Conf. Imaginales "Déclin de la sf, essor de la fantasy

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bormandg
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Message par bormandg » sam. juin 05, 2010 10:04 pm

bergamote a écrit :J'ai écouté l'enregistrement avant hier et ce qui m'a fait tiquer, c'est le speech comme quoi il s'écrivait et il se lisait moins de SF qu'avant parce qu'aujourd'hui le futur ne s'annonce pas top, que les gens sont pessimistes et qu'on ne peut pas inventer pire que ce qu'on a aux infos tous les soirs... (je raccourcis et j'exagère un peu, mais en gros c'était ca (je crois))

Je n'ai pas une connaissance encyclopédique de l'histoire du XXeme siècle, mais il me semble que les bouquins écrits dans les années 50-60 en pleine guerre froide n'avaient pas un contexte plus joyeux que celui que l'on connait aujourd'hui...
Pourtant, il me semble que pas mal des meilleurs bouquins de SF ont été écris à cette époque là. Des auteurs comme Simak, Tevis, Miller ou même Dick me donnent l'impression d'avoir écrit avec l'angoisse d'une guerre nucléaire potentiellement très proche.

Finalement, j'aurais plutôt dit l'inverse, que l'on n'est peut être plus suffisamment pessimiste pour écrire ce genre de SF... (faudrait certainement mettre plein de guillemets dans cette phrase !)

Bon, je suis peut être passée à côté de ce qui s'est dit dans la table ronde. J'avoue ne pas avoir tout écouter d'une oreille hyper attentive.
Mais globalement j'ai trouvé ce qui s'y est dit assez intéressant.
Hors sujet, c.a.d. concernant ta remarque et non le sujet du fil, le débat d'Epinal:
AMA, la différence entre 60 et maintenant tient à l'abandon de l'idée de CRéER un monde nouveau (quand bien même ce serait par une guerre atomique et la recherche d'une reconstruction. Aujourd'hui, le public pense à défendre (ou attaquer) ce qui existe, à sauver (ou à piller) l'existant, mais l'idée d'un avenir de création est abandonnée. C'est cet abandon que je qualifie d'apocalypse mentale des années 70-80 et qui constitue la condamnation, entre autres créations humaines, de la SF. :twisted:
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

bergamote
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Message par bergamote » sam. juin 05, 2010 11:02 pm

J'ai réécouté en accéléré l'enregistrement, et ce qui m'a fait réagir c'est ce qui est dit vers la 19eme minutes. En fait j'ai un peu fait un raccourci dans mon premier post, mais je ne suis toujours pas vraiment d'accord avec ce qui est dit. En gros, l'intervenant dit que la médiatisation du réchauffement climatique, d'épidémies et cie ne donne pas envie aux gens de se projeter ou de lire des trucs qui vont parler de ca. Et que "l'on vit dans un monde qui est largement la SF des années 70".
Dans les années 60, l'actualité c'était la conquête spatiale, la guerre froide ou le risque nucléaire... C'était alors largement la SF des années 30, non? Pourtant les gens écrivaient et lisaient alors des livres qui s'inspiraient de leur actualité.

Pour ta réponse bormandg, je suis désolée mais je ne suis pas sure de t'avoir bien comprise (il est tard et la semaine a été longue...) En très gros, tu veux dire qu'aujourd'hui les gens sont plus résignés qu'ils ne l'étaient dans les années 60 ?

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Sybille
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Message par Sybille » dim. juin 06, 2010 7:21 am

Il n'est pas facile d'estimer l'ambiance qu'il y avait "avant", d'autant que les souvenirs sont parfois bien différents de la réalité qu'ils sont censés rapporter.
Cependant, quand je parle avec les gens plus âgés que moi, il semble bien que "avant" était plus optimiste, plus porteur d'espoir. C'est pas une question de guerre froide ou de trucs mondiaux, mais bien de quotidien. A mon échelle, sur une 20aine d'années de vie d'adulte (on va dire), je n'ai vu que le pouvoir d'achat diminuer, je me demande si mes enfants pourront trouver du travail, ce genre de trucs. Plus la dégradation de l'enseignement ou ce genre de choses.
C'est vrai que, spontanément, j'ai plus envie de me "réfugier" dans un monde de fantasy plutôt que de me laisser embarquer dans une histoire de SF.
Par contre, je crois que c'est Lionel Davoust qui dit que les amateurs d'imaginaire sont un grand groupe qui accepte le décalage avec la réalité et, sur ça, je plussoie totalement. Parce qu'il suffit de parler avec les gens pour se rendre compte qu'il y a bien deux catégories de spectateurs : ceux qui acceptent les trucs différents et ceux qui ne veulent des histoires qu'en prise avec la réalité.

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » dim. juin 06, 2010 7:33 am

bergamote a écrit :J'ai écouté l'enregistrement avant hier et ce qui m'a fait tiquer, c'est le speech comme quoi il s'écrivait et il se lisait moins de SF qu'avant parce qu'aujourd'hui le futur ne s'annonce pas top, que les gens sont pessimistes et qu'on ne peut pas inventer pire que ce qu'on a aux infos tous les soirs... (je raccourcis et j'exagère un peu, mais en gros c'était ca (je crois))
On disait déjà ça dans les années cinquante.
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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » dim. juin 06, 2010 7:49 am

Sybille a écrit :Il n'est pas facile d'estimer l'ambiance qu'il y avait "avant", d'autant que les souvenirs sont parfois bien différents de la réalité qu'ils sont censés rapporter.
Cependant, quand je parle avec les gens plus âgés que moi, il semble bien que "avant" était plus optimiste, plus porteur d'espoir. C'est pas une question de guerre froide ou de trucs mondiaux, mais bien de quotidien. A mon échelle, sur une 20aine d'années de vie d'adulte (on va dire), je n'ai vu que le pouvoir d'achat diminuer, je me demande si mes enfants pourront trouver du travail, ce genre de trucs. Plus la dégradation de l'enseignement ou ce genre de choses.
Là, ce que tu décris, c'est la destruction systématique de l'intérêt collectif au profit d'intérêts privés. Et c'est bien une question mondiale : une question de choix économiques.

On dit merci à Milton Friedman et à ses Chicago Boys qui nous ont mitonné ce monde merveilleux.
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bormandg
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Message par bormandg » dim. juin 06, 2010 9:21 am

Roland C. Wagner a écrit :
Sybille a écrit :Il n'est pas facile d'estimer l'ambiance qu'il y avait "avant", d'autant que les souvenirs sont parfois bien différents de la réalité qu'ils sont censés rapporter.
Cependant, quand je parle avec les gens plus âgés que moi, il semble bien que "avant" était plus optimiste, plus porteur d'espoir. C'est pas une question de guerre froide ou de trucs mondiaux, mais bien de quotidien. A mon échelle, sur une 20aine d'années de vie d'adulte (on va dire), je n'ai vu que le pouvoir d'achat diminuer, je me demande si mes enfants pourront trouver du travail, ce genre de trucs. Plus la dégradation de l'enseignement ou ce genre de choses.
Là, ce que tu décris, c'est la destruction systématique de l'intérêt collectif au profit d'intérêts privés. Et c'est bien une question mondiale : une question de choix économiques.

On dit merci à Milton Friedman et à ses Chicago Boys qui nous ont mitonné ce monde merveilleux.
Le principe de base, et MFriedmann et ses comparses n'ont fait que suivre un mouvement qui vient de bien plus loin, c'est que l'activité "noble" de l'homme est de s'emparer de ce qui existe, de ne pas perdre son temps à créer (que ce soit pour soi-même ou pour l'intérêt collectif). A partir de ce moment, l'appropriation est une activité individuelle (bon, il y a aussi une manière communiste de l'envisager avec appropriation collective et répartition, mais elle revient toujours à la question de savoir qui a le pouvoir de répartir, donc au retour à l'individualisation des décisions) et l'individualisme est une conséquence quasiment automatique de l'idée de non-création. :twisted:
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Message par Le_navire » dim. juin 06, 2010 9:22 am

ça y est, je déprime.
Merci les gars, non vraiment, merci...
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Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » dim. juin 06, 2010 9:29 am

C'est surtout le déni de la société de l'information qui est à l'origine du déclin de la SF en France. D'un coté une droite qui maintient le système pour protéger les milieux d'affaires et qui utilise le prétexte du changement pour le diaboliser et de l'autre une partie de la gauche qui hurle que la société de l'information est un horrible truc libéral.
Il faut savoir que la société de l'information est la société de tous les réseaux, technologiques, humains, sociaux, solidaires. Aucun politique n'en veux aujourd'hui.

Le jour où en occident l'on défendra ce modèle de société l'on pourra peut être voir le retour d'une SF de création.
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Sybille
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Message par Sybille » dim. juin 06, 2010 9:34 am

bormandg a écrit :Le principe de base, et MFriedmann et ses comparses n'ont fait que suivre un mouvement qui vient de bien plus loin, c'est que l'activité "noble" de l'homme est de s'emparer de ce qui existe, de ne pas perdre son temps à créer (que ce soit pour soi-même ou pour l'intérêt collectif). A partir de ce moment, l'appropriation est une activité individuelle (bon, il y a aussi une manière communiste de l'envisager avec appropriation collective et répartition, mais elle revient toujours à la question de savoir qui a le pouvoir de répartir, donc au retour à l'individualisation des décisions) et l'individualisme est une conséquence quasiment automatique de l'idée de non-création. :twisted:
J'ai rien compris...
*s'en retourne écrire de la fantasy, maintenant qu'elle a compris que personne ne voudrait de ses nouvelles de fantastique*

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Erion
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Message par Erion » dim. juin 06, 2010 9:36 am

Fabien Lyraud a écrit : Le jour où en occident l'on défendra ce modèle de société l'on pourra peut être voir le retour d'une SF de création.
Un peu aussi quand les auteurs de SF eux-mêmes n'écriront pas des textes fustigeant la société de l'information, big brother et compagnie ?
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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bergamote
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Message par bergamote » dim. juin 06, 2010 9:38 am

Sybille a écrit :
bormandg a écrit :Le principe de base, et MFriedmann et ses comparses n'ont fait que suivre un mouvement qui vient de bien plus loin, c'est que l'activité "noble" de l'homme est de s'emparer de ce qui existe, de ne pas perdre son temps à créer (que ce soit pour soi-même ou pour l'intérêt collectif). A partir de ce moment, l'appropriation est une activité individuelle (bon, il y a aussi une manière communiste de l'envisager avec appropriation collective et répartition, mais elle revient toujours à la question de savoir qui a le pouvoir de répartir, donc au retour à l'individualisation des décisions) et l'individualisme est une conséquence quasiment automatique de l'idée de non-création. :twisted:
J'ai rien compris...
*s'en retourne écrire de la fantasy, maintenant qu'elle a compris que personne ne voudrait de ses nouvelles de fantastique*
Merci Sybille, je me sens moins seule ! Moi aussi j'ai du mal à comprendre ce que tu veux dire Bormandg.
Je ne vois toujours pas en quoi le contexte actuel est moins propice à la "création" que celui des années 60...

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Message par bormandg » dim. juin 06, 2010 9:43 am

bergamote a écrit :
Sybille a écrit :
bormandg a écrit :Le principe de base, et MFriedmann et ses comparses n'ont fait que suivre un mouvement qui vient de bien plus loin, c'est que l'activité "noble" de l'homme est de s'emparer de ce qui existe, de ne pas perdre son temps à créer (que ce soit pour soi-même ou pour l'intérêt collectif). A partir de ce moment, l'appropriation est une activité individuelle (bon, il y a aussi une manière communiste de l'envisager avec appropriation collective et répartition, mais elle revient toujours à la question de savoir qui a le pouvoir de répartir, donc au retour à l'individualisation des décisions) et l'individualisme est une conséquence quasiment automatique de l'idée de non-création. :twisted:
J'ai rien compris...
*s'en retourne écrire de la fantasy, maintenant qu'elle a compris que personne ne voudrait de ses nouvelles de fantastique*
Merci Sybille, je me sens moins seule ! Moi aussi j'ai du mal à comprendre ce que tu veux dire Bormandg.
Je ne vois toujours pas en quoi le contexte actuel est moins propice à la "création" que celui des années 60...
Il y a une différence profonde: dans les années 30, on disait aux créateurs qu'ils n'y arriveraient pas, mais qu'ils avaient raison d'essayer; aujourd'hui, on les traite de losers qui ne savent pas se comporter en pillards, comme tous ceux qui réussissent, de bouffons sous-humains. :twisted:
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Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » dim. juin 06, 2010 9:46 am

A ce propos j'espère que l'on va publier l'anthologie Shine en français parce qu'il me semble que la démarche de De Vries est importante : publier des récits optimistes du futur proche. Cette démarche oblige les auteurs à avoir une approche anthropologique du futur proche et non plus une approche politique et idéologique. On s'intéresse aux solutions et non plus aux problèmes. On fait de l'extrapolation et non plus de la spéculation socio économique ou écologique. Bref ça me paraît quelque chose, qui peut être n'est pas nouveau, mais qui est important, la réconciliation des sciences exactes et des sciences humaines.
La décennie 2000 a été quand même dominée par la hard science.

Pour ce qui est de la SF de création : il semble qu'il y ait une poignée de franc tireurs qui y reviennent : Tobias Buckhell (qu'on va enfin nous traduire), Elisabeth Bear, Liz Williams, Jay Lake et toute la nouvelle vague anglaise (Philip Palmer, Gary Gibson, Jane Fenn ...). Quand on va sur les forums ou blog anglophones la notion de worldbuilding revient très souvent. Et il semble qu'au niveau de la nouvelle en SF aussi bien qu'en fantasy on s'en préoccupe.
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Herbefol
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Message par Herbefol » dim. juin 06, 2010 9:49 am

Fabien Lyraud a écrit :C'est surtout le déni de la société de l'information qui est à l'origine du déclin de la SF en France. D'un coté une droite qui maintient le système pour protéger les milieux d'affaires et qui utilise le prétexte du changement pour le diaboliser et de l'autre une partie de la gauche qui hurle que la société de l'information est un horrible truc libéral.
Il faut savoir que la société de l'information est la société de tous les réseaux, technologiques, humains, sociaux, solidaires. Aucun politique n'en veux aujourd'hui.

Le jour où en occident l'on défendra ce modèle de société l'on pourra peut être voir le retour d'une SF de création.
Je suis curieux de savoir à quoi tu carbures. :)

Quelque part je suis un peu partisan de la théorie du "avant on croyait dans l'avenir". Certes fut une époque où l'on prévoyait une prochaine guerre nucléaire, mais on voyait aussi dans la prospective des promesses de colonisation du système solaire, des voitures volantes pour l'an 2000, des élevages de moutons sur la Lune, etc.
Aujourd'hui c'est différent. Même la menace nucléaire d'ailleurs. Avant c'était "on a presque tous mourir et les survivants vont devoir bâtir un nouveau monde", maintenant c'est plutôt "des terroristes/états-voyous risquent de massacrer quelques villes" et c'est tout, même pas la perspective de reconstruire une civilisation en partant de rien.
Les voitures volantes on a compris qu'on ne les verra que dans Blade Runner et Retour vers le futur 2, l'espace c'est bon pour balancer des sondes à la con dont tout le monde se fout. Qui sait qu'il ne reste que deux missions aux navettes spatiales américaines et que fin 2010 ce sera fini, sans espoir d'un programme de remplacement avant un bon moment ? (heureusement les russes sont toujours là mais bon, ça fait un moment qu'on a oublié que les russes ont accès à l'espace)
Je ne dis pas que la SF n'a plus d'idée, ça ce n'est pas ce qui manque, mais plutôt que ça n'intéresse plus autant les gens. Dans un monde qui change à cent à l'heure, où de dix ans en dix ans les choses évoluent à des vitesses impressionnantes, le futur arrive peut-être un peu trop vite pour faire véritablement rêver les gens.
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.

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Message par bormandg » dim. juin 06, 2010 9:53 am

Fabien Lyraud a écrit : Pour ce qui est de la SF de création : il semble qu'il y ait une poignée de franc tireurs qui y reviennent : Tobias Buckhell (qu'on va enfin nous traduire), Elisabeth Bear, Liz Williams, Jay Lake et toute la nouvelle vague anglaise (Philip Palmer, Gary Gibson, Jane Fenn ...). Quand on va sur les forums ou blog anglophones la notion de worldbuilding revient très souvent. Et il semble qu'au niveau de la nouvelle en SF aussi bien qu'en fantasy on s'en préoccupe.
Bonne nouvelle (et là, j'avoue que je n'étais pas au fait). 8)
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