Oph a écrit : Prendre cet univers "clin d'oeil" (que Broadmoore a l'air de s'éclater à créer, par ailleurs)
comme esthétique typique de l'auteur SF de 2011 constituerait un bon gros contresens
des familles. .
Pas vraiment d'accord avec ça. Ce genre de bon gros clin d'œil appuyé (pour ne pas
dire lourdingue) me semble assez représentatif d'une part importante de la production
SF actuelle. Compare les textes de
Retour sur l'horizon (2009) à ceux de
Escales sur
l'horizon (1998) : une majorité de textes — uh, post-machin-clin-d'œil-qu'on-s'éclate-
à-créer dans le premier (dont le Rosny de l'année), aucun dans le second, avec le
même anthologiste.
Erion a écrit : je rejoins Oph sur l'aspect clin d'oeil. De ce que j'ai cru en voir, l'expo fonctionne
pas au premier degré, mais comme une recomposition, une distanciation, qu'on pourrait
peut-être qualifier de typiquement postmoderne. On utilise la forme, on en change la
signification.
Pour moi (je n'ai pas vu l'expo nantaise, mais je connais certaines œuvres de Broadmore),
il s'agit moins de distanciation que de récusation. Ses armes ou ses fusées ne sont pas
stylisées, mais ostensiblement a-techniques et dérisoires.