Lem a écrit :Erion a écrit :L'intérêt ? C'est qu'à vouloir se conformer aux critères de la littgen, on fasse disparaître les spécificités des "mauvais genres", qu'on les aseptise, les banalise, les rendent respectables et proprets.
Oui. C'est bien ce que je disais : tu penses toujours que le fin du fin de la littérature dans l'esprit de ceux qui la revendiquent, c'est la dictée. Et donc, logiquement, tu ne réponds pas à la question. Je répète : les critères ne sont pas ceux que tu crois. Tu fais erreur. Florent, juste au-dessus de ton post, cite Bukowski en signature. Tu penses que Bukowski écrit "bien" ?
Et je te répète : c'est inutile de juger la SF à l'aune des critères pour juger la littérature générale.
Des preuves ! Ne te contente pas d'affirmer. Montre quels livres de genre ont foutu le bordel et réhabilité l'imagination ces dernières années.
Ah, mais précisément, je pense que ces dernières années, la tendance étant à la respectabilité, il y a beaucoup moins de bordel et d'imagination actuellement qu'il y a 30 ou 40 ans. Ce n'est pas propre à la littérature, c'est un phénomène plus général. Plus le "mauvais genre" est intégré au "bon genre", plus il s'aseptise.
Tu pointes l'un des problèmes de la production actuelle à mes yeux.
Et je suis prêt à parier que c'est une des raisons pour lesquelles le domaine est si mal en point (je ne parle pas des chiffres de vente ; ce genre de considérations n'a rien à faire dans un fil sur le style).
Grand esprit, va. Bien sûr que les ventes ont à faire. Si ce n'était pas le cas, personne ne se désolerait de Werber ou de tel ou tel auteur qui "écrit mal". Parce que, bizarrement, à de rares exceptions près, les auteurs fustigés pour leur style se trouvent souvent être des auteurs qui vendent beaucoup.
On peut très bien émettre l'hypothèse que ces auteurs au "mauvais style" touchent les lecteurs par un biais très particulier. Peu importe lequel. On peut prendre le temps de le chercher, ou pas, mais se contenter de dire "c'est mal écrit", ça n'aide pas. C'est une manière de refuser de réfléchir.