Eons a écrit :Lensman a écrit :A propos du "point de non retour" dépassé, à supposer que ce soit le cas et que l'on parvienne à le mettre clairement en évidence, est-ce ce la ne voudra pas dire que, tout bien pesé, ce ne serat plus la peine d'essayer de lutter contre l'effet, mais de s'organiser pour faire avec?
Ma question n'est PAS une plaisanterie.
Il FAUT lutter, parce ne rien faire équivaudrait à alimenter l'incendie. Si le réchauffement conséquent est devenu inévitable, on peut encore tenter de limiter ses effets à terme.
Le fatalisme est presque toujours une mauvaise philosophie.
Il n'est nullement question de fatalisme. S'il y a un point de non retour franchi (je dis bien SI), il faut réfléchir à ce qu'il est utile de faire, c'est-à-dire dépenser efforts et énergie sur des projets ayant des chances de succès.
Gagner du temps, par exemple, peut être utile, sans doute. Encore faut-il que ce temps gagné puisse être mis au service de vraies solutions, auxquelles il faut penser.
Prenons un exemple un peu farfelu. Si on est dans une voiture impossible à dévier qui roule à 300 km/heure vers un mur épais, et si on sait que l'on ne pourra, en faisant touts les efforts possible, que ramener sa vitesse à 290 km/heure, il est inutile de s'acharner à le faire, il vaut mieux sauter de la voiture, même si les chances de survie sont infimes.
Sauter de la voiture, dans ce cas, n'est absolument pas du fatalisme. Ce serait plutôt s'acharner à ramener la vitesse à 290 km/heure qui serait du fatalisme inconscient: une manière de s'illusionner en se persuadant de faire une chose utile, parce qu'on refuse de prendre la seule solution qui offre une petit chance de survie.
Bien sûr, ce n'est qu'une analogie qui n'a rien de rigoureux, c'est le moins que l'on puisse dire...
Cependant, dès que l'on fait intervenir une notion comme "point de non retour dépassé", il faut en assumer les conséquences et agir comme il se doit, et non pas continuer dans l'ancienne direction, prouvée sans issue.
Oncle Joe