bormandg a écrit :
Et comme si il déplaçait vers la SF le mensonge réaliste, habituellement invoqué par la littgen.
Invoqué dans la littgen comment ? Comme quelque chose de valable, ou de non valable, artistiquement ?
Le terme de "mensonge" m'intrigue. 'Mensonge" par rapport à quoi, qui serait la "vérité"?
On se rappelle tous que la carte n'est pas le territoire, et que lorsqu'on décrit la "réalité" (un journaliste, par exemple, faisant un reportage), on ne fait qu'une description, ce qui implique que ce n'est que partiel, voire biaisé dans ce qui est rapporté.
Tout compte-rendu de la réalité, même se voulant objectif, est donc "fiction" à un certain niveau.
Une fois que l'on a dit ça, on peut voir ce qui se passe dans la "fiction" à proprement parler, c'est-à-dire dont la vocation première n'est pas de décrire le mieux possible la réalité. Il me semble qu'il serait un peu rapide de dire que les "fiction" littéraires entretiennent toutes le même type de rapport à la représentation que l'on se fait (et qui est "fictionnelle", mais on n'y peut rien) de la réalité.
Certaines cherchent à s'appuyer sciemment sur nos représentations de la réalité (et c'est indispensable, pour ce typ de fiction), d'autre moyennement (et n'en fait pas un problème), et d'autres encore les fuient, au contraire.
Il y a une certaine SF qui est de la première catégorie, et elle est assez importante. elle conntitue même , un courant assez fondamental, à mon sens (on peut être en désaccord sur son importance, mais ce n'est pas négligeable du tout, en tout cas). Mais la SF marche très bien aussi dans les deux autres catégories.
Pour la Fantasy, j'ai l'impression que la première catégorie est extrêmement minoritaire, et sans grande importance de toute façon dans le fonctionnement du genre (ce n'est que mon impression).
Pour la littérature générale, c'est trop compliqué pour moi. C'est un ensemble trop vague, où il est sans doute plus intéressant de regarder les individualités que les courants (ça se discute...)
Oncle Joe