Il fallait commencer par ce livre, Jean-MarcOapTao a écrit :Si tu veux un truc qui dépayse vraiment, essaie Les oiseaux de lumière, du même auteur, qui est un pur space-opera...


Jamais lu, mais il m'intéresse !
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Il fallait commencer par ce livre, Jean-MarcOapTao a écrit :Si tu veux un truc qui dépayse vraiment, essaie Les oiseaux de lumière, du même auteur, qui est un pur space-opera...
Ton discours ne me dérangerait pas si tu n'utilisais pas "le lecteur" ou "le public" en l'assimilant à la catégorie de public dont tu fais partie. Idem pour Marc. On en veut souvent aux prétendus "intellos de gauche" de mépriser une catégorie de public attachés aux romans populaires, mais si cette catégorie elle-même méprise, ou du moins igonre, les autres, où va-t-on !Cordwainer a écrit :Mais j'ai parfaitement concience que mon discours peut déranger.
Tu as raison, Roland, mais le fait que ce débat revienne régulièrement sur le tapis, et permette de révéler la connaissance partielle de la SF dont souffrent même une partie de ses lecteurs, est intéressant.Roland C. Wagner a écrit :Tout ça a comme qui dirait un air de déjà vu.
Juste pour dire.
Je suis bien d'accord avec Mélanie, c'est aussi ce que j'attends d'un écrivain, quand je lit un livre, je veut avoir l'impression que l'écrivain a écrit le livre rien que pour moi.chacun a sa voix, et un domaine dans lequel il est à l'aise
Petite précision. La catégorie de public dont je fais partie lit du : Hamilton, Banks, Chiang, Lovecraft, Stross, Silverberg, Reynolds, Bear, Brin, Vance, Simmons, Vernor Vinge, Weber, Zelazny, Varley, Dick, Cordwainer Smith, Le Guin, E.E. Smith, Burroughs, Moon, Morgan, Herbert, Asimov, Bester, Blish, Ray, Anderson, Haldeman, Wiliamson, Reed, Aldiss, Pohl, Heinlein, Campbell, Niven, Clarke et Williams.jlavadou a écrit :Ton discours ne me dérangerait pas si tu n'utilisais pas "le lecteur" ou "le public" en l'assimilant à la catégorie de public dont tu fais partie. Idem pour Marc
Entièrement d'accord avec toi.JDB a écrit :Dans les avis des uns et des autres, on voit poindre tous les arguments qui ressortent régulièrement sur l'opposition entre France et USA, intimisme et démesure, personnages et intrigue, etc.
Arguments toujours agaçants quand on te les applique par généralisation alors qu'ils ne te concernent pas.JDB a écrit :Dans les avis des uns et des autres, on voit poindre tous les arguments qui ressortent régulièrement sur l'opposition entre France et USA, intimisme et démesure, personnages et intrigue, etc.
Oui mais, y il a forcement plus d'auteurs US que de français, c'est normal, simple rapport de population.En français, cela se limite à.....
Je ne m'en étais pas apperçuPapageno a écrit :Remarque amusante à ne pas prendre au sérieux:
même avec les auteurs dont tu parle (et encore tu cite aussi des anglais) les proportions sont quasi équivalente! fait le compte et tu verra! tu cite 8 français pour 37 anglo-saxon – ce qui ne doit pas être loin du rapport des populations.
Ce qui est, là encore, une simplification grotesque. C'est profondément méconnaître le processus de création littéraire. Tout acte artistique est, selon moi, à la fois un acte profondément égoïste et fondamentalement narcissique. La littérature n'échappe pas à la règle, et si tu n'écris pas parce que tu ressens le besoin viscéral de le faire, ce n'est même pas la peine de t'y essayer. Gilles Dumay va même jusqu'à parler "d'engagement sacré". Après, en tant que Narcisse, il te faut un miroir, et ce sera ton lectorat. Tu vas chercher à le faire rêver, à l'intéresser, le captiver. Bref à le flatter pour qu'il te flatte en retour. Parce que, quelque part, tu vas quêter son approbationLa grosse différence tient dans le fait que les anglo-saxons écrivent pour leur public, alors que les francophone écrivent pour eux-même.
+1Eric a écrit :Ce qui est, là encore, une simplification grotesque. C'est profondément méconnaître le processus de création littéraire. Tout acte artistique est, selon moi, à la fois un acte profondément égoïste et fondamentalement narcissique. La littérature n'échappe pas à la règle, et si tu n'écris pas parce que tu ressens le besoin viscéral de le faire, ce n'est même pas la peine de t'y essayer. Gilles Dumay va même jusqu'à parler "d'engagement sacré". Après, en tant que Narcisse, il te faut un miroir, et ce sera ton lectorat. Tu vas chercher à le faire rêver, à l'intéresser, le captiver. Bref à le flatter pour qu'il te flatte en retour. Parce que, quelque part, tu vas quêter son approbationLa grosse différence tient dans le fait que les anglo-saxons écrivent pour leur public, alors que les francophone écrivent pour eux-même.
Précisément, Les Seigneurs de l'Instrumentalité - une des plus belles sagas de SF jamais écrites – n'ont jamais bénéficié, que je sache, du succès massif des "blockbusters" littéraires que Marc ou Cordwainer semblent affectionner... Dans le même registre – ovni SF inégalable et non reproductible, jamais vu auparavant – il y a bien sûr les célèbres Chroniques martiennes de Ray Bradbury (un classique désormais étudié à l'école), Des milliards de tapis de cheveux d'Andreas Eschbach et La horde du contrevent d'Alain Damasio... et d'autres qui me viennent pas à l'esprit pour le moment (Si : Stalker, des frères Strougatski, Solaris, de Stanislas Lem...)Eric a écrit :Puisqu'il semble que ça soit un auteur qui te soit cher, je serais bien étonné, à la lecture des Seigneurs de l'Instrumentalité, que le Lieutenant-Colonel Linebarger ait écrit en pensant à son public. Sinon, je doute sérieusement qu'il ait opté pour une forme aussi poétique et décalée. Parce que si tu n'écris que pour les autres, tu ne leur donnes que ce qu'ils sont sensé aimer. Et si c'était le cas, on en serait encore, aujourd'hui, à lire de la SF de l'Âge d'Or.
Tu veux dire ces gens qui publient les Banks, Simmons ou Herbert que tu affectionnes tant (et moi aussi d'ailleurs, au moins pour les 2 premiers...) ? Je ne te suis plus, là...marc a écrit :En parlant de risques, je pensais plus aux éditeurs et directeurs de collection.Gui a écrit :Contrairement à ce que dit Marc, ce n'est pas une question de risque ou de peur, c'est une simple question de sensibilité personnelle
J'ai l'impression que si dix auteurs envoient leurs romans de SF à des maisons d'éditions, neufs seront refusés même si leurs livres sont très bons. Parce que pour l'instant on surfe toujours sur une vague fantasy, et qu'on ne veut pas davantage proposer de SF. Voilà ce que je voulais dire par risques. Suis-je le seul à avoir cette impression ou est-ce que je me trompe ?Gui a écrit :Tu veux dire ces gens qui publient les Banks, Simmons ou Herbert que tu affectionnes tant (et moi aussi d'ailleurs, au moins pour les 2 premiers...) ? Je ne te suis plus, là...marc a écrit :En parlant de risques, je pensais plus aux éditeurs et directeurs de collection.
Tu ne te tompes pas: beaucoup de gens ont cette impression... Mais cette impression ne reflète pas la réalité: l'immense majorité des textes envoyés aux éditeurs sont très, très mauvais (je parle des romans). Fais l'expérience si tu en as l'occasion: demande à un éditeur de te passer les manuscrits (de romans) qu'il a reçus ces derniers mois. Tu seras absolument épouvanté après lecture...marc a écrit :J'ai l'impression que si dix auteurs envoient leurs romans de SF à des maisons d'éditions, neufs seront refusés même si leurs livres sont très bons. Parce que pour l'instant on surfe toujours sur une vague fantasy, et qu'on ne veut pas davantage proposer de SF. Voilà ce que je voulais dire par risques. Suis-je le seul à avoir cette impression ou est-ce que je me trompe ?Gui a écrit :Tu veux dire ces gens qui publient les Banks, Simmons ou Herbert que tu affectionnes tant (et moi aussi d'ailleurs, au moins pour les 2 premiers...) ? Je ne te suis plus, là...marc a écrit :En parlant de risques, je pensais plus aux éditeurs et directeurs de collection.