Quoi ???li-cam a écrit : "Sunk" qui est assez décrié
LC

F/.
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C'est bizarre, me semble pas qu'il était difficile à lire Sunk pourtant... Rien à voir avec l'incompréhensibilité (ça existe ce mot-là?) d'Acide Organique en tout cas!Plusieurs personnes m'ont déconseillé ce livre, parce qu'elles ne l'ont pas compris.
Oui, j'avais effectivement entendu dire que Sunk avait été écrit en 15 jours ?Eric a écrit :Non, non, rassure-toi, c'était juste une blague suite à un énôôôrme thread bien sanguinolent qu'il y avait eu suite à un édito* de Fabrice.
Qu'est-ce qu'on avait rigolé. Hein Fabrice qu'on avait rigolé ?
Et comment !li-cam a écrit : Oui, j'avais effectivement entendu dire que Sunk avait été écrit en 15 jours ?
Légende urbaine ou pas ?
LC
Inepte, vraiment ? Attends, je prends mon dico. 1) Absurde, qui n'a pas de sens. 2) sot, incapable. En quoi la forme de Minuscules serait "inepte" ? Elle fait sens au contraire. Cela ne signifie pas que c'est totalement réussi, mais tu peux aussi envisager de n'avoir rien compris. Quant à l'artificialité, c'est un mauvais procès. Ce que tu reproches au roman, au fond, est de n'être pas conforme à une structure classique. On a dit la même chose de La horde du contrevent d'ailleurs, oubliant au passage que d'un point de vue formel, d'autres, célébrés par les institutions, l'avaient précédé. Et je ne parle pas d'auteurs désormais classiques, comme Beckett. Vois une représentation de Fin de partie et nous reparlerons d'artificialité... Au fait, le contraire d'artificiel, c'est quoi ? Naturel ? C'est quoi, un roman naturel ?...Le véritable défaut de ce roman est justement sa forme de roman, totalement inepte et artificielle. Malgré tout, les scènes, prises indépendament, sont extraordinaires.
Un excellent faux-roman.
Si à tes yeux Internet et ce forum représentent une forme idéale de partage d'information, et seulement cela, tu fais erreur. Internet est surtout la somme de paroles individuelles. C'est toute la différence entre une publication éditoriale, où quelqu'un vérifie, relis, choisit, trie, hiérarchise l'information, et un forum (ou un blog!) où chaque parole est considérée avec la même valeur, ou plutôt, avec la valeur que lui confère son ancienneté sur ledit forum. Tout le monde est journaliste. Tout le monde est artiste. Tout le monde est critique. Tout le monde est n'importe quoi. Désolé, mais ça ne prend pas. Internet donnera-t-il naissance à un trou noir, où s'engouffrera notre humanité, ou à une "intelligence en essaim" (qui, soit dit en passant, serait par nature utilitariste, cf. La ruche d'Hellstrom, et non éthique comme semble l'espérer Beauverger à la fin de sa trilogie...) ? Tu connais mon opinion... Et je ne parle même pas de l'artificialité, authentique celle-là, des échanges : les pseudonymes abondent, personne n'est vraiment personne (cf. Le successeur de pierre de Truong), nous communiquons par mail, sms, téléphone, mais nous sommes happés par le vide. Mais bien sûr, tu l'as bien compris, si je ne croyais pas que maintenir la flamme était encore possible, je n'aurais pas ouvert mon blog (que j'avais sous-titré "résistance critique"), et je n'interviendrais pas ici. Parce que je crois, quand même, à l'existence de voix solitaires, qui sont entendues, et qui résonnent dans d'autres voix. Aucun paradoxe, donc : seulement le constat d'une dérive individualiste, et donc de la nécessité de la combattre, à une époque qui s'est dotée d'outils de communications performants... Les forums ne sauraient remplir ce rôle. En revanche, ils peuvent relayer ces Voix.Je me permets néanmoins de relever certaines incohérences dans ton propos, Transhumain, si tu n'y vois pas d'inconvénients:Hmm. Étrange. Internet briserait les liens entre les gens, mais nous permettrait de dialoguer sur ce forum, en cet instant précis (ma notion "d'instant" est très imprécise, mais j'aurai peur d'invoquer un "momentum" que je maîtrise encore moins) ?Transhumain a écrit :Nous nous enfonçons dans une individualité absolue, que permettent justement l'Internet et la réalité virtuelle.
Tu peux m'expliquer ce paradoxe, s'il te plaît ?
Euh, relis la phrase que tu cites... La tête de Calvo, précisément, est pleine des mythes modernes que sont Disney, Godzilla, TRON, etc. Des MYTHES. Tu connais ce mot, à tout hasard ? Je parle de références. D'imaginaire personnel. Mon imaginaire personnel est différent du tien, mais il y a de fortes chances pour qu'on y retrouve certains éléments. Tu me suis ? Où ai-je écrit que cela ne me concernait pas ?... N'écris pas n'importe quoi, veux-tu ?Il me semble, bien au contraire, que Calvo évoque des thématiques assez larges...
Walt Disney ? Tron ? L'émergence de la nanotechnologie ? L'enfance et l'éveil sexuel/social ? Ça ne te parle pas ?
Peut-être dois-on y voir un rapport avec un certain comportement autiste du public (pro-)sf (non?).
Dois-je encore cité la pression urbaine (symbolisée par la grille, L.A. comme apex absolu de l'urbanité) ?
Godzilla ne concerne-t-il que l'auteur ?
Problème générationnel ? Problème culturel ? Pourtant, il me semble que le mythe du Gojira n'est pas tout neuf...
Ta tête serait moins permissive que celle de David Calvo, à tout hasard ?
Hein ?!? Parce que, pour toi, un roman qui te parle est un roman impersonnel ? Un roman où l'auteur ne parle pas de lui, même métaphoriquement ? Mais cela n'existe tout simplement pas ! Personnel ne veut pas dire "exclusivement intime". Désolé, mais tout le monde n'a pas l'impression de vivre dans un remake de TRON. Calvo, oui. C'est donc une thématique personnelle. Et ça, ça me parle. Quand Burroughs parle de sa vie de camé, ça me parle. Mes propos étaient pourtant très clairs. C'est fatiguant. Ce que je voulais vous faire comprendre, c'est qu'un écrivain écrit ce qu'il a à écrire. S'il veut vendre, il s'adapte. Mais c'est un autre problème. Lautrémont est mort pauvre, malade, fou, incompris. Son oeuvre est immense, irremplaçable. Sa voix, elle, est restée... Je ne suis pas en train de dire que la posture de Lautréamont vaut mieux que celle de Balzac. Mais ne dites pas que celle de Bordage vaut mieux que celle de Calvo.Hé bien, là, je me gratte la tête. Je sais, ce n'est pas très poli. Je me gratte la tête, car je reste dubitatif sur cette dernière contradiction:Transhumain a écrit :Et puis, tu sais, un écrivain ne s'adresse jamais à l'ensemble de l'humanité, mais bien à ceux chez qui sa voix trouvera un écho...
Tu sous-entends que ce roman a trouvé un écho chez toi, alors que tu viens justemment de dire que Calvo traite de thématiques qui lui sont personnelles (ce que je considère comme faux, bien sûr).
Non, désolé, ce n'est plus ma phrase.Si tu me le permets, je vais reformuler ta phrase
Tu as trop fumé, mec. Je ne parle quasiment que de Calvo, ici. Mais si le fait que je vous renvoie à mes articles te gêne, eh bien, ne clique pas sur le lien. C'est pourtant simple, non ?... NON ?Je note enfin que tu parles presque plus de ton "blog" que du roman de David Calvo. Ton "blog" recherche-t-il, lui, aussi, de l'affection dans un monde où la réalité ne veut plus rien dire ? A-t-il peur de l'avenir ?
En même temps, le Transhumain n'a pas dit que Calvo voulait vendre plus.Roland C. Wagner a écrit :Ça, c'est un poncif de première bourre ou je ne m'y connais pas. :roll:Transhumain a écrit :S'il veut vendre, il s'adapte.