Imaginales 2010 : Conf. "Écrire pour le grand public...

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MF
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Message par MF » jeu. juin 03, 2010 11:23 am

Le_navire a écrit :
MF a écrit :
Eric a écrit :
Fabien Lyraud a écrit :On peut ne pas aimer ce qu'écrivent ces auteurs mais les faits sont las. Ils mettent le pied à, l'étrier de la lecture à des gens qui ne lisent pas.
Oh oui. Qu'ils sont las, les faits !

Que Rowling fasse naître des vocations de lecteurs, je le pense.

Mais moi, le lecteur de Werber qui, de fil en aiguille, en arrive à lire Vonnegut, Duncan ou Miéville... désolé, mais je n'y crois pas une seule seconde.

Eventuellement il peut faire un saut quantique jusqu'à Frédéric Beigbeder, voire Marc Lévy, mais peut-on, dès lors, parler d'arc de progression ?
L'industrie du livre aurait-elle vocation d'instruction publique ou d'éducation littéraire ?
Il fut un temps où il n'y avait pas d'industrie du livre, mais des éditeurs. Et certains souhaitent encore rester éditeur sans être industriel. Dans le système actuel, c'est du masochisme, mais tout ce qui combat le marché, de nos jours, a vocation au masochisme, non ? Et pour autant, est-il justifié de ne pas le combattre ?

Ta réflexion me fait penser à un grand communiquant que j'ai connu, fort proche du pouvoir, et qui expliquait à sa fille : "Ma chérie, on retourne vers le XIXe siècle, avec les riches d'un côté, et le reste du monde de l'autre : débrouille-toi pour être du bon côté de la barrière". Cet homme se prétendait encore homme de gauche et j'en étais restée sur le cul. Chez moi, être de gauche, on m'apprenait que ça voulait dire "Ma chérie...blablabla, ne cesse jamais de lutter pour abattre cette foutue barrière."

Deux conceptions du monde.
T'es gentille d'essayer de me faire la morale, mais tu devrais savoir que c'est peine perdue depuis... pfff... au moins la disparition des Lézards à Gros Seins qui, comme chacun le sait, est due à la chute d'un Météor (pas la bière, hein) sur le site d'Astounding.

Relis moi.

Je ne crois pas que les éditeurs de Werber, Rowling, Beigbeder ou Lévy vivent selon tes principes moraux, que je ne qualifierai certainement pas de masochistes.
Ce sont des industriels (et je crois que je préfère encore ce terme là à celui d'épicier).
En gros, ils s'en tapent de savoir si les lecteurs de Werber, Rowling, Beigbeder ou Lévy vont un jour lire autre chose.
J'aurais même tendance à croire qu'il en va de leur intérêt de fidéliser ces lecteurs.

Du moins est-ce ce que je ferais si j'étais à leur place :twisted:
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

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Nébal
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Message par Nébal » jeu. juin 03, 2010 11:40 am

MF a écrit :
Le_navire a écrit :
MF a écrit :
Eric a écrit :
Fabien Lyraud a écrit :On peut ne pas aimer ce qu'écrivent ces auteurs mais les faits sont las. Ils mettent le pied à, l'étrier de la lecture à des gens qui ne lisent pas.
Oh oui. Qu'ils sont las, les faits !

Que Rowling fasse naître des vocations de lecteurs, je le pense.

Mais moi, le lecteur de Werber qui, de fil en aiguille, en arrive à lire Vonnegut, Duncan ou Miéville... désolé, mais je n'y crois pas une seule seconde.

Eventuellement il peut faire un saut quantique jusqu'à Frédéric Beigbeder, voire Marc Lévy, mais peut-on, dès lors, parler d'arc de progression ?
L'industrie du livre aurait-elle vocation d'instruction publique ou d'éducation littéraire ?
Il fut un temps où il n'y avait pas d'industrie du livre, mais des éditeurs. Et certains souhaitent encore rester éditeur sans être industriel. Dans le système actuel, c'est du masochisme, mais tout ce qui combat le marché, de nos jours, a vocation au masochisme, non ? Et pour autant, est-il justifié de ne pas le combattre ?

Ta réflexion me fait penser à un grand communiquant que j'ai connu, fort proche du pouvoir, et qui expliquait à sa fille : "Ma chérie, on retourne vers le XIXe siècle, avec les riches d'un côté, et le reste du monde de l'autre : débrouille-toi pour être du bon côté de la barrière". Cet homme se prétendait encore homme de gauche et j'en étais restée sur le cul. Chez moi, être de gauche, on m'apprenait que ça voulait dire "Ma chérie...blablabla, ne cesse jamais de lutter pour abattre cette foutue barrière."

Deux conceptions du monde.
T'es gentille d'essayer de me faire la morale, mais tu devrais savoir que c'est peine perdue depuis... pfff... au moins la disparition des Lézards à Gros Seins qui, comme chacun le sait, est due à la chute d'un Météor (pas la bière, hein) sur le site d'Astounding.

Relis moi.

Je ne crois pas que les éditeurs de Werber, Rowling, Beigbeder ou Lévy vivent selon tes principes moraux, que je ne qualifierai certainement pas de masochistes.
Ce sont des industriels (et je crois que je préfère encore ce terme là à celui d'épicier).
En gros, ils s'en tapent de savoir si les lecteurs de Werber, Rowling, Beigbeder ou Lévy vont un jour lire autre chose.
J'aurais même tendance à croire qu'il en va de leur intérêt de fidéliser ces lecteurs.

Du moins est-ce ce que je ferais si j'étais à leur place :twisted:
Oué, mais est-ce qu'à terme ils ne jouent pas contre eux ?

Je vais faire mes deux minutes quotidiennes d'utopie limite HS et rejoindre Le_navire : j'ai lu hier L'Edition sans éditeurs d'André Schiffrin (publié il est vrai chez les ultra-gauchiss' de La Fabrique) ; assez intéressant, ce petit bouquin, et qui montrait bien comment les grands groupes, à jouer uniquement la carte du profit pour chaque livre et des avances énormes pour les auteurs à best sellers et uniquement ceux-là, se sont retrouvés finalement à perdre de l'argent comme des couillons, parfois. Alors c'est justement une partie du problème, qu'ils s'en tapent de savoir si les lecteurs/consommateurs vont lire autre chose un jour...

Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » jeu. juin 03, 2010 11:44 am

Erion a écrit :
Le_navire a écrit : Ce n'est pas la même chose, du moins pas tout à fait.
Trouver des délassements au foot voire à l'eurovision (quoique je pense que chez Francis, on est pas dans la même catégorie, Francis est dans sa culture en matant l'eurovision, qui n'a rien à voir avec la culture littéraire) est une chose, se satisfaire du médiocre comme lecture en est une autre.
Parce qu'Harlequin, ça ne peut pas être une culture ? Aucun lecteur ne peut aimer sincèrement lire du Harlequin ? On peut pas, par exemple, être majordome dans une grande maison et aimer les romans à l'eau de rose ?
Ce qui nous amène à la bit lit, sous genre qui existe pour cibler la ménagère qui fréquente les supermarchés. C'est parce que les éditeurs SF et fantasy sont distribués là aussi que ce type de fantasy urbaine se développe. Bref, curieusement on échappe pas au marketing.
Et je pense que l'on peut faire du marketing plus intelligemment qu'en subissant le diktat de la distribution. En s'intéressant à des thèmes qui vont intéresser le public. Publier un planète opera focalisée sur les relations entre l'homme et l'écologie et très bien écrit ça peut marcher. Il suffit de mettre un bandeau : "si vous avez aimé Avatar, vous aimerz ce livre"; On surfe sur le succès d'un film en proposant une oeuvre de qualité. On est pas enfermé dans une bulle, il faut à mon avais être en dialogue permanent avec son environnement.
Bienvenu chez Pulp Factory :
http://pulp-factory.ovh


Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com

Fifokaswiti
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Message par Fifokaswiti » jeu. juin 03, 2010 11:49 am

Erion a écrit :
Fifokaswiti a écrit : À part ça, je suis d'accord avec MF et Sybille : l'industrie éditoriale n'a pas de vocation éducative, et si les gens n'aiment pas lire ou n'aiment pas lire la même chose que moi, eh bien tant mieux, parce que sinon, il ne serait que politesse de leur rendre la pareille en m'intéressant aux mêmes choses qu'eux… et le foot, la Nouvelle Star ou la courbe de couple de la dernière BMW, je m'en bats les coucougnettes par terre à coup de maillet.
Pourquoi l'un exclurait l'autre ? Est-ce que si on lit Hal Duncan, on ne peut pas aimer le foot ? Est-ce qu'on peut être Francis Berthelot et regarder l'Eurovision ?
My point exactly.
Chacun a droit à ses goûts propres et je n'ai pas le droit d'imposer les miens ni une quelconque hiérarchie. (Tiens d'ailleurs, dans ce qui ne m'intéresse pas du tout on peut rajouter le manga. Ben, je ne décrie pas ceux qui en lisent.)

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Message par Fifokaswiti » jeu. juin 03, 2010 11:57 am

Travis a écrit :
je dirais que dans le lectorat de W., on a :

- des gens qui lisaient déjà de la SF/Fantasy, et qui vont continuer à en lire ;
Que l'on passe de Werber à A. E. van Vog ou Asimov ok, mais l'inverse j'en doute.
Heu, j'ai lu Van Vogt et Asimov (et Herbert, et Tolkien, et Silverberg, et Robert Forward…) longtemps avant de lire du Werber.
À ma décharge, c'était entre 12 et 18 ans, à peu près, quand je lisais tout ce qui paraissait, même de loin, être dans la sphère de mes intérêts ; et en refermant le troisième tome des Fourmis, j'ai juré de ne plus jamais ouvrir un Werber.

JDB
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Message par JDB » jeu. juin 03, 2010 12:02 pm

Tiens, deux citations pour alimenter votre débat.
De nos jours, la littérature est une affaire commerciale. Si nous mettons de côté les hommes de génie qui peuvent réussir par la seule force des choses, vous constaterez qu'un homme de lettres qui réussit est un commerçant avisé. Il pense en premier et avant tout au marché ; quand la demande pour un genre de denrées se ralentit, il est tout prêt à proposer quelque chose de nouveau et d'alléchant. Il connaît parfaitement toutes les sources de revenu. Quoi qu'il ait à vendre, il trouvera moyen d'en tirer profit de tous côtés ; pas question de ces ventes improductives pour une somme globale à un intermédiaire qui fera, lui, six bénéfices différents. Ainsi, voyez-vous, si j'avais été à la place de Reardon, j'aurais tiré au moins quatre cents livres de L'Optimiste. Habilement, je me serais mis en rapport avec des revues, des journaux, des éditeurs étrangers et... toutes sortes de gens.
Et un peu plus loin, dans le même livre (c'est le même personnage qui s'exprime) :
Les gens ont ce vieux préjugé, si fermement enraciné dans leurs crânes, que l'on ne doit écrire que sous la dictée de l'Esprit-Saint. Je vous le répète, écrire est un métier. Rassemblez une demi-douzaine de spécimens de prix pour l'Ecole du dimanche, étudiez-les, repérez les points essentiels de cette sorte d'ouvrages ; trouvez du nouveau pour attirer le lecteur ; puis mettez-vous au travail méthodiquement, tant de pages par jour. Il n'est pas question de souffle divin, ceci appartient à une autre sphère d'existence. Nous parlons de littérature en tant que commerce, non pas d'Homère, de Dante ou de Shakespeare. Si seulement je pouvais faire entrer ça dans la tête de ce pauvre Reardon. Il me considère assez souvent comme une brute épaisse. Que diable, mais qu'y a-t-il donc dans la typographie qui rende sacré tout ce qui la concerne ? Je ne me fais pas le défenseur d'une littérature défectueuse. Je ne parle que d'une bonne denrée vendable, sans raffinements, destinée au commun des mortels. [...]
Je maintiens que nous, gens qui avons de la cervelle, sommes en droit de fournir à la foule la pâture qui lui plaît. Nous ne sommes pas des génies et si notre tournure d'esprit est celle d'un juge plein de gravité, nous ne produirons que des platitudes. Utilisons notre intelligence à gagner de l'argent et tirons de nos vies le meilleur parti possible. Si seulement j'avais le tour de main, je m'empresserais de produire des romans plus minables que le plus minable qui se soit jamais vendu à cinquante mille exemplaires. Mais voilà, il faut le tour de main ; et le nier est l'erreur grossière que commettent nos pédants en littérature. Pour charmer le vulgaire, il faut d'une façon ou d'une autre incarner le génie de la vulgarité. Pour ma part, je ne serai pas apte à m'adresser au plus gros du public, mon talent ne s'y prête pas. J'écrirai pour les gens d'intelligence moyenne ou supérieure, les gens qui aiment avoir le sentiment de lire quelque chose de pénétrant, mais qui sont incapables de distinguer le diamant du strass.
Jeu : essayez de trouver la source de cette citation.
Vous serez surpris.
Réponse ce soir.
JDB

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Travis
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Message par Travis » jeu. juin 03, 2010 12:10 pm

Fifokaswiti a écrit :
Travis a écrit :
je dirais que dans le lectorat de W., on a :

- des gens qui lisaient déjà de la SF/Fantasy, et qui vont continuer à en lire ;
Que l'on passe de Werber à A. E. van Vog ou Asimov ok, mais l'inverse j'en doute.
Heu, j'ai lu Van Vogt et Asimov (et Herbert, et Tolkien, et Silverberg, et Robert Forward…) longtemps avant de lire du Werber.
À ma décharge, c'était entre 12 et 18 ans, à peu près, quand je lisais tout ce qui paraissait, même de loin, être dans la sphère de mes intérêts ; et en refermant le troisième tome des Fourmis, j'ai juré de ne plus jamais ouvrir un Werber.
Oui mais tu as arrêté de lire W, peut être pas les autres. Quoique Van Vogt c'est dispensable non? :)

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Hoêl
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Message par Hoêl » jeu. juin 03, 2010 12:18 pm

l'on ne doit écrire que sous la dictée de l'Esprit-Saint. Je vous le répète, écrire est un métier.
C'est le sujet de dissert. que ma fille a eu il y a 2 semaines , la différence entre les conceptions de l'écriture de Montesquieu et de Poe qui correspondent à cette opposition .
le génie de la vulgarité
.

Ah ! quel oxymore !
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"

Papageno
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Message par Papageno » jeu. juin 03, 2010 12:20 pm

Quoique Van Vogt c'est dispensable
Non !
Grrrrr !!

Fifokaswiti
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Message par Fifokaswiti » jeu. juin 03, 2010 12:21 pm

Travis a écrit :
Fifokaswiti a écrit :Heu, j'ai lu Van Vogt et Asimov (et Herbert, et Tolkien, et Silverberg, et Robert Forward…) longtemps avant de lire du Werber.
À ma décharge, c'était entre 12 et 18 ans, à peu près, quand je lisais tout ce qui paraissait, même de loin, être dans la sphère de mes intérêts ; et en refermant le troisième tome des Fourmis, j'ai juré de ne plus jamais ouvrir un Werber.
Oui mais tu as arrêté de lire W, peut être pas les autres. Quoique Van Vogt c'est dispensable non? :)
Pas lu de Van Vogt depuis, et pas beaucoup de Silverberg. J'ai bien dû relire Dune une fois ou deux. Asimov, j'avais déjà à peu près fait le tour… bon bref, je vois ce que tu veux dire et tu as un point. Mais il n'est pas inimaginable que, dans un univers parallèle, j'eusse eu continué avec de la sff light à la Werber/Chattam/etc. plutôt qu'avec des trucs (un peu) plus difficiles d'accès.

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Message par Travis » jeu. juin 03, 2010 12:26 pm

Fifokaswiti a écrit :
Travis a écrit :
Fifokaswiti a écrit :Heu, j'ai lu Van Vogt et Asimov (et Herbert, et Tolkien, et Silverberg, et Robert Forward…) longtemps avant de lire du Werber.
À ma décharge, c'était entre 12 et 18 ans, à peu près, quand je lisais tout ce qui paraissait, même de loin, être dans la sphère de mes intérêts ; et en refermant le troisième tome des Fourmis, j'ai juré de ne plus jamais ouvrir un Werber.
Oui mais tu as arrêté de lire W, peut être pas les autres. Quoique Van Vogt c'est dispensable non? :)
Pas lu de Van Vogt depuis, et pas beaucoup de Silverberg. J'ai bien dû relire Dune une fois ou deux. Asimov, j'avais déjà à peu près fait le tour… bon bref, je vois ce que tu veux dire et tu as un point. Mais il n'est pas inimaginable que, dans un univers parallèle, j'eusse eu continué avec de la sff light à la Werber/Chattam/etc. plutôt qu'avec des trucs (un peu) plus difficiles d'accès.
Oui, mais dans un univers parallèle Werber et Chattam n'existeraient pas :)

Pour Van Vogt pas pu résister.

Mais on se comprend Fifokaswiti pas de souci.

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Message par Le_navire » jeu. juin 03, 2010 12:52 pm

Erion a écrit :
Le_navire a écrit : Ce n'est pas la même chose, du moins pas tout à fait.
Trouver des délassements au foot voire à l'eurovision (quoique je pense que chez Francis, on est pas dans la même catégorie, Francis est dans sa culture en matant l'eurovision, qui n'a rien à voir avec la culture littéraire) est une chose, se satisfaire du médiocre comme lecture en est une autre.
Parce qu'Harlequin, ça ne peut pas être une culture ? Aucun lecteur ne peut aimer sincèrement lire du Harlequin ? On peut pas, par exemple, être majordome dans une grande maison et aimer les romans à l'eau de rose ?
Tu veux un débat philosophique sur "qu'est-ce qu'une culture" ? Avec une éthologue ? :shock:
Et quand je pense que je me trouve maso, des fois...
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"

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Message par Le_navire » jeu. juin 03, 2010 12:58 pm

MF a écrit :T'es gentille d'essayer de me faire la morale, mais tu devrais savoir que c'est peine perdue depuis... pfff... au moins la disparition des Lézards à Gros Seins qui, comme chacun le sait, est due à la chute d'un Météor (pas la bière, hein) sur le site d'Astounding.
Tout doux mon chou, je ne te faisais pas la morale et je t'avais fort bien lu. Je m'appuyais sur tes dires pour développer mon idée, point barre. Désolée si ça avait l'air d'autre chose...
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Message par Erion » jeu. juin 03, 2010 1:05 pm

Le_navire a écrit :
Erion a écrit :
Le_navire a écrit : Ce n'est pas la même chose, du moins pas tout à fait.
Trouver des délassements au foot voire à l'eurovision (quoique je pense que chez Francis, on est pas dans la même catégorie, Francis est dans sa culture en matant l'eurovision, qui n'a rien à voir avec la culture littéraire) est une chose, se satisfaire du médiocre comme lecture en est une autre.
Parce qu'Harlequin, ça ne peut pas être une culture ? Aucun lecteur ne peut aimer sincèrement lire du Harlequin ? On peut pas, par exemple, être majordome dans une grande maison et aimer les romans à l'eau de rose ?
Tu veux un débat philosophique sur "qu'est-ce qu'une culture" ? Avec une éthologue ? :shock:
Et quand je pense que je me trouve maso, des fois...
Ben, explique-moi pourquoi Francis aurait droit de mater l'Eurovision, et aucun lecteur n'aurait droit de lire du Harlequin. En quoi l'un est légitime et l'autre pas ?
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Message par Eric » jeu. juin 03, 2010 1:06 pm

Je ne suis pas certain qu'il soit utile, dans le cadre du présent débat, de fustiger l'attitude des éditeurs.

Encore une fois, je n'ai pas de problème avec le fait que Werber fasse du divertissement, mais je trouve qu'il y a quelque chose d'indécent à venir se plaindre devant un parterre d'auteurs qui débouchent le mousseux au 2000ème bouquin vendu que, malgré ces 40000ex. il n'est pas reconnu.

Au fond ce qui le fait chier, Werber, c'est que Solers ne vienne pas le saluer quand il va croûter son andouillette chez Lipp et que le patron du Flore ne lui remette pas sienne une fois de temps en temps.

Il n'est pas avide de reconnaissance littéraire. Il est avide de mondanité éditoriale. Germanopratoise, comme qui dirait.

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