Hors sujet, c.a.d. concernant ta remarque et non le sujet du fil, le débat d'Epinal:bergamote a écrit :J'ai écouté l'enregistrement avant hier et ce qui m'a fait tiquer, c'est le speech comme quoi il s'écrivait et il se lisait moins de SF qu'avant parce qu'aujourd'hui le futur ne s'annonce pas top, que les gens sont pessimistes et qu'on ne peut pas inventer pire que ce qu'on a aux infos tous les soirs... (je raccourcis et j'exagère un peu, mais en gros c'était ca (je crois))
Je n'ai pas une connaissance encyclopédique de l'histoire du XXeme siècle, mais il me semble que les bouquins écrits dans les années 50-60 en pleine guerre froide n'avaient pas un contexte plus joyeux que celui que l'on connait aujourd'hui...
Pourtant, il me semble que pas mal des meilleurs bouquins de SF ont été écris à cette époque là. Des auteurs comme Simak, Tevis, Miller ou même Dick me donnent l'impression d'avoir écrit avec l'angoisse d'une guerre nucléaire potentiellement très proche.
Finalement, j'aurais plutôt dit l'inverse, que l'on n'est peut être plus suffisamment pessimiste pour écrire ce genre de SF... (faudrait certainement mettre plein de guillemets dans cette phrase !)
Bon, je suis peut être passée à côté de ce qui s'est dit dans la table ronde. J'avoue ne pas avoir tout écouter d'une oreille hyper attentive.
Mais globalement j'ai trouvé ce qui s'y est dit assez intéressant.
AMA, la différence entre 60 et maintenant tient à l'abandon de l'idée de CRéER un monde nouveau (quand bien même ce serait par une guerre atomique et la recherche d'une reconstruction. Aujourd'hui, le public pense à défendre (ou attaquer) ce qui existe, à sauver (ou à piller) l'existant, mais l'idée d'un avenir de création est abandonnée. C'est cet abandon que je qualifie d'apocalypse mentale des années 70-80 et qui constitue la condamnation, entre autres créations humaines, de la SF.
