Sylvaner a écrit :Dans l'ultra-classique Des fleurs pour Algernon, je me suis toujours demandé s'il était vraisemblable que l'orthographe suive la courbe de l'intelligence du narrateur, surtout... au retour. Je pensais qu'une orthographe correcte était surtout une affaire d'habitude, et que des réflexes pris avec des capacités intactes (voire supérieures) ne pourraient que durer.
C'était avant de lire Oliver Sacks, qui m'a convaincu que tout ou presque tout était possible en matière de cerveau humain et de capacités cognitives.
Cela dit, autant je comprends bien l'utilité d'une "Ortograf altêrnativ" pour permettre à chacun d'écrire, autant je comprends mal l'intérêt en lecture... est-ce vraisemblable que quelqu'un souffrant d'incapacités intellectuelles ne soit capable de lire, sur tout l'internet, que la page de la ville de Montréal ? et qu'il aille la lire ?
il y a la capacité
et il y a l'effort nécessaire ce sont deux questions distinctes
je veux dire pourquoi s'épuiser sur le basique ?
(parce qu'il s'agit de ça aussi, pas seulement de capacités cognitives déficientes en permanence mais d'un effort terrible pour les mobiliser)
(en fait ce qui me gène Sil, c'est que les dysorthographies ou dyspraxies ne sont pas forcément "déficiences" par ailleurs, bref je bute sur le titre)