Le site de la Ligue

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Lensman
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Message par Lensman » mer. juin 16, 2010 1:07 pm

Erion a écrit :
Fabien Lyraud a écrit :
Une littérature populaire « de qualité » serait dans ce contexte constituée de textes publiés dans un circuit de commercialisation à grande diffusion mais présentant réunies des caractéristiques que les autres textes ainsi diffusés ne présentent pas.
Le circuit de commercialisation à grande diffusion aujourd'hui ce sont les super et hypermarchés. Des points de vente qui ciblent plutôt un public féminin ce qui nous vaut l'invasion de la bit lit chez les éditeurs.
Je le savais, tout est de la faute des femmes. Et dire qu'on leur a donné le droit de vote, alors qu'elle ne savent pas choisir les bons livres et assassinent la culture (et la civilisation).
Depuis qu'on leur a (stupidement) permis d'apprendre à lire, les problèmes ne font que s'accumuler. L'astuce de ne vendre que de la bit lit dans les supermarchés, où elles font les courses, n'est pas mauvaise, cependant: cela évite qu'elles tombent sur des livres qui risqueraient de développer leur intellect, on a assez d'ennuis comme ça!
Oncle Joe

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Travis
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Message par Travis » mer. juin 16, 2010 1:11 pm

Pourquoi ne pas vendre Van Vogt que en supermarché?

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kibu
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Message par kibu » mer. juin 16, 2010 1:13 pm

Pourquoi ne pas vendre Van Vogt que en supermarché?
Au rayon boucherie alors (vu le taux d'éviscération).
A l'envers, à l'endroit

Ô Dingos, ô châteaux

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Travis
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Message par Travis » mer. juin 16, 2010 1:33 pm

kibu a écrit :
Pourquoi ne pas vendre Van Vogt que en supermarché?
Au rayon boucherie alors (vu le taux d'éviscération).
ça va être sympa le 25 dans le 17ème.

Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » mer. juin 16, 2010 2:18 pm

Nébal a écrit :
Fabien Lyraud a écrit :
Une littérature populaire « de qualité » serait dans ce contexte constituée de textes publiés dans un circuit de commercialisation à grande diffusion mais présentant réunies des caractéristiques que les autres textes ainsi diffusés ne présentent pas.
Le circuit de commercialisation à grande diffusion aujourd'hui ce sont les super et hypermarchés. Des points de vente qui ciblent plutôt un public féminin ce qui nous vaut l'invasion de la bit lit chez les éditeurs.
Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit, mais j'adore tes analyses.
C'est pas mon analyse mais celle des marketeux pour le coup. Le supermarché est fréquenté par la ménagère et si on vend des livres en supermarché il faut tout d'abord viser le coeur de cible de ce type de point de vente. Adapter le produit au point de vente ça fait quand même partie du BA BA du marketing.
Modifié en dernier par Fabien Lyraud le mer. juin 16, 2010 2:52 pm, modifié 1 fois.
Bienvenu chez Pulp Factory :
http://pulp-factory.ovh


Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
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Lensman
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Message par Lensman » mer. juin 16, 2010 2:29 pm

Fabien Lyraud a écrit : C'est pas mon analyse mais celle des marketeux pour la coup. Le supermarché est fréquenté par la ménagère et si on vend des livres en supermarché il faut tout d'abord viser le coeur de cible de ce type de point de vente. Adapter le produit au point de vente ça fait quand même partie du BA BA du marketing.
C'est sûr... Mais les bouquins populaires de qualité dans les bureaux de tabac, ça n'est pas flagrant comme adaptation au public des bureaux de tabac... je me trompe?
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bormandg
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Message par bormandg » mer. juin 16, 2010 2:30 pm

Travis a écrit : Oui mais Stephen King dans le même post que BW c'est inadmissible (Nébal ne me contredira pas ) vite pendons la, au bûcher crie la foule.
Alors là je ne vois vraiment pas pourquoi. La principale différence est que King n'est pas rejeté par l'establishment officiel du fandom US comme BW l'est (je répète, de façon très excessive) par le fandom F.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Lensman
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Message par Lensman » mer. juin 16, 2010 2:34 pm

bormandg a écrit :
Travis a écrit : Oui mais Stephen King dans le même post que BW c'est inadmissible (Nébal ne me contredira pas ) vite pendons la, au bûcher crie la foule.
Alors là je ne vois vraiment pas pourquoi. La principale différence est que King n'est pas rejeté par l'establishment officiel du fandom US comme BW l'est (je répète, de façon très excessive) par le fandom F.
Et King n'est pas rejeté par le fandom F non plus... C'est à croire que c'est juste BW qui a un problème... incompréhensible!
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Message par bormandg » mer. juin 16, 2010 2:35 pm

Eric a écrit :
Sand a écrit :
Cachou a écrit :
Je n'ai lu que "Et si c'était vrai" il y a des années (j'ai des excuses: vacances à l'étranger avec famille qui connaît mon goût pour la lecture et insistance de la part de la tante, du cousin et de la cousine pour le lire. Je les ai vexés en devinant comment le bouquin allait se terminer alors que je n'étais même pas à la moitié...). Sincèrement, je ne l'aurais pas considéré comme mauvais si ça avait été un scénario. Mais bon, ça a beau se lire rapidement et facilement, c'est un peu pffff quoi...
Voilà. Ca se lit, c'est pas mal écrit.
En fait, si ! C'est même désastreux. Un vide abyssal, des phrases vides de sens et des lieux communs enfilés comme des perles en bois sur un collier de gamin.

C'est objectivement nul.
Paddak du tout! Je ne parlerai pas des autres livres que je n'ai pas lus, mais celui-ci est "honnête" sans plus, et sans moins. J'en ai lu beaucoup qaui méritent ce commentaire, je ne mets pas "Et si c'était vrai" dans la catégorie.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Message par Lensman » mer. juin 16, 2010 2:37 pm

bormandg a écrit :
Eric a écrit :
Sand a écrit :
Cachou a écrit :
Je n'ai lu que "Et si c'était vrai" il y a des années (j'ai des excuses: vacances à l'étranger avec famille qui connaît mon goût pour la lecture et insistance de la part de la tante, du cousin et de la cousine pour le lire. Je les ai vexés en devinant comment le bouquin allait se terminer alors que je n'étais même pas à la moitié...). Sincèrement, je ne l'aurais pas considéré comme mauvais si ça avait été un scénario. Mais bon, ça a beau se lire rapidement et facilement, c'est un peu pffff quoi...
Voilà. Ca se lit, c'est pas mal écrit.
En fait, si ! C'est même désastreux. Un vide abyssal, des phrases vides de sens et des lieux communs enfilés comme des perles en bois sur un collier de gamin.

C'est objectivement nul.

Paddak du tout! Je ne parlerai pas des autres livres que je n'ai pas lus, mais celui-ci est "honnête" sans plus, et sans moins. J'en ai lu beaucoup qaui méritent ce commentaire, je ne mets pas "Et si c'était vrai" dans la catégorie.
Vous m'intriguez... je vais être obligé de le lire...

Oncle Joe

Lem

Message par Lem » mer. juin 16, 2010 2:50 pm

Fabien Lyraud a écrit :C'est pas mon analyse mais celle des marketeux pour la coup.
Lire et relire cette phrase qui, en onze mots, oublie une négation, invente un néologisme hideux et commet une faute de genre éventuellement perturbatrice (la coupe ?) est une expérience assez addictive. C'est étrange, on a l'impression qu'il y a un sens caché, sans cesse remis à plus tard. C'est-pas-mon-analyse-mais-celle-des-marketeux-pour-la-coup.

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Lensman
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Message par Lensman » mer. juin 16, 2010 2:52 pm

Lem a écrit :
Fabien Lyraud a écrit :C'est pas mon analyse mais celle des marketeux pour la coup.
Lire et relire cette phrase qui, en onze mots, oublie une négation, invente un néologisme hideux et commet une faute de genre éventuellement perturbatrice (la coupe ?) est une expérience assez addictive. C'est étrange, on a l'impression qu'il y a un sens caché, sans cesse remis à plus tard. C'est-pas-mon-analyse-mais-celle-des-marketeux-pour-la-coup.
Le marketeux rit...
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Erion
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Message par Erion » mer. juin 16, 2010 2:55 pm

Lensman a écrit :
Lem a écrit :
Fabien Lyraud a écrit :C'est pas mon analyse mais celle des marketeux pour la coup.
Lire et relire cette phrase qui, en onze mots, oublie une négation, invente un néologisme hideux et commet une faute de genre éventuellement perturbatrice (la coupe ?) est une expérience assez addictive. C'est étrange, on a l'impression qu'il y a un sens caché, sans cesse remis à plus tard. C'est-pas-mon-analyse-mais-celle-des-marketeux-pour-la-coup.
Le marketeux rit...
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Le marketeux tond, surtout.
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Lem

Message par Lem » mer. juin 16, 2010 3:23 pm

J'ai peut-être trouvé un exemple de livre particulièrement bien adapté aux bureaux de tabac : sa fin est une ode littérale au pouvoir des allumettes. Le héros – Navidson – se retrouve coincé dans un monde infini et plongé dans le noir total avec, pour tout bagage, un gros livre et une pochette d'allumettes.
Staker a calculé que chaque allumette brûlait durant une moyenne de 12,1 secondes. Avec seulement 24 allumettes plus la pochette, dont Staker a calculé qu'elle mettrait 36 secondes à brûler, Navidson était donc en possession de cinq minutes et quarante-quatre secondes de lumière.

L'ouvrage en question, toutefois, fait 744 pages. Même si Navidson parvient à lire une page en une minute, il lui restera encore 706 pages (il en a déjà lu 32). Pour surmonter cet obstacle, il arrache la première page, qui bien sûr consiste en deux pages de texte, et la roule en une tige serrée, créant ainsi une torche qui, selon Staker, mettra environ deux minutes à brûler et lui fournira juste assez de temps pour lire les deux pages suivantes.

Malheureusement, les calculs de Staker s'apparentent davantage à une forme d'onanisme universitaire, à une branlette d'illusoires estimations, sans grand rapport avec le monde réel. Comme le signale Navidson, il perd très vite le rythme. Peut-être sa lecture ralentit-elle ou bien le papier brûle irrégulièrement ou il n'a pas réussi à éclairer convenablement la page suivante. Ou peut-être les mots dans le livre ont-ils été arrangés de telle façon qu'il est quasiment impossible de les lire. Quelle que soit la raison, Navidson est contraint d'enflammer la couverture du livre ainsi que le dos. Il essaie de lire plus rapidement, perd inévitablement une partie du texte, se brûle souvent les doigts.

Finalement, Navidson se retrouve avec une seule page et une seule allumette. Pendant un long moment, il attend dans l'obscurité et le froid, repoussant cet ultime fragment d'illumination. Mais à la fin il s'empare de l'allumette et après avoir repéré la languette de friction fait s'enflammer une dernière bille de feu.

D'abord, il lit quelques lignes à la lumière de l'allumette puis, comme la tête lui brûle l'extrémité des doigts, il applique la flamme à la page. Une fin unique : l'acte final de lire et l'acte final de consumer. Et tandis que le feu dévore rapidement le papier, les yeux de Navidson balaient fiévreusement le texte, avec juste un temps d'avance sur la nécessaire immolation, jusqu'à ce que, alors qu'il arrive aux tout derniers mots, les flammes lèchent ses mains, la cendre se disperse dans le vide autour de lui, et alors que la flamme recule et faiblit, sa lumière soudain épuisée, le livre disparaît, ne laissant derrière lui que des traces invisibles déjà démantelées par l'obscurité.
Force est de reconnaître que Fabien avait raison : ce livre fut un grand succès.

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dracosolis
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Message par dracosolis » mer. juin 16, 2010 3:27 pm

Lensman a écrit :[
Et King n'est pas rejeté par le fandom F non plus... C'est à croire que c'est juste BW qui a un problème... incompréhensible!
Oncle Joe
ou alors c'est le fandom qui souffre d'une pathologie récurrente 8)
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