Eric a écrit :Roland C. Wagner a écrit :Tu sais, y a pas de mérite. C'est juste une histoire de déplacer sur du papier un truc qui y dépose de l'encre.
Non, c'est juste que ça fait double de travail, parce que tout ça, il faut bien le retaper (ou le faire retaper).
Après réflexion, je suis tenté de dire que c'est une question de perception du texte et de notion de « travail ».
Pour la perception du texte, je veux parler de ses différents états d'achèvement. Il y a des textes qui se dévoilent et d'autres qui se construisent.
Évidemment, c'est beaucoup plus agréable lorsque le texte se dévoile, et ça va en général plus vite, et il y a a priori moins de boulot… disons physique que pour un texte qui se construit.
Parce que construire un texte, ça peut nécessiter énormément de boulot. Vu sous cet angle, écrire tout ou partie du texte à la main n'est pas un surcroît de travail, mais une étape intégrée dans le processus d'écriture. Surtout quand on ne retape pas exactement ce qu'on a écrit à la main.
Et puis, retaper un texte, ça permet à certaines personnes de descendre très profond à l'intérieur, plus profond en tout cas qu'un relecture, même soigneuse et approfondie.
Le Serpent D'angoisse, je l'ai
retapé, pas récupéré avec un logiciel de reconnaissance de caractères. Et en le retapant, j'ai vu des trucs que je n'aurais pas vus en relisant un document scanné, dont deux ou trois notes discrètes que j'avais glissées dans le texte en guise d'aide-mémoire.
S'il y a quelque chose que je sais c'est qu'il n'y a pas deux auteurs qui fonctionnent de la même manière, mystère et magie du câblage de nos neurones. Écrire à la main et retaper peut constituer un gain de temps pour certains.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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