T'es gentille d'essayer de me faire la morale, mais tu devrais savoir que c'est peine perdue depuis... pfff... au moins la disparition des Lézards à Gros Seins qui, comme chacun le sait, est due à la chute d'un Météor (pas la bière, hein) sur le site d'Astounding.Le_navire a écrit :Il fut un temps où il n'y avait pas d'industrie du livre, mais des éditeurs. Et certains souhaitent encore rester éditeur sans être industriel. Dans le système actuel, c'est du masochisme, mais tout ce qui combat le marché, de nos jours, a vocation au masochisme, non ? Et pour autant, est-il justifié de ne pas le combattre ?MF a écrit :L'industrie du livre aurait-elle vocation d'instruction publique ou d'éducation littéraire ?Eric a écrit :Oh oui. Qu'ils sont las, les faits !Fabien Lyraud a écrit :On peut ne pas aimer ce qu'écrivent ces auteurs mais les faits sont las. Ils mettent le pied à, l'étrier de la lecture à des gens qui ne lisent pas.
Que Rowling fasse naître des vocations de lecteurs, je le pense.
Mais moi, le lecteur de Werber qui, de fil en aiguille, en arrive à lire Vonnegut, Duncan ou Miéville... désolé, mais je n'y crois pas une seule seconde.
Eventuellement il peut faire un saut quantique jusqu'à Frédéric Beigbeder, voire Marc Lévy, mais peut-on, dès lors, parler d'arc de progression ?
Ta réflexion me fait penser à un grand communiquant que j'ai connu, fort proche du pouvoir, et qui expliquait à sa fille : "Ma chérie, on retourne vers le XIXe siècle, avec les riches d'un côté, et le reste du monde de l'autre : débrouille-toi pour être du bon côté de la barrière". Cet homme se prétendait encore homme de gauche et j'en étais restée sur le cul. Chez moi, être de gauche, on m'apprenait que ça voulait dire "Ma chérie...blablabla, ne cesse jamais de lutter pour abattre cette foutue barrière."
Deux conceptions du monde.
Relis moi.
Je ne crois pas que les éditeurs de Werber, Rowling, Beigbeder ou Lévy vivent selon tes principes moraux, que je ne qualifierai certainement pas de masochistes.
Ce sont des industriels (et je crois que je préfère encore ce terme là à celui d'épicier).
En gros, ils s'en tapent de savoir si les lecteurs de Werber, Rowling, Beigbeder ou Lévy vont un jour lire autre chose.
J'aurais même tendance à croire qu'il en va de leur intérêt de fidéliser ces lecteurs.
Du moins est-ce ce que je ferais si j'étais à leur place
