle ainsi).
Ou, plus exactement, que leurs parents les ont, volontairement, modifiés afin que leurs hémisphères cérébraux soient indépendants.
Qu'ils soient capables de voir la réalité du monde sans que la perception qu'ils en acquièrent ne soit contraint par le "corset" du langage.

Je crois que Werber a voulu rendre cela dans le style de cette narration.
La description des faits bruts par le mot exact, froid, sans sentiments, sans âme, sans grâce.
Pas de métaphore (réifiée ou non), pas de figure de style. Pas même de style.

Au fil de l'avancée de l'intrigue, la narratrice "apprendra" ce qu'est le temps, ce que sont les émotions, commencera à les ressentir. Et le "style" de la narration évoluera en conséquence.

Soyons clairs, même à la fin, l'écriture de Werber ne devient pas musicale (pour plagier Fabrice). Ce n'est clairement pas un grand littérateur (pour peu que je sache ce qu'est cette engeance). Mais il me semble manifeste qu'il a essayé de jouer du style narratif comme d'un outil au service de son récit.
Et si c'est bien le cas (Poutouman en a sans doute beaucoup plus que moi à dire sur le sujet), ce n'est effectivement :
- pas perceptible dans un simple extrait ;
- pas acceptable par la critique littéraire (qui ne lira pas le bouquin jusqu'au bout).

Bien évidemment, tout ce que je dis là ne retire rien au fait que ce livre est tellement bourrés d'invraisemblances et d'incohérences que j'en ai encore mal au cul.
Modifié en dernier par MF le mer. mars 31, 2010 11:06 am, modifié 1 fois.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

rmd
Messages : 2248
Enregistré le : mer. mars 08, 2006 1:44 pm

Message par rmd » mer. mars 31, 2010 11:05 am

MF a écrit :Et si c'est bien le cas (Poutouman en a sans doute beaucoup plus que moi à dire sur le sujet), ce n'est effectivement :
- pas perceptible dans un simple extrait ;
- pas acceptable par la critique littéraire (qui ne lira pas le bouquin jusqu'au bout).
C'est pas "des fleurs pour algernon" non plus. Je dois dire que cette éventuelle évolution du style ne m'a pas sauté aux yeux.
MF a écrit :Bien évidemment, tout ce que je dis là ne retire rien au fait que ce livre est tellement bourrés d'invraisemblances et d'incohérences que j'en ai encore mal au cul.
Ah ca, ca saute aux yeux, par contre.
Après des années de cérémonie du Thé, il n’y a rien de meilleur que de vomir de la Bière.

Avatar du membre
Erion
Messages : 5025
Enregistré le : sam. oct. 21, 2006 10:46 am

Message par Erion » mer. mars 31, 2010 11:06 am

Juste pour le fun, mais la critique est longue, un passage de la critique sur Eugène Sue concernant le style. Ce qu'on disait en 1838 (dans la Revue des Deux Mondes) :

Quant au style de. Latréaumont, bien qu’il vise à l’élégance, à la pureté, il n’est vraiment ni plus élégant ni plus pur que le style des précédens ouvrages de l’auteur. Les mots sont souvent détournés de leur sens naturel, ou même pris à contresens. Quelquefois M. Sue applique au passé une expression, qui n’a jamais signifié qu’une pensée contemporaine de la parole. Ainsi, par exemple, il lui arrive de dire, en parlant d’un personnage de son livre ; Il était. apparemment généreux, au lieu de : Il était généreux en apparence. Ce contresens se représente plus de trente fois. Souvent même, j’ai regret à le dire, M Sue commet des fautes prévues et corrigées expressément dans les traités destinés aux écoles primaires, il ne se refuse ni les femmes prêtes à pleurer, ni les femmes prêtes à s’évanouir. Assurément, il y aurait de l’enfantillage à insister sur ces fautes .grammaticales; mais nous sommes forcé de les indiquer, car si la grammaire ne contient pas le style tout entier, du moins elle expose les lois sans lesquelles il n’y a pas, de, style possible. La correction ne peut dissimuler ni l’absence de la pensée, ni la pauvreté de l’imagination; mais elle ajoute constamment à la clarté de la pensée, à la richesse de l’imagination.

http://fr.wikisource.org/wiki/Romancier ... 3%A8ne_Sue

Ah, c'est quand même autre chose que les critiques d'AK sur Aubenque ! De la vieille (très vieille) grosse critique à l'ancienne, avec analyse chapitre par chapitre, jusqu'au moindre personnage.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/

Avatar du membre
Le_navire
Messages : 2341
Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 4:15 pm
Localisation : Au milieu.

Message par Le_navire » mer. mars 31, 2010 11:08 am

Lucie a écrit : Pas du tout. Au contraire, ils la ramènent plus. Mais pas dans ce que tu estimes être TA sphère.
Hum, la sphère de Fabrice... Et je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Même Marc Lévy a la décence (ou la fausse humilité, mais ça me va aussi bien) de ne pas prétendre à être un écrivain, juste un type qui raconte des histoires qui plaisent.


Lucie a écrit :Parce que bon... ce type d'argument, c'est exactement ce qu'on a sorti à propos de la BD aui devait faire disparaître la littérature, et puis plus tard on a dit que les mangas tuaient la BD. Je t'épargne ce qu'on a dit au sujet de la TV, du jeu de rôles, et des jeux vidéo. Tu dois les avoir en mémoire. On l'a dit de la fantasy qui allait tuer la SF, et puis tuer la littérature, ou bien la sauver, c'est selon

Mais juste, ça me fait marrer d'un ex-auteur de jeux de rôle (ou du moins pratiquant), nouvellement auteur de BD sorte ce genre de truc à propos d'un écrivain qu'il estime médiocre. Après avoir abondé dans mon sens quand j'ai dit que lire Werber n'empêchait pas de passer à autre chose ensuite, qui plus est.

Mais bon, c'est sûrement de l'humour et j'ai marché
Tu mélanges les arguments.
"On" dit ce qu'il veut.

Le risque aujourd'hui n'a rien à voir avec celui d'autrefois : le livre n'est devenu objet de consommation de masse que depuis une quarantaine d'années (voire moins puisque j'ai vécu en direct les premières grandes concentrations qui n'ont que 25 ans)

Quand Robert Laffont avait lancé sa collection "Best Sellers", c'est John Le Carré qu'il y publiait, pas Bernard Werber. Le système économique du livre d'aujourd'hui n'est pas le même, et on peut décemment s'interroger de savoir où il va.
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"

Lucie
Messages : 1126
Enregistré le : dim. août 13, 2006 2:10 pm

Message par Lucie » mer. mars 31, 2010 11:13 am

rmd a écrit :
MF a écrit :Bien évidemment, tout ce que je dis là ne retire rien au fait que ce livre est tellement bourrés d'invraisemblances et d'incohérences que j'en ai encore mal au cul.
Ah ca, ca saute aux yeux, par contre.
Tu as les yeux braqués sur le cul de MF ? :shock:

mais où je suis tombée, moi ?

Avatar du membre
Le_navire
Messages : 2341
Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 4:15 pm
Localisation : Au milieu.

Message par Le_navire » mer. mars 31, 2010 11:18 am

Erion : Sue n'est toujours pas un bon auteur. Ce n'est pas pour rien qu'il est fort oublié de nos jours, le plaisir de ses récits ayant été émoussé largement par le passage des ans, contrairement à d'autres. Et personne ne vient dire ici que toute la littérature a toujours été de qualité (ça se saurait) avant l'arrivée de Werber, mais je ne me souviens pas avoir jamais lu où que ce soit des auteurs comme Sue s'affirmer en défenseur d'une forme littéraire quelle qu'elle soit : tout juste rêvaient-ils à l'époque d'entrer à l'Académie, ce qui leur arrivait d'ailleurs régulièrement vu que le système en place était déjà celui d'une cooptation de la médiocrité. Ce qu'on brocardait d'ailleurs allègrement au XIXe siècle.
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"

Répondre

Retourner vers « Les infos sur la Science Fiction, la Fantasy et le fantastique en général »