Herbefol a écrit :Lensman a écrit :Gérard Klein a écrit :
En musique, c'est très difficile parce que si rétablir la chaîne complète de zéros (ou de 1) est facile, il faut que cela se fasse dans exactement le même temps que dans le signal originel ce qui implique des horloges parfaitement calées l'une sur l'autre et le quartz, quoique couramment utilisé, ne suffit pas vraiment.
Merci, Gérard, de ces explications claires et complètes !
Voilà, à mon sens, le seul point de débat sérieux: reproduire fidèlement des 1, des 0 et des durées. Le reste, c'est une question de matériel.
Oncle Joe
Là je ne suis juste pas d'accord sur le dernier point, je ne vois pas le problème de calage. Il suffit d'avoir un tampon dans lequel on décompresse et que l'on lit au fur et à mesure, en se gardant une avance suffisante au niveau de la décompression pour ne pas être rattraper par la lecture.
Je reconnais que ma formulation était un peu ambiguë. Une mémoire tampon ne changera rien.
Il faut que les 0 et les 1 soient exactement séparés temporellement de la même manière à l'encodage et au décodage. Des horloges théoriquement synchrones s'en chargent. Mais toute horloge comporte un oscillateur, un balancier dans le cas le plus simple. Les fréquences de deux oscillateurs distants peuvent être légèrement différentes ce qui peut engendrer des battements. La fréquence de chaque oscillateur n'est généralement pas absolument stable, sur un mode chaotique. Pour une montre à quartz ça ne pose pas de problème puisque la valeur moyenne, très proche de l'idéale, suffit à une très bonne précision dans la durée. Mais quand il s'agit de reproduire des signaux musicaux, une valeur moyenne n'est pas très satisfaisante. Et si de telles variations, même minimes, engendrent des battements, c'est affreux. Si par exemple le point haut d'une sinusoïde est légèrement décalé à la restitution par rapport à son enregistrement, ce ne sera plus une sinusoïde. Vous me direz que personne n'écoute de sinusoïde. Mais l'analyse de Fourrier montre que tout son, bruit ou musique est décomposable en une série de sinusoïdes.
Il y a là un problème dit de "jitter" qui correspond un peu au pleurage et à la scintillation sur les platines analogiques, problème qui est généralement négligé mais qui heurte des oreilles sensibles et a fait couler beaucoup d'encre.
Sur les SACD, le problème est particulièrement aigu en raison du mode de codage dit sur 1 bit et généralement très bien maîtrisé. Des lecteurs de très haut de gamme, proprement inabordables, vont jusqu'à utiliser des horloges atomiques au cesium !!!
La vie est bien compliquée, surtout dans la réalité.
Mon immortalité est provisoire.