Houellebecq et van Vogt

[fabrice]

Eh bien je trouve ce passage d'une grande empathie, d'une grande humanité. On sent qu'il souffre encore pour elle.

Dingue.
Cet homme a dû prendre des cours auprès d'un vrai connaisseur.

[Transhumain]

Tu veux dire que je devrais foutre à la benne mes bouquins de Houellebecq, Colin, Wagner, Lehman, etc., et ne garder que ceux de Nabokov, Beckett, Joyce, DeLillo et quelques autres génies merveilleux ?

Foutre à la benne, c'est un peu excessif ; disons que tu peux les donner. Si tu as le temps de lire les miens en plus de l'intégrale de Nabokov, tant mieux pour moi. Mais il y a des choix qui en sont à peine.

Tes livres ? Tu sais bien que je ne les lis que pour me répandre en exégèses oiseuses !

[fabrice]

Chéri...
Pas ici, s'il te plaît.

[Roland C. Wagner]

Finalement, tout ça, c't'une question de vibrations.

Transhu, benne pas mes bouquins, donne-les à des nécessiteux.

Normalement, l'encre ne déteint pas sur les fesses.

[Lensman]

Chéri...
Pas ici, s'il te plaît.

Je le savais! Vite, à noter pour les potins sur les Couples de la SF !
Oncle Joe

[Transhumain]

Transhu, benne pas mes bouquins, donne-les à des nécessiteux. Normalement, l'encre ne déteint pas sur les fesses.[/size]

[Transhumain]

Chéri...
Pas ici, s'il te plaît.

Je le savais! Vite, à noter pour les potins sur les Couples de la SF !
Oncle Joe

Si tu veux les bandes, ça te coûtera un max.

[MF]

On sent qu'il souffre encore pour elle.

Voilà quelque chose qui m'ennuie dans les romans de MH.

Autant je peux comprendre, même si je ne le ressens que de manière très superficielle, le discours de Lem sur son humour désenchanté (pour ne pas dire désespéré), autant ce transfert, cette identification, cette empathie avec des supposées douleurs de l'autre me laisse dans une état de profonde indifférence. Me sort du roman. M'éjecte de la lecture.
Cela sent trop, soit le procédé, soit le simple CR de psychanalyse.
Je dirais même que l'on est, parfois, pas loin d'une identification christique.



Christique ?
Joe, on avait déjà identifié Ribouldingue et Filochard. Et si on tenait Croquignol ?

[MF]

Et même que des fois on a vu du deutérium niquer du tritium.

T'as les vidéo ?

[Transhumain]

On sent qu'il souffre encore pour elle.

Voilà quelque chose qui m'ennuie dans les romans de MH.

Autant je peux comprendre, même si je ne le ressens que de manière très superficielle, le discours de Lem sur son humour désenchanté (pour ne pas dire désespéré), autant ce transfert, cette identification, cette empathie avec des supposées douleurs de l'autre me laisse dans une état de profonde indifférence. Me sort du roman. M'éjecte de la lecture.
Cela sent trop, soit le procédé, soit le simple CR de psychanalyse.
Je dirais même que l'on est, parfois, pas loin d'une identification christique.

Remplace "autre" par "personnage". Et sens la sueur perler sur ta tempe.

[MF]

En ce qui concerne MH, il est clair à mes yeux qu'il n'est pas du tout nostalgique de ce qu'aurait pu/dû être mai 68 : il voit dans cet événement la rupture d'un équilibre ancien (dans les rapports hommes/femmes notamment) qui, selon lui, minimisait la douleur. Il n'idéalise pas cet ancien état de choses mais il considère – si je le comprends correctement – que c'est le point à partir duquel commence "l'extension du domaine de la lutte".
...
Il ne souhaite pas le retour d'un ordre antérieur mais il ne parvient pas à se satisfaire de l'ordre actuel. Il ménage deux issues : l'une, intemporelle, est l'amour véritable ; l'autre, projetée dans le futur, est la sortie de la condition humaine par la technique.

"De même, le libéralisme sexuel, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société."
J'y ai vu le constat fait par MH de l'échec des théories du freudo-marxisme, un des supports idéologiques de 68.
Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il n'est sans doute pas nostalgique de mai 68, de ce que cela aurait pu/du être. Il ne peut pas non plus être satisfait de l'ordre actuel dans lequel il ne s'intègre pas. (duquel il s'est désintégré ?)
Mais l'angélisation/infernalisation des propositions (Eden=amour véritable ; Enfer=post humanité) me paraît bien peu nuancé, et pour tout dire caricatural.

[MF]

Remplace "autre" par "personnage". Et sens la sueur perler sur ta tempe.

Bah... si tu veux... faudrait, à un moment donné, savoir choisir (1) entre biographie et roman.
Ce n'est pas parce qu'une bio est écrite avec du style que cela en fait un roman.

As tu remarqué de quoi parle la presse de ces semaines lorsqu'elle décortique La Carte et le Territoire ?


(1) je parle tant pour l'auteur que pour le lecteur

[Transhumain]

Ce n'est pas parce qu'une bio est écrite avec du style que cela en fait un roman.

Je croyais que tu parlais de ses romans. Troll est un métier difficile.

[MF]

Je m'entraine tous les jours.

[Lensman]

N'empêche, l'ombre de l'utopie non-A vénusienne plane. Elle est là, la solution !
Oncle Joe