Du sense of wonder à la SF métaphysique

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Lem

Message par Lem » mer. juil. 21, 2010 1:17 pm

Fabien Lyraud a écrit :La fiction réaliste : celle du regard en arrière. Entièrement tournée vers elle même. Celle des auteurs qui s'interrogent sur leur propre passé et qui écrivent pour dominer l'angoisse de l'avenir.
La fiction spéculative ; celle qui regarde vers l'avenir tout en cherchant en comprendre le présent et à l'analyser.
La fiction merveilleuse : Celle qui crée de véritables univers parallèles sans avoir d'autres motivations que la création et l'invention pures.
Et personne ne hurle ?

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Lensman
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Message par Lensman » mer. juil. 21, 2010 1:18 pm

Nébal a écrit : On peut prendre au sérieux un article d'Onfray ?
Je me demande si lui se prend au sérieux, ce qui n'est pas tout à fait la même chose...
Oncle Joe

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Nébal
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Message par Nébal » mer. juil. 21, 2010 1:21 pm

Lem a écrit :
Fabien Lyraud a écrit :La fiction réaliste : celle du regard en arrière. Entièrement tournée vers elle même. Celle des auteurs qui s'interrogent sur leur propre passé et qui écrivent pour dominer l'angoisse de l'avenir.
La fiction spéculative ; celle qui regarde vers l'avenir tout en cherchant en comprendre le présent et à l'analyser.
La fiction merveilleuse : Celle qui crée de véritables univers parallèles sans avoir d'autres motivations que la création et l'invention pures.
Et personne ne hurle ?
C'est Fabien...

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Travis
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Message par Travis » mer. juil. 21, 2010 1:22 pm

La fiction spéculative ; celle qui regarde vers l'avenir tout en cherchant en comprendre le présent et à l'analyser.
J'aurais dit, regarder le présent pour deviner l'avenir.

Mais bon

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Lensman
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Message par Lensman » mer. juil. 21, 2010 1:25 pm

Lem a écrit :
Fabien Lyraud a écrit :La fiction réaliste : celle du regard en arrière. Entièrement tournée vers elle même. Celle des auteurs qui s'interrogent sur leur propre passé et qui écrivent pour dominer l'angoisse de l'avenir.
La fiction spéculative ; celle qui regarde vers l'avenir tout en cherchant en comprendre le présent et à l'analyser.
La fiction merveilleuse : Celle qui crée de véritables univers parallèles sans avoir d'autres motivations que la création et l'invention pures.
Et personne ne hurle ?
Non, ça me semble coller avec le fil, pour le coup... après, dans le détail...
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Soslan
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Message par Soslan » mer. juil. 21, 2010 1:25 pm

Lensman a écrit :
Soslan a écrit :
Sand a écrit :Y'a du second degré qui s'est perdu sur le chemin du cerveau de JDB, visiblement.

Remarque, l'auteur a l'habitude ^^
Ah bon, le message de JDB n'était pas ironique ?
Je croyais avoir bien interprété ses clins d'oeil au blog pourtant.
C'est aussi l'impression (l'ironie) que me fait l'article d'Onfray (en tout cas, le passage sur l'espéranto...), mais je finis par m'y perdre moi aussi... c'est dire !
Oncle Joe
J'espére bien que l'article d'Onfray est cité ironiquement, car ce n'est que la connerie inverse de l'autre BD bretonneuse. On est d'ailleurs déjà tombé d'accord sur ce qu'augure leur procédé commun : réinterpréter un mythe à la sauce moderne (Babel chez Onfray).

EDIT : doublé par Nébal.
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Message par Lensman » mer. juil. 21, 2010 1:29 pm

Soslan a écrit : J'espére bien que l'article d'Onfray est cité ironiquement, car ce n'est que la connerie inverse de l'autre BD bretonneuse. On est d'ailleurs déjà tombé d'accord sur ce qu'augure leur procédé commun : réinterpréter un mythe à la sauce moderne (Babel chez Onfray).

EDIT : doublé par Nébal.
Je l'espère aussi... ça fait bataille de vieux archétypes (pléonasme, je suppose), on a pitié pour eux.
Oncle Joe

Lem

Message par Lem » mer. juil. 21, 2010 1:29 pm

Travis a écrit :
La fiction spéculative ; celle qui regarde vers l'avenir tout en cherchant en comprendre le présent et à l'analyser.
J'aurais dit, regarder le présent pour deviner l'avenir.
Mais bon
Il y a une excellente histoire courte de Gil Jourdan (ah, Tillieux…) intitulée La poursuite où l'inspecteur Crouton réquisitionne une vieille voiture et son vieux propriétaire pour prendre en chasse un malfrat. Mais les ordres donnés par Crouton – "En avant !" "En arrière !!" – sont tellement contradictoires que le pilote devient cinglé et finit par avoir un accident ("je le savais en avant que ça arriverait en arrière"). A la fin, ce pauvre vieillard va voir un psy :

– Ça m'a pris pendant cette poursuite en avant en voiture en arrière docteur ! Il faut faire quelque chose en arrière pour me guérir en avant.

Et le psy fait cette réponse géniale :

– Le mieux est de revenir en arrière pour parler comme avant.

Ne dirait-on pas les spéculations théoriques de FL anticipées de près d'un demi-siècle ?

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Message par Lensman » mer. juil. 21, 2010 1:32 pm

Lem a écrit : Ne dirait-on pas les spéculations théoriques de FL anticipées de près d'un demi-siècle ?
C'est l'école Pierre Dac. L'étranger nous l'envie (poil au...)
Oncle Joe

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Message par Sand » mer. juil. 21, 2010 1:33 pm

Nébal a écrit :
Lem a écrit :
Fabien Lyraud a écrit :La fiction réaliste : celle du regard en arrière. Entièrement tournée vers elle même. Celle des auteurs qui s'interrogent sur leur propre passé et qui écrivent pour dominer l'angoisse de l'avenir.
La fiction spéculative ; celle qui regarde vers l'avenir tout en cherchant en comprendre le présent et à l'analyser.
La fiction merveilleuse : Celle qui crée de véritables univers parallèles sans avoir d'autres motivations que la création et l'invention pures.
Et personne ne hurle ?
C'est Fabien...
Pas mieux.

On va pas se casser la voix à chaque fois.

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Message par Soslan » mer. juil. 21, 2010 1:40 pm

Nébal a écrit :
Lem a écrit :
Fabien Lyraud a écrit :La fiction réaliste : celle du regard en arrière. Entièrement tournée vers elle même. Celle des auteurs qui s'interrogent sur leur propre passé et qui écrivent pour dominer l'angoisse de l'avenir.
La fiction spéculative ; celle qui regarde vers l'avenir tout en cherchant en comprendre le présent et à l'analyser.
La fiction merveilleuse : Celle qui crée de véritables univers parallèles sans avoir d'autres motivations que la création et l'invention pures.
Et personne ne hurle ?
C'est Fabien...
Ou ses profs. Pardonnons ses offenses au modeste relai des âneries mâtinées d'à priori qu'on peut enseigner dans ces lieux de perditions.
Le sens critique, il y a que ça de vrai...surtout en cours de lettres *préjugés moisis off*.
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Message par Lensman » mer. juil. 21, 2010 2:08 pm

Je retombe sur cette remarquable maxime shadock qui trouvera sans effort à s'appliquer ici (métaphoriquement, s'entend):

Pour qu’une passoire complexe laisse passer l’eau et pas les nouilles, il faut et il suffit que le diamètre des trous soit notabement inférieur au diamètre des nouilles. Pour qu’une passoire complexe laisse passer les nouilles et pas l’eau, il faut et il suffit que le diamètre des trous soit inférieur au diamètre de l’eau. Quant aux passoires du premier ordre qui ne laissent passer ni les nouilles, ni l’eau, il y en a de deux sortes : les passoires qui ne laissent passer ni les nouilles, ni l’eau ni dans un sens ni dans l’autre, et celles qui ne laissent passer ni les nouilles ni l’eau que dans un sens seulement. Ces passoires-là, on les appelle casserolles.

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Message par Travis » mer. juil. 21, 2010 2:13 pm

j'ai rigolé
il suffit que le diamètre des trous soit inférieur au diamètre de l’eau.

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Message par MF » mer. juil. 21, 2010 2:31 pm

Nébal a écrit :
Lem a écrit :
Fabien Lyraud a écrit :La fiction réaliste : celle du regard en arrière. Entièrement tournée vers elle même. Celle des auteurs qui s'interrogent sur leur propre passé et qui écrivent pour dominer l'angoisse de l'avenir.
La fiction spéculative ; celle qui regarde vers l'avenir tout en cherchant en comprendre le présent et à l'analyser.
La fiction merveilleuse : Celle qui crée de véritables univers parallèles sans avoir d'autres motivations que la création et l'invention pures.
Et personne ne hurle ?
C'est Fabien...
C'est surtout l'introduction
Tout ça me rappelle un cours de littérature comparée de deuxième année de fac. La problématique développée par l'enseignante : le regard en arrière. Le regard en arrière est semble - t - il une métaphore de la fiction.
Tout ce qui vient après ça est forcément un running gag.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

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Message par Lensman » mer. juil. 21, 2010 2:34 pm

C'est vrai que l'on plane à une telle altitude dans la réflexion que des concepts puissants comme "métaphore de la fiction" ne nous impressionnent même plus...
Oncle Joe

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