C'est très européen. On retrouve cette instrumentalisation de l'histoire dans toutes les revendications nationaliste du 19e siècle en Europe. Je pourrais développer longtemps les arguments historiques avancés par les tchèques pour justifier la création de la Tchécoslovaquie et la destruction de l'Autriche-Hongrie en 1918. Ensuite, l'idéologie communiste s'est emparée de l'histoire pour tout réécrire.Lensman a écrit :Certes, c'est un sujet à composante politique partout, parce qu'il y a des "symboles" nationaux derrière, mais c'est très poussé en France, et les enjeux semblent dépasser le simple aspect "Histoire nationale" pour toucher profondément l'idéologie politique. Enfin, c'est une impression que j'ai. Il doit sans doute y avoir d'autres pays où c'est aussi prégnant (je parle de pays où il y a vraiment des débats historiques).
Le nationalisme a, pour l'essentiel, toujours une composante impliquant un "récit national historique". J'avais trouvé un document assez fascinant sur l'ouverture d'une ligne de chemin de fer entre la Moravie et la Slovaquie (donc reliant la partie tchèque et la partie slovaque) qui expliquait le choix des gares et du tracé en fonction de l'attachement de telle ou telle ville aux valeurs tchécoslovaques plutôt que la soumission aux Habsbourgs ou à la Hongrie.