Désolé, j'avais manqué cette question.Monsieur W. a écrit :Je viens d'achever l'ouvrage et commence à rédiger une fiche de travail (pour ma thèse). Ton travail est vraiment riche et ambitieux, je trouve.
Il y a tout de même quelques points noirs qui échappent encore à ma compréhension.
Dès l'introduction, j'ai vraiment du mal à saisir ce que tu entends par "régime ontologique minimaliste". Tu dis la chose suivante :
"À la source de toute fiction se trouve une distinction entre deux régimes ontologiques. Le régime ontologique des textes soumis à des exigences de vérification est minimaliste : le monde de référence de ce type de texte est le monde "réel" et, en dehors des cas de performativité, dans un cadre juridique, le texte ne modifie pas l'état de son monde de référence."
À quel(s)t type(s) de texte(s) renvoie précisément ce régime ? Parce que je pense que tu y vas très fort avec cette hypothèse !
Un régime ontologique correspond à la manière dont le texte programme le rapport établi entre ce qu'il contient et le monde extérieur.
Le régime ontologique minimaliste correspond à tous les textes qui posent une stricte égalité entre le monde du texte et le monde extérieur.
Par exemple, un article de journal, un journal intime, une autobiographie, un livre d'histoire... Tous ces textes tirent leur intérêt d'un rapport exact au monde extérieur.
Néanmoins, le fait que je ne détaille pas dans mon introduction les différentes situations ne signifie pas que tous les textes aient le même rapport au monde.
Le régime ontologique d'une autobiographie ne sera exactement le même que celui d'un article de journal ou d'un texte juridique.