Enseignement et SF à l'IUFM de Nice

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Lensman
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Re: Enseignement et SF à l'IUFM de Nice, 29-30 octobre

Message par Lensman » jeu. sept. 23, 2010 11:04 am

caliban a écrit :[ Mais nous parlons, comme nous en sommes tous conscients et pas peu
fiers, de l'un des rares genres littéraires qu'on ne saurait limiter à des considérations
exclusivement littéraires, à l'usage exclusif des "collègues de français" !
Oui, c'est à l'usage des gens qui aiment en lire, pour le plaisir. Au boulot, merci bien !
Oncle Joe

PS: et bises à tous les copains et copines!

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bormandg
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Message par bormandg » jeu. sept. 23, 2010 11:53 am

La SF aide à ouvrir l'esprit, et disposer de cette ouverture d'esprit au boulot ou en cours de formation est un plus, voire une néessité, appréciable. 8)
A moins que tu ne considères qu'un travailleur ou un élève DOIT rester limité dans ses capacités, au nom du contrôle désiré par les multinationales et leurs lobbies... :twisted:
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

caliban
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Message par caliban » jeu. sept. 23, 2010 12:09 pm

Lensman a écrit :Oui, c'est à l'usage des gens qui aiment en lire, pour le plaisir. Au boulot, merci bien !
Il y a déjà une sacrée nuance entre "je suis prêt à tout pour éviter que la SF se retrouve
à l'école, je veux bien dire partout, pour le principe" et "j'aime trop la SF pour m'en servir
au boulot".

A titre personnel, je peux comprendre le second argument. Mais le nombre d'enseignants
passionnés de SF auxquels il est susceptible de s'appliquer est assez restreint pour que
l'utilité de la SF comme outil pédagogique pour tous les autres mérite qu'on s'y intéresse.
Lensman a écrit :on laisse donc tomber le côté "littérature".
A un certain niveau, tout est culture
Je trouve ça très chouette ! Mais pas à l'école...
Laissons carrément tomber un instant tous les "côtés" "lettres, arts, sciences humaine,
culture générale" et revenons, si tu veux bien, à l'exemple de la relativité galiléenne. (*)

C'est probablement aussi de la "culture", quoique scientifique. C'est surtout une idée
qui échappe totalement à l'immense majorité de la population, très fière de sa certitude
que c'est la Terre qui tourne autour du Soleil, et non l'inverse. Cette proportion chute
notablement dans deux populations : parmi ceux qui ont fait des études supérieures
en sciences dures (niveau taupe, disons), et parmi les lecteurs de SF. (**)

Constat d'échec lourd (sur ce point très précis) des pédagogies traditionnelles.
On peut imaginer (la généralité de la proposition reste certes à établir) que la SF aide
à y remédier. Mais pas question, "pas à l'école", parce que ce serait de la "publicité
culturelle", vraiment ?

Ce n'est pas affaire de "goût", que les élèves devraient "se former eux-mêmes"
(sinon, au nom de quoi imposerait-on de résoudre des équations à ceux qui n'en ont
pas spontanément le goût ?) Il s'agit de transmettre des idées et des connaissances,
le plus efficacement possible. Pour moi, presque tous les moyens sont bons.

La SF en est-elle un ? C'est la question que posent ces Journées d'étude !



(*) Je ne confonds pas avec Copernic : je parle du fait que, pour le physicien, il n'existe
pas de référentiel privilégié.
(**) Je ne confonds pas non plus avec la fantasy...

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Lensman
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Message par Lensman » jeu. sept. 23, 2010 12:17 pm

bormandg a écrit :La SF aide à ouvrir l'esprit, et disposer de cette ouverture d'esprit au boulot ou en cours de formation est un plus, voire une néessité, appréciable. 8)
A moins que tu ne considères qu'un travailleur ou un élève DOIT rester limité dans ses capacités, au nom du contrôle désiré par les multinationales et leurs lobbies... :twisted:
Je ne crois pas une seconde que la SF soit d'une aide quelconque (?) contre les multinationales, ou les lobbies (???) ou je ne sais quoi. On peut être très amateur de SF et tout à fait à l'aise dans le monde économique actuel (Michel Pebereau est un bel exemple public...). Mais ce n'est d'ailleurs pas le sujet dont nous parlons.
Je me moque complètement de l'emploi "utilitariste" de la SF. J'y suis même assez hostile, sans excès non plus, hein... Quand un prof fait découvrir de la SF à des gamins, et que ça leur plait, je trouve ça super sympa. Mais je trouve ça sympa quelle que soit l'ouverture culturelle en question, y compris celle qui me paraitrait la plus incongrue (imaginons qu'il leur fasse apprécier des romans sportifs, pourquoi pas?).
Mais cela n'a rien avoir avec l'idée, qui me répugne, de l'utiliser comme "outil" (?) à l'école.
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Message par Lensman » jeu. sept. 23, 2010 12:25 pm

caliban a écrit : Laissons carrément tomber un instant tous les "côtés" "lettres, arts, sciences humaine,
culture générale" et revenons, si tu veux bien, à l'exemple de la relativité galiléenne. (*)

C'est probablement aussi de la "culture", quoique scientifique. C'est surtout une idée
qui échappe totalement à l'immense majorité de la population, très fière de sa certitude
que c'est la Terre qui tourne autour du Soleil, et non l'inverse. Cette proportion chute
notablement dans deux populations : parmi ceux qui ont fait des études supérieures
en sciences dures (niveau taupe, disons), et parmi les lecteurs de SF. (**)

Constat d'échec lourd (sur ce point très précis) des pédagogies traditionnelles.
On peut imaginer (la généralité de la proposition reste certes à établir) que la SF aide
à y remédier. Mais pas question, "pas à l'école", parce que ce serait de la "publicité
culturelle", vraiment ?

Ce n'est pas affaire de "goût", que les élèves devraient "se former eux-mêmes"
(sinon, au nom de quoi imposerait-on de résoudre des équations à ceux qui n'en ont
pas spontanément le goût ?) Il s'agit de transmettre des idées et des connaissances,
le plus efficacement possible. Pour moi, presque tous les moyens sont bons.

La SF en est-elle un ? C'est la question que posent ces Journées d'étude !
Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire. Qui est censé croire quoi, à propos de la "relativité galiléenne"?
Oncle Joe

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Message par caliban » jeu. sept. 23, 2010 1:30 pm

Lensman a écrit : Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire. Qui est censé croire quoi,
à propos de la "relativité galiléenne"?
A la louche, 90% des gens pensent qu'il est faux, voire absurde, de dire que "le Soleil
tourne autour de la Terre". C'est une question qu'on retrouve même dans des tas de
questionnaires journalistiques pour ridiculiser le péquenaud qui en douterait. Or il se
trouve que c'est une proposition correcte, dans le référentiel de l'observateur, toujours
parfaitement légitime, quand celui-ci est sur Terre.

C'est à la fois très simple, et apparemment très difficile à assimiler, du fait de la robustesse
des "conceptions initiales", comme disent les didacticiens, que cela remet en question.

La solution de Kepler, c'est d'envoyer l'observateur sur une autre planète, d'abord par
le biais d'un petit calcul mathématique (qui ne convainc que ceux qui savent le faire, et
qui en général ont aussi compris leur Galilée...), puis par le biais de la (science-)fiction,
dans le Somnium. On pourrait presque soutenir que cet utilitarisme pédagogique
est aux racines mêmes du genre.

Personnellement, je suis assez persuadé que ça marche effectivement — ne serait-ce
que parce que, dans la communauté des lecteurs de SF, d'une part, une bonne moitié
des gens ne tombent pas dans le panneau [statistique garantie sans rigueur aucune]
et que, d'autre part, les autres percutent très vite dès qu'on leur explique, ce qui n'est
pas forcément le cas de l'étudiant moyen...

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Message par Lensman » jeu. sept. 23, 2010 1:58 pm

Somnium est un texte d'un autre temps, où le statut de "roman", de "fiction", etc est différent du nôtre, rédigé par un personnage très particulier (c'est le moins que l'on puisse dire), et pour un public sur lequel il serait bon de s'interroger, vu son époque...
Je le mets avec joie dans les ancêtres de la SF, mais bon, entre temps, il a coulé de l'eau sous les ponts, et la SF a pris des formes, disons nettement plus variées...
Par ailleurs, travailler sur Somnium, c'est soulever bien des problèmes, où on on va vite s'apercevoir, si on est sérieux cinq minutes, qu'il n'est pas simple de comprendre ce que Kepler considère comme "vrai", "faux", "élégant", "possible", etc., et ce qu'il voulait dire à ses contemporains (lesquels, d'ailleurs ?). Sa vision du monde était, disons, très particulière...
Je pense au contraire que le retour à ce type de texte (étudier les formulations des théories telles qu'elles se présentaient à leur époque, dans les systèmes de croyance de leur temps) est absolument passionnant, mais très difficile, et ne risque pas de lever les problèmes que tu soulèves vis à vis du "public" (à mon sens, ça complique encore davantage). C'est à réserver aux étudiants qui ont déjà un certain niveau...
Bref, en tout cas, rien à voir avec la SF d'aujourd'hui, qui manipule allègrement tout et n'importe quoi, et souvent de manière parfaitement farfelue...
De toute façon, je suis très pessimiste sur la notion de "culture générale" en matière scientifique. Je suis persuadé que les sciences, c'est juste trop compliqué et cela demande trop d'effort pour la grande majorité des humains. Je suis aussi persuadé qu'un grand nombre de gens, qui croient avoir compris des trucs en science, en fait n'y comprennent rien. La compréhension, en science, demande beaucoup de travail, de rigueur et quelques dons, sans doute. Au degré de complexité où les sciences sont arrivées aujourd'hui et vu l'étendue effarante de leur champ (on ne va pas s'en plaindre!), la notion de culture générale en ces domaines (cela me semble être le point que tu soulèves) ne me semble plus signifier grand chose. Si tant est que cette notion a vraiment un jour signifié quelque chose...
La SF telle qu'elle est aujourd'hui est trop "farfelue" pour aider à grand chose, et d'ailleurs, ça ne me dérange pas du tout !

Oncle Joe

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Message par bormandg » jeu. sept. 23, 2010 2:03 pm

caliban a écrit :
Lensman a écrit : Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire. Qui est censé croire quoi,
à propos de la "relativité galiléenne"?
A la louche, 90% des gens pensent qu'il est faux, voire absurde, de dire que "le Soleil
tourne autour de la Terre". C'est une question qu'on retrouve même dans des tas de
questionnaires journalistiques pour ridiculiser le péquenaud qui en douterait. Or il se
trouve que c'est une proposition correcte, dans le référentiel de l'observateur, toujours parfaitement légitime, quand celui-ci est sur Terre.
L'idée sous-entendue par (presque) tous ceux qui récusent l'idée que le soleil pourrait tourner autour de la Terre est de postuler qu'il existerait un référentiel absolu par rapport auquel le soleil (et la galaxie) seraient (à peu près) fixes tandis que la Terre tourne, et que les lois physiques doiven être appliquées dans ce référentiel. Parce que sinon il faudrait trouver les lois appliquables au mouvement du soleil et des planètes dans le référentiel terrestre (fixé au point d'observation), et que toutde suite on entre en contradiction avec le principe d'Occam, non?
Seulement ce relativisme absolu me pose pas mal d'autres problèmes que je ne signalerai pas ici.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Message par Erion » jeu. sept. 23, 2010 2:08 pm

Et vous pensez que la SF aide à comprendre ça ?

Ouhhhh là.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/

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Message par Lensman » jeu. sept. 23, 2010 2:08 pm

bormandg a écrit :
caliban a écrit :
Lensman a écrit : Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire. Qui est censé croire quoi,
à propos de la "relativité galiléenne"?
A la louche, 90% des gens pensent qu'il est faux, voire absurde, de dire que "le Soleil
tourne autour de la Terre". C'est une question qu'on retrouve même dans des tas de
questionnaires journalistiques pour ridiculiser le péquenaud qui en douterait. Or il se
trouve que c'est une proposition correcte, dans le référentiel de l'observateur, toujours parfaitement légitime, quand celui-ci est sur Terre.
L'idée sous-entendue par (presque) tous ceux qui récusent l'idée que le soleil pourrait tourner autour de la Terre est de postuler qu'il existerait un référentiel absolu par rapport auquel le soleil (et la galaxie) seraient (à peu près) fixes tandis que la Terre tourne, et que les lois physiques doiven être appliquées dans ce référentiel. Parce que sinon il faudrait trouver les lois appliquables au mouvement du soleil et des planètes dans le référentiel terrestre (fixé au point d'observation), et que toutde suite on entre en contradiction avec le principe d'Occam, non?
Seulement ce relativisme absolu me pose pas mal d'autres problèmes que je ne signalerai pas ici.
Il faut bien se rendre compte, Georges, qu'avec ce que tu viens d'écrire, tu as déjà largué l'immense majorité des "gens" (je sais, le terme est trop facile). C'est regrettable, mais c'est comme ça.
Alors, ajouter la SF là-dedans.... on pourrait bien se marrer en voyant ce qui est raconté chez quelques-uns de nos auteurs bien aimés (je ne dis pas tous, mais enfin, il y aura de quoi bien se marrer...)
Oncle Joe

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Message par bormandg » jeu. sept. 23, 2010 2:13 pm

Lensman a écrit : Il faut bien se rendre compte, Georges, qu'avec ce que tu viens d'écrire, tu as déjà largué l'immense majorité des "gens" (je sais, le terme est trop facile). C'est regrettable, mais c'est comme ça.
Alors, ajouter la SF là-dedans.... on pourrait bien se marrer en voyant ce qui est raconté chez quelques-uns de nos auteurs bien aimés (je ne dis pas tous, mais enfin, il y aura de quoi bien se marrer...)
Oncle Joe
Ce qu'il s'agit d'ajouter, c'est l'art de réfléchir, nécessaire en SF (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle les "gens" ont peur de la SF). Et comme l'école est supposée enseigner l'art de réfléchir, se servir d'un champ d'application comme la SF va dans ce sens, et interdire l'emploi de SF dans l'enseignement revient, en gros, à interdire d'enseigner les méthodes de réflexion. Tiens, ça me rappelle une instruction des IPG de mathématiques qui allait exactement dans ce sens là. :twisted:
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Message par Lensman » jeu. sept. 23, 2010 2:26 pm

bormandg a écrit : Ce qu'il s'agit d'ajouter, c'est l'art de réfléchir, nécessaire en SF (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle les "gens" ont peur de la SF). Et comme l'école est supposée enseigner l'art de réfléchir, se servir d'un champ d'application comme la SF va dans ce sens, et interdire l'emploi de SF dans l'enseignement revient, en gros, à interdire d'enseigner les méthodes de réflexion. Tiens, ça me rappelle une instruction des IPG de mathématiques qui allait exactement dans ce sens là. :twisted:
Il faudrait peut-être un peu se calmer sur l'"élitisme" SF, ce merveilleux domaine de la culture taillé sur pièce pour les gens qui savent réfléchir. Comment peux-tu écrire de telles bêtises? Comme s'il y avait besoin de la SF pour "réfléchir"!!!
De mon côté, je ne peux rien interdire. Je peux juste dire que ça me parait une mauvaise idée. Après, si des gens (des amis, en plus) sont convaincus que ça peut marcher, eh bien, soit ils me feront changer d'avis par leurs résultats, soit je continuerai à me moquer (gentiment) d'eux.
Il n'y a pas mort d'homme, hein ! Je ne crois pas non plus qu'ils feront de terribles dégâts à la SF... quand on voit ce que subissent déjà des domaines nettement plus... sérieux...

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Message par caliban » jeu. sept. 23, 2010 2:37 pm

Lensman a écrit :Somnium est un texte d'un autre temps,
C'est à réserver aux étudiants qui ont déjà un certain niveau...
C'est sûr. Je le mentionnais seulement pour souligner que cette question de l'utilisation
de la SF comme "outil pédagogique" n'est pas nouvelle.

Il me semble que l'un des textes dont il sera question sur ces questions est plutôt
The Rolling Stones, de Heinlein (avec du reste un couplage assez intéressant
entre cours de sciences et d'anglais).
Lensman a écrit :De toute façon, je suis très pessimiste sur la notion de "culture générale" en matière
scientifique. Je suis persuadé que les sciences, c'est juste trop compliqué et cela
demande trop d'effort pour la grande majorité des humains.
Tu n'es pas le seul, et tu n'as même pas forcément tort, au moins dans la France
contemporaine. Mais ce n'est certainement pas aux profs de sciences de baisser
pavillon les premiers !
Au degré de complexité où les sciences sont arrivées aujourd'hui et vu l'étendue
effarante de leur champ (on ne va pas s'en plaindre!), la notion de culture générale
en ces domaines (cela me semble être le point que tu soulèves) ne me semble plus
signifier grand chose.
Oui et non. Je ne parlais pas de mécanique quantique (qui commence pourtant à avoir
elle-même presqu'un siècle...), mais d'idées qui remontent au tout début du XVIIe...

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marypop
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Message par marypop » jeu. sept. 23, 2010 2:43 pm

bormandg a écrit :
caliban a écrit :
Lensman a écrit : Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire. Qui est censé croire quoi,
à propos de la "relativité galiléenne"?
A la louche, 90% des gens pensent qu'il est faux, voire absurde, de dire que "le Soleil
tourne autour de la Terre". C'est une question qu'on retrouve même dans des tas de
questionnaires journalistiques pour ridiculiser le péquenaud qui en douterait. Or il se
trouve que c'est une proposition correcte, dans le référentiel de l'observateur, toujours parfaitement légitime, quand celui-ci est sur Terre.
L'idée sous-entendue par (presque) tous ceux qui récusent l'idée que le soleil pourrait tourner autour de la Terre est de postuler qu'il existerait un référentiel absolu par rapport auquel le soleil (et la galaxie) seraient (à peu près) fixes tandis que la Terre tourne, et que les lois physiques doiven être appliquées dans ce référentiel. Parce que sinon il faudrait trouver les lois appliquables au mouvement du soleil et des planètes dans le référentiel terrestre (fixé au point d'observation), et que toutde suite on entre en contradiction avec le principe d'Occam, non?
Seulement ce relativisme absolu me pose pas mal d'autres problèmes que je ne signalerai pas ici.
Euh ... non pas chez moi.

Dans ma vision parcellaire de l'Univers, tout bouge, mais les mouvements respectifs de la Galaxie, du Soleil, et de la Terre font que dans un référentiel extérieur aux 3 c'est la Terre qui tourne autour du Soleil et pas le contraire.
Si par exemple je regarde la voie lactée avec un très gros zoom depuis la galaxie voisine.
si on commence à mélanger sf archaïque et proto-sf, personne ne s'y retrouvera plus.
Dieu.

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Eons
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Message par Eons » jeu. sept. 23, 2010 2:52 pm

Prendre un point de notre planète comme référentiel pour dire que le Soleil tourne autour de la Terre n'a rien d'absurde, il y a juste qu'il s'agit d'une référentiel animé d'un mouvement de rotation, lequel n'a rien de "relatif" (force centrifuge, toussa…) contrairement aux mouvements linéaires.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

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