Le_navire a écrit :
Si on le prend comme un vecteur social fondamental, alors oui, on peut aller jusque là. de la même façon qu'une communauté animale quelle qu'elle soit a besoin de règles sociales pour vivre ensemble sans se foutre sur la gueule toutes les deux minutes et s'autodétruire dans une dissolution du groupe qui interdit de faire face efficacement à l'environnement, alors on peut penser que sans l'art pour constituer des réseaux sociaux cohérents, stimuler des agrégations sociales autour des chocs esthétiques ressentis de manière individuelle, alors on pourrait bien le juger tout aussi vital que l'air ou la bouffe...
Pour autant, si c'est le cas, ce que tu appelles l'art est directement dérivé des besoins de survie, non? Cet art-là devient un outil de survie de l'espèce au même titre que la loi, l'agriculture, ou le réflexe de protéger les oeufs.
"Si on le prend comme vecteur social fondamental". C'est ce qu'il faut démontrer justement, c'est ce qui m'échappe. Il y a deux choses dans ce que tu écris:
Vecteur social:
Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu entend par "vecteur"?
Est -ce dans le sens "créateur de réseau social"?
Me semble au contraire que l'art ne crée absolument aucun réseau social ex-nihilo, et qu'il s'adresse à chacun de façon vachement individuelle. C'est une des ses énormes forces. Je crois que l'art peut se passer des réseaux sociaux. Il peut etre trans-culturel. Ce qui fait d'ailleurs son intérêt à mes yeux. C'est la nature humaine, ensuite, de chercher à rassembler autour soi ceux qui pensent comme moi. Mais l'art n'est pas à l'origine de se rassemblement (contrairement à la loi par exemple, qui crée un réseau de part sa seule existence (1)).
Fondamental: euh? C'est justement ma question. J'aimerais bien lire les études qui le montrent.
(1) "Avant il n'y avait rien. Maintenant il y a la Loi. Et la Loi, c'est moi". Judge Dredd
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)