Il est notamment l'auteur de l'excellent recueil Janua Vera (Prix du Cafard cosmique) et de Gagner la Guerre (Prix imaginales).
N'hésitez pas à venir dialoguer avec lui !


Modérateurs : Eric, jerome, Charlotte, tom
C'est une bonne idée marketing. Je suis sûr qu'elle plaira à mes éditeurs.Julien d'Hem a écrit : As-tu prévu de réaliser une opération "un livre de Jean-Philippe Jaworski acheté, un dictionnaire offert"?
Je travaille sur un roman qui possède un autre cadre que le Vieux Royaume. Disons plutôt qu'il se déroulera dans un monde qui n'a que trois points cardinaux, entre la mer d'Ictis et la vallée de l'Eridan, et qu'on y trouvera un culte des têtes coupées, des coups de tragule, un soupçon de cynghanedd et un ou deux invocateurs de foudre.efelle a écrit :
Sur quoi travailles tu ? Un nouveau roman ou un recueil de nouvelles ?
Reviendra tu dans le Vieux Royaume ?
Un présent de roi, merci !Sarmate a écrit :Bonjour à tous !
Bigre, il y a des gens matinaux !…
C'est une bonne idée marketing. Je suis sûr qu'elle plaira à mes éditeurs.Julien d'Hem a écrit : As-tu prévu de réaliser une opération "un livre de Jean-Philippe Jaworski acheté, un dictionnaire offert"?
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En attendant, puisque je suis bon prince :
http://atilf.atilf.fr/tlf.htm
Salut & fraternité, citoyen !Nébal a écrit :Salutations, citoyen Jaworski,
Le pastiche (ou l'hommage) était un processus délibéré au cours de la composition de plusieurs nouvelles de Janua Vera. Il s'agissait d'un exercice d'admiration, ou du remboursement bien modeste de la dette que j'ai contractée auprès de certains auteurs. Il s'agissait aussi d'un jeu, parce que la contrainte est créative, et puis aussi parce que je suis un vieux ludopathe. J'ignore si je retravaillerai le pastiche ; c'est souvent la rencontre avec une œuvre, voire un simple caprice, qui me pousse à imiter, ou à glisser des emprunts. La nouvelle la plus récente de la version augmentée de Janua Vera, Comment Blandin fut perdu, contient en tout cas un clin d'oeil de ce type.Nébal a écrit :1/ Il y a beaucoup de pastiches dans Janua Vera, non ? Etait-ce quelque chose de conscient, une voie dans laquelle tu souhaites continuer de t'engager, ou bien... ?
En fait, j'écris surtout la fantasy que j'aimerais lire. Ce en quoi je ne suis guère original, puisque de façon générale, c'est le projet de beaucoup d'écrivains, tous genres confondus.Nébal a écrit :2/ Tu écris dans l'ensemble une fantasy très "réaliste", qui, personnellement, a pu me faire penser, par exemple, à Sur la pointe de l'épée d'Ellen Kushner. D'où une double question : comment te places-tu par rapport à cette sorte de fantasy "interstitielle", brisant les codes du genre ? Et en même temps, pourquoi mets-tu quand même des elfes, etc., dans tes histoires ?
Quand je composais les textes de Janua Vera, je m'étais imposé de traiter un archétype différent par nouvelle. La paysanne s'est imposée, parce que c'est une figure plutôt négligée par la fantasy, alors que c'est aussi la figure féminine la plus courante du monde médiéval. Ce qui m'intéressait, c'était d'aborder le récit fantasy par la bande : montrer la vie d'un personnage secondaire sur lequel le point de vue d'un narrateur ordinaire s'arrêterait à peine, comme sur un figurant. Quoique Le Conte de Suzelle ne soit pas un pastiche, Un Cœur Simple de Flaubert m'a pas mal inspiré, avec une ironie moins féroce. Pendant que j'écrivais, j'écoutais en boucle une chanson du XVIe siècle, Susanne un jour, composée par Didier Lupi Second en 1548 et reprise par Claude Le Jeune en 1572 (date de la Saint Barthélemy, tiens !) et 1585 ; la mélodie en est à la fois douce, désuète et déchirante, et elle a vraiment imprégné la mélancolie qui envahit le conte.Nébal a écrit :3/ De ce que j'ai pu lire de toi, j'ai été particulièrement bluffé par "Le Conte de Suzelle" ; est-ce que tu voudrais bien revenir sur la genèse de ce texte et sur les sentiments qu'il t'inspire aujourd'hui ?
Il y a du génie chez Pratchett, et des livres qui m'ont fait mourir de rire. (Mention spéciale aux Petits Dieux, au dieu Om, à son prophète stupide et à sa traversée du désert...) L'université invisible, ses professeurs, ses livres voraces, son bibliothécaire sont bien sûr incontournables. (Et je m'en suis bien modestement inspiré.) Toutefois, j'ai aussi le sentiment que Pratchett a eu tendance à tirer à la ligne, parfois au détriment de la narration, et en finissant par employer des trucs un peu mécaniques.Nébal a écrit :4/ "Jour de guigne" est un hommage transparent à Terry Pratchett ('fin, je suppose...). Mais que penses-tu de son oeuvre ?
Le roman est sans doute plus éprouvant sur le plan physique, parce qu'il demande plus d'endurance. Mais sur le plan narratif, j'aime bien les deux formats. Toutefois, quand je réponds à des commandes de nouvelles, j'ai toujours tendance à dépasser un peu (voire beaucoup) la limite supérieure. Petite tendance à l'enflure, narrative comme stylistique, d'ailleurs.Nébal a écrit :5/ Entre Janua Vera et Gagner la guerre, tu es passé instantanément (à nos yeux de lecteurs...) de la forme courte à un gigantesque pavé foisonnant. Mais sur quelle distance te sens-tu le plus à l'aise ?
Sur le plan politique, il y a eu divers bouquins :Nébal a écrit :6/ Gagner la guerre semble s'inspirer beaucoup de l'Italie de la Renaissance, telle que décrite par Machiavel et Guichardin. Mais quelles ont été tes sources, s'il y en a eu, pour construire cet univers, notamment sur le plan politique ?
J'en suis le premier ravi ! (Après mon banquier…)ansset a écrit :Bonjour - et merci pour vos livres que j'ai beaucoup aimé.
ansset a écrit : 1°) J'ai lu dans une de vos interview que vous appréciez certains livres de science fiction : est-ce à dire que vous n'excluez pas un jour d'écrire dans ce genre ? Pour quelles raisons ?
Quoique l'on écrive, il faut aimer être seul pour écrire.ansset a écrit : 2°) Vous écrivez dans un genre - la fantasy - qui génère beaucoup de "scories" et dont le lectorat (globalement) se soucie peu de la qualité d''écriture d'un roman. Est-ce que vous ne vous sentez pas un peu seul ?![]()
ansset a écrit : 3°) Enfin, les questiosn piègse : êtes vous satisfait des diverses critiques et chroniques de vos ouvrages ? Ne trouvez vous pas qu'il manque (hormis pour Tolkien) d'études de fond des oeuvres de fantasy ? Un agrégé de littérature ne pourrait-il pas s'y pencher ?
Réponse de Normand : un peu des deux.efelle a écrit :Pour ton retour au Vieux Royaume, tu reprendra des trames ou des personnages existants déjà dans Janua Vera et/ou Gagner la Guerre ou partira tu sur quelque chose de totalement nouveau ?