Chouette.Cachou a écrit :(alors je vais encore t'en donner l'occasion ^_^)
Ah mais justement.Mais ce n'est pas la partie qui m'avait le plus fait tiquer. Par exemple, prends l'explication au début de la p.48 (si tu as encore le livre). Je n'ai pas réussi à déterminer si c'était ironique ou pas, dans le sens que je n'ai rien trouvé autour de ce discours ou après dans le livre qui démente le fait que ce qui y est expliqué est la bonne solution pour améliorer le rendement du service. Et si ce n'est pas dit ironiquement, ça ressemble diablement à une validation du système actuel de délocalisation pour augmentation de rendements, non? Je dois dire que c'est avec ce passage-là que j'ai cessé de croire au "décor" pour me demander si l'auteur ne nous présentait pas une entreprise du type qui fonctionne comme les entreprises devraient fonctionner aujourd'hui pour être efficaces et rentables (et donc en admettant que cette manière de faire est celle qu'il faut adopter).
Ce n'est pas une explication, sauf en creux : les hôtesses ne pètent pas les plombs parce qu'elles ont des conditions de vie très humaines, contrairement aux abaques du marché qui se basent sur un cadre rigide et inhumain.
Tran, qui est le stéréotype du cadre aux dents qui rayent le parquet, et qui a l'empathie d'une huître, voit dans les suicides un échec de cet encadrement « cool » et réagit donc avec violence : les bonnes conditions de travail, ça ne marche pas, donc on laisse tomber, on vire tout le monde et on rentre dans le rang en délocalisant au Maroc, et qu'on ne parle plus de méthodes innovantes. De fait, le rendement serait amélioré par ces méthodes, au détriment de la qualité de vie des salariées.
Le reste de l'histoire est une démonstration, par Audiberti, à Tran, qu'il a tort, que son diagnostic est faux, et que sa « solution » n'en est pas une ; et qu'une partie du succès de Pensez à eux vient de son positionnement haut de gamme (ce qui implique que le rendement pur est moins important que la qualité de service), qui serait mis à mal par l'abandon des méthodes « humaines » de management.
À partir de là, je ne vois pas comment tu peux considérer que c'est une validation du mode de fonctionnement des call-centers « classiques » délocalisés, c'est même plutôt le contraire.