Lisore a écrit :La plupart des gens qui disent "c'était mieux avant" font en général référence à leur jeunesse, voire leur enfance, soit quand ils avaient moins de soucis et que la vie leur paraissait plus simple... parce qu'ils se préoccupaient moins des soucis quotidiens que dans leur vie d'adulte. C'est tout.
Pour en revenir au sujet, plus ou moins, à propos de l'adolescente assassinée, j'ai entendu ce matin à la radio Marine Le Pen (oui, je cite les grands penseurs modernes) réclamer un référendum sur la peine de mort. Arf ! C'est sûr que c'est très dissuasif comme mesure. Surtout aux Etats-Unis, pays où la peine de mort existe et où, en termes de pourcentages, il y a dix fois plus de personnes incarcérées que dans notre pays abolitionniste.
Et puis je vois bien le prochain violeur/assassin d'enfant se dire, avant de passer à l'acte : "ah ouais, mais non, je vais me réfréner, après tout, je risque la peine de mort."
Ahem...
(réponse quand je critique la proposition : "si t'avais des gosses..." (par des gens de gauche, je précise)... on tourne en rond)
On voit bien que c'est l' "utilitaire" que demande beaucoup de gens: ce n'est pas tant la morale et la justice qui les intéressent, mais c'est d'être débarrassés d'individus qu'ils considèrent comme dangereux.
Or, pour que ça soit "efficace" (notez les guillemets), il faudrait l'appliquer très largement. Autrement, ce n'est que "symbolique", et ça ne sert pas à grand chose, ça crée plutôt des complications.
Si on veut poser le débat clairement, il faut dire:
- Soit pas de peine de mort, par principe.
- Soit peine de mort, mais largement appliquée.
Je crois que les gens cherchant l'"utilitaire" se contenteraient du fait que les individus jugés dangeureux soient totalement isolés de la société. Ils ne tiennent pas plus que ça à la peine de mort, c'est être en sécurité qui les intéresse.
Il resterait à gérer tout ça... bon courage !
En SF, sous forme de fiction, on aime bien voir fonctionner différents systèmes s'attaquant à ces problèmes...
Oncle Joe