Lensman a écrit :PierrePaul a écrit :Lem a écrit :Alors ? Laquelle qu'est la mieux ?
Dans ce cas précis, je trouve qu'elles se valent et qu'elles restent très lisibles. Ce qui tendrait à démontrer deux choses: que la mère Watkins valait souvent mieux que la réputation qu'on lui faisait dans le fandom (voir la version française qu'elle a donné de Fletch, de Gregory McDonald, par exemple), et surtout, que Régis Messac était vraiment quelqu'un de remarquable et de très en avance sur son temps, même dans le domaine de la traduction.
On peut même imaginer que, un jour, on a plutôt envie de lire la traduction de Messac, et un autre, plutôt celle de Watkins... Dans les bons cas de figures, LES traductions deviennent un enrichissement ! Merci, Ô traducteurs!
Oncle Joe
Merci, oncle.
Et je plussoie sur Pierre-Paul.
Autre cas de figure : je suis en train de traduire
Les Exploits du Colonel Clay (
An African Millionaire), de Grant Allen, un livre datant de 1897, et je dois me montrer très rigoureux : n'user que d'un vocabulaire existant à l'époque (à un moment donné, j'ai dû traduire "pen" et j'ai compris qu'il s'agissait très certainement d'un porte-plume, vu la date de l'invention du stylographe) mais respecter la structure des phrases et des paragraphes (bref, le style de l'auteur), alors qu'une traduction contemporaine du texte (il en existe une, mais elle est introuvable et en plus, paraît-il, très mauvaise -- dixit notamment Régis Messac, dit-il avec un esprit d'à-propos qui force l'admiration) aurait changé pas mal de choses : plûtôt qu'une série de phrases courtes, une phrase longue avec des subordonnées, etc.
A contrario, à part corriger quelques erreurs et restaurer quelques passages coupés, je n'ai pas touché à la traduction par Henri Brémond de
La Ville enchantée (
A Beleaguered City) de Mrs Oliphant, car cette traduction -- très "lettré français" -- me paraissait très bonne, quoique infidèle à l'auteur pour ce qui est de la syntaxe.
JDB
“Miss Judith Lee, vous êtes l’une des choses les plus étranges de ce monde très étrange.”