Lensman a écrit :Oui, c'est à l'usage des gens qui aiment en lire, pour le plaisir. Au boulot, merci bien !
Il y a déjà une sacrée nuance entre "je suis prêt à tout pour éviter que la SF se retrouve
à l'école, je veux bien dire partout, pour le principe" et "j'aime trop la SF pour m'en servir
au boulot".
A titre personnel, je peux comprendre le second argument. Mais le nombre d'enseignants
passionnés de SF auxquels il est susceptible de s'appliquer est assez restreint pour que
l'utilité de la SF comme outil pédagogique
pour tous les autres mérite qu'on s'y intéresse.
Lensman a écrit :on laisse donc tomber le côté "littérature".
A un certain niveau, tout est culture
Je trouve ça très chouette ! Mais pas à l'école...
Laissons carrément tomber un instant tous les "côtés" "lettres, arts, sciences humaine,
culture générale" et revenons, si tu veux bien, à l'exemple de la relativité galiléenne. (*)
C'est probablement aussi de la "culture", quoique scientifique. C'est surtout une idée
qui échappe totalement à l'immense majorité de la population, très fière de sa certitude
que c'est la Terre qui tourne autour du Soleil,
et non l'inverse. Cette proportion chute
notablement dans deux populations : parmi ceux qui ont fait des études supérieures
en sciences dures (niveau taupe, disons), et parmi les lecteurs de SF. (**)
Constat d'échec lourd (sur ce point très précis) des pédagogies traditionnelles.
On peut imaginer (la généralité de la proposition reste certes à établir) que la SF aide
à y remédier. Mais pas question, "pas à l'école", parce que ce serait de la "publicité
culturelle", vraiment ?
Ce n'est pas affaire de "goût", que les élèves devraient "se former eux-mêmes"
(sinon, au nom de quoi imposerait-on de résoudre des équations à ceux qui n'en ont
pas spontanément le goût ?) Il s'agit de transmettre des idées et des connaissances,
le plus efficacement possible. Pour moi, presque tous les moyens sont bons.
La SF en est-elle un ? C'est la question que posent ces Journées d'étude !
(*) Je ne confonds pas avec Copernic : je parle du fait que, pour le physicien, il n'existe
pas de référentiel privilégié.
(**) Je ne confonds pas non plus avec la
fantasy...