Epikt a écrit :Lensman a écrit :Je dis une bêtise?
Pas forcément
Mais plus que s'intéresser à la culture japonaise, il faut connaitre la production locale. La meilleure solution, plutôt que de ramasser le premier otak' venu dans un restaurant de la rue Sainte Anne, c'est pour l'éditeur de confier le travail d'anthologiste à un japonais - ou mieux, mais surement beaucoup plus rare, à un français vivant au Japon, parlant et lisant courament le japonais et connaissant les marchés français et jap.
Douce naïveté de la jeunesse

Faire une antho en soi, ne serait pas difficile, quelques nouvelles de Hoshi Shin'ichi, du Komatsu et du Abe Kobo pour les grands noms, et on trouve assez facilement le reste. En théorie, c'est simple.
Seulement, les relations auteur/éditeur n'ont strictement RIEN à voir avec les conditions en Occident. Il faut obligatoirement passer par des agents, avoir quasiment un plan marketing associé à l'ouvrage, être connu et reconnu, etc... Bref, pour avoir l'autorisation de publier une nouvelle japonaise, faut soit avoir un gros coup de bol (être en relation de confiance avec une personne en contact avec les éditeurs), soit avoir une puissance commerciale forte.
Pour les romans de SF/Fantasy, une sorte de filière s'installe, via Milan Presse (Les 12 Royaumes). Mais le marché français de la SF est trop petit pour que les éditeurs japonais lâchent les droits à des prix cohérents.
Concernant Guin Saga, je doute que l'éditeur dépasse les 10-15 premiers volumes. Pas tant pour des problèmes de ventes, mais ce qui apparaît a priori pour de la littérature adolescente, va peu à peu virer vers le yaoi (pour simplifier très grossièrement : de l'érotisme gay)..
Cela étant dit, je signale qu'à l'occasion de la sortie du film "La traversée du temps", L'école des loisirs ressort la nouvelle de Tsutsui.