Imaginales 2010 : Conf. "Écrire pour le grand public...

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Soslan
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Message par Soslan » jeu. juin 03, 2010 6:56 pm

Cachou a écrit :

Et juste pour dire, ce n'est pas Werber qui m'a amené à la "bonne" SF, j'ai découvert Philip K. Dick deux ans avant de commencer à lire du Werber (et Philip K. Dick est, depuis mes 14 ans, un de mes auteurs préférés)(il faut dire aussi que j'ai commencé Werber grâce à un ami et à une remarque que le monsieur avait faite sur Dick, qu'il aime beaucoup si mes souvenirs sont bons, et quelqu'un qui aime Dick ne peut pas être foncièrement mauvais, si?)(pardon, je suis naïve).
Moi par contre je suis bien peu ou prou venu à Dick grâce à Werber. J'ai découvert Dick dans ses livres, après il est vrai que des recoupements avec des forums où Dick était cité peut aider. C'est sans doute aussi Werber qui relancé mon interêt intrigué pour Dune. Après il est vrai que je n'était pas novice en SF, j'avais lu Wells notamment, mais entre ça, Verne et Barjavel (je faisais une fixette sur le vieux merveilleux scientifique, hélas pauvre en (ré)éditions) en dehors de ça je ne connaissais pas grand chose, et le choc dickien et herbertien bien que rude est passé comme une lettre à la poste.
Et Werber qui peut faire lire de la bonne SF, j'y crois à donf, je me sens même en plein dedans.
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Et pour ne pas faire que ma propre promo :
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Daelf
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Message par Daelf » jeu. juin 03, 2010 7:28 pm

Soslan a écrit :Et Werber qui peut faire lire de la bonne SF, j'y crois à donf, je me sens même en plein dedans.
Sauf que W. n'était pas ta première lecture de SF...
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kibu
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Message par kibu » jeu. juin 03, 2010 7:40 pm

Allongez-vous sur le divan et confiez-nous vos lectures de jeunesse...

Pfff ! Je ne vois pas ce que ça prouve...

Par contre, ça
Juste une observation en passant : de tout temps, la science-fiction a été composée de textes couvrant plus ou moins tout le spectre possible entre littérature populaire produite à la chaîne et grande littérature sophistiquée. Au hasard, les années 30 ont vu la publication du début de la série des Fulgurs et de Créateur d'étoiles.

D'après ce que je sais, ça a l'air tout aussi valable pour le fantastique, moins pour la fantasy.

Dans tous les cas, si on met une barrière, on coupe le(s) genre(s) en deux.
C'est incontestable et cela vaut pour tous les genres.
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Daelf
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Message par Daelf » jeu. juin 03, 2010 7:51 pm

kibu a écrit :Allongez-vous sur le divan et confiez-nous vos lectures de jeunesse...

Pfff ! Je ne vois pas ce que ça prouve...
Rien. Et ? Aux dernières nouvelles, on se contente de discuter, on ne cherche pas à "prouver" quoi que ce soit.
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kibu
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Message par kibu » jeu. juin 03, 2010 7:54 pm

Ah ?
Désolé pour le dérangement, alors.

Quand j'étais jeune, je détestais les épinards. Heureusement, je me suis rattrapé avec le cassoulet à la graisse d'oie.
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Daelf
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Message par Daelf » jeu. juin 03, 2010 8:00 pm

kibu a écrit :Ah ?
Désolé pour le dérangement, alors.

Quand j'étais jeune, je détestais les épinards. Heureusement, je me suis rattrapé avec le cassoulet à la graisse d'oie.
Super.
Mais bon si tu veux causer cuisine, fais un effort pour rester dans le thème de la discussion, parle des exploits culinaires de Timothée Rey... :p

(... ou alors moque-toi du formidable Michaël Pinson, grand héros werberien, qui nous donne sa recette pour avoir l'air concerné et pleurer aux enterrements : penser aux brocolis quand on les déteste. Ca c'est de la caractérisation, non ?)
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Le_navire
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Message par Le_navire » jeu. juin 03, 2010 8:03 pm

Roland a écrit :Juste une observation en passant : de tout temps, la science-fiction a été composée de textes couvrant plus ou moins tout le spectre possible entre littérature populaire produite à la chaîne et grande littérature sophistiquée. Au hasard, les années 30 ont vu la publication du début de la série des Fulgurs et de Créateur d'étoiles.

D'après ce que je sais, ça a l'air tout aussi valable pour le fantastique, moins pour la fantasy.

Dans tous les cas, si on met une barrière, on coupe le(s) genre(s) en deux.
C'est valable pour tous les genres en effet y compris le roman au sens XIXe du mot (le romanesque, quoi).

Et relis moi Roland, je n'aspire pas à la barrière. Mais à un retour vers une situation plus claire, plus nettement bifide, dirais-je.
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Papageno
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Message par Papageno » jeu. juin 03, 2010 8:07 pm

Sybille a écrit : ...l'aurait bien voulu dire au prof de français "j'écris ce que je veux et je t'emmerde"....
Je crois bien que moi, je ne l'ai pas seulement pensé ! Enfin, je ne me souviens plus très bien.
Ce que je me souviens, en revanche, c'est du bureau du directeur et la "raclée" que m'a mis mon père quand il a appris la chose!

GillesDumay
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Message par GillesDumay » ven. juin 04, 2010 6:11 am

Le_navire a écrit :Et relis moi Roland, je n'aspire pas à la barrière. Mais à un retour vers une situation plus claire, plus nettement bifide, dirais-je.
Cela ne me semble pas avoir de sens : c'est comme le spectre lumineux, il n'y a pas de solution de continuité (y compris dans le corpus de certains auteurs qui font des textes populaires, des textes ambitieux, des expérimentations, etc.).

Juste pour apporter ma pierre à l'édifice :

1/ Ils me semblent que les auteurs Grand Public (GP, ci dessous) qui se plaignent des mauvaises critiques s'en plaignent aussi car ils les considèrent comme un frein à l'acte d'achat (mauvais bouche à oreille). Et aussi parce qu'il y a en France une littérature GP/populaire qui (se) vend très bien et qui a de très bonnes critiques. Ca se voit surtout dans le polar/thrillers et la littérature dite générale, je le concède aisément, mais pas que... En young adult, c'est de plus en plus courant.

2/ C'est assez dur à avaler cette idée (souvent colportée) que pour écrire pour le plus grand nombre il faille écrire sans style, comme si le style était forcément un truc qui rimait avec "ampoules", "emphase", "fioritures", "phrases à tiroirs". Certains styles apparemment simples m'impressionnent par leur puissance.

3/ Ce que les critiques reprochent la plupart du temps à ces auteurs GP c'est d'écrire mal (y compris pour le grand public) et donc de mépriser les lecteurs. De simplifier la prose au point de ne rien en laisser. De ne pas savoir poser/caractériser un personnage. Et aussi de "remplir" leurs textes de choses inutiles (dialogues surtout, descriptions parfois) ; ce remplissage, cette tactique de l'enlisement, en GP est un peu devenu la norme c'est quinze dernières années et je suis le premier à le regretter (en tant que lecteur et en tant qu'éditeur).
Si quelqu'un faisait un jour l'effort de supprimer tout ce qui est inutile dans un des livres GP dont il est question ici (ceux dont les auteurs se plaignent des mauvaises critiques), il verrait qu'il lit en fait une novella, ou "pire", une histoire à chute.

4/ Ni Pierre Bordage ni Sire Cédric ne sont des auteurs Grand Public. Sauf erreur de ma part il ne sont pas largement diffusés tous réseaux (librairies, mais aussi supermarchés, Relay, petits points de vente)

GD

(edit : français. J'étais pas bien réveillé)
Modifié en dernier par GillesDumay le ven. juin 04, 2010 7:26 am, modifié 1 fois.

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » ven. juin 04, 2010 7:04 am

GillesDumay a écrit :Cela ne me semble pas avoir de sens : c'est comme le spectre lumineux, il n'y a pas de solution de continuité (y compris dans le corpus de certains auteurs qui font des textes populaires, des textes ambitieux, des expérimentations, etc.).
Ouaip, toutafé.
GillesDumay a écrit :3/ Ce que les critiques reprochent la plupart du temps à ces auteurs GP c'est d'écrire mal (y compris pour le grand public) et donc de mépriser les lecteurs. De simplifier la prose au point de ne rien en laisser. De ne pas savoir poser/caractériser un personnage. Et aussi de "remplir" leurs textes de choses inutiles (dialogues surtout, descriptions parfois) ; ce remplissage, cette tactique de l'enlisement, en GP est un peu devenu la norme c'est quinze dernières années et je suis le premier à le regretter (en tant que lecteur et en tant qu'éditeur).
C'est peut-être là la grande différence entre ces auteurs "grand public" actuels et les bons vieux auteurs populaires, notamment ceux du Fleuve Noir, qui écrivaient pour la plupart comme ils le pouvaient et chez qui le remplissage demeurait modéré, notamment en raison de la brièveté des livres.

Une autre différence, c'est le culte de la personnalité.
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Travis
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Message par Travis » ven. juin 04, 2010 7:12 am

Une autre différence, c'est le culte de la personnalité.
oui on vend l'image de l'auteur avant son livre.

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Lensman
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Message par Lensman » ven. juin 04, 2010 7:25 am

Travis a écrit :
Une autre différence, c'est le culte de la personnalité.
oui on vend l'image de l'auteur avant son livre.
Encore faut-il qu'il y ait des éléments de la personnalité (réels ou fantasmés) susceptibles de générer un "culte". Lesquels?

Oncle Joe

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Travis
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Message par Travis » ven. juin 04, 2010 7:41 am

Lensman a écrit :
Travis a écrit :
Une autre différence, c'est le culte de la personnalité.
oui on vend l'image de l'auteur avant son livre.
Encore faut-il qu'il y ait des éléments de la personnalité (réels ou fantasmés) susceptibles de générer un "culte". Lesquels?

Oncle Joe
Je disais cela en pensant par exemple à la venue de Ellroy en France pour son dernier livre, à l'exception de quelques émissions, dans la plupart des interviews les "journalistes" ne s'intéressaient qu'à l'auteur "ses dérives" et autres choses à scandales, mais le livre on en parlait pas.

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Sand
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Message par Sand » ven. juin 04, 2010 7:51 am

GillesDumay a écrit :3/ Ce que les critiques reprochent la plupart du temps à ces auteurs GP c'est d'écrire mal (y compris pour le grand public) et donc de mépriser les lecteurs. De simplifier la prose au point de ne rien en laisser. De ne pas savoir poser/caractériser un personnage. Et aussi de "remplir" leurs textes de choses inutiles (dialogues surtout, descriptions parfois) ; ce remplissage, cette tactique de l'enlisement, en GP est un peu devenu la norme ces quinze dernières années et je suis le premier à le regretter (en tant que lecteur et en tant qu'éditeur).
Depuis quelques jours je me pose cette question fondamentale (et je n'ai pas de réponse) : est-ce que les auteurs "grand public" vendent beaucoup parce qu'ils prennent les lecteurs pour des cons, ou parce qu'ils prennent les cons pour des lecteurs ?

Ma formulation est un peu provoc', remplacez cons par personnes peu cultivées :wink: ou qui n'ont pas l'habitude de lire, si vous préférez

Ou alors, est-ce que les deux "formules" fonctionnent, mais on pourrait "classer" les auteurs grand public en deux catégories selon la formule adoptée, et on aimerait bien les seconds (qui viseraient à ne mépriser aucun cerveau, et quelque part à permettre à tous l'accès à une bonne histoire) et pas les premiers (qui mépriseraient les lecteurs en leur refourguant des histoires de merde en supposant que de toute façon ils n'ont pas les moyens de s'en rendre compte) ?

Dans cette hypothèse, d'ailleurs, rien n'empêche un auteur de passer de l'un à l'autre des catégories au cours de sa carrière (ce qui pourrait expliquer qu'on aime bien Les fourmis et éventuellement Les thanatonautes, et pas le reste de la production de Werber).

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » ven. juin 04, 2010 8:17 am

J'ai toujours pensé que les auteurs grand public étaient simplement au niveau de leurs lecteurs. Après, va savoir dans quel sens ça marche.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)

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