Virprudens a écrit :systar a écrit :Vous voulez qu'on relance un thread Damasio?
Pourquoi pas ?
Mais cette fois-ci sur 'la zone du dehors', pour changer.
Je l'ai fini ce week-end, et mon ressenti a pas mal évolué entre le début et la fin ::
- au début : ces enfoirés d'anarchistes sont vraiment des empaffés, le héros c'est un connard, faudrait tous les foutre en tole, ils sont pas gentils, ils ont fait bobo à une petite fille, Damasio est un fouteur de merde, faudrait pas qu'il écrive, ses idées puent, et coetera, and so on, und so weiter
- à la fin : ouais, ouais, vas-y mon grand, fais tout péter la société, y'en a marre, on est tous des grands adolescents révoltés, évoltés, voltés. Democracy sucks !!! Anarchy rules !!! Big up for Damasio !!!
Bref, un bon livre politique, plutôt bien argumenté (trop parfois, avec de loooongs discours), assez jouissif. Mais, désolé, c'est pas de la SF.
La Zone: commencée, pas terminée... Et Damasio, c'est un mec qui mérite qu'on lise ses bouquins en entier avant d'en causer.
Pas mal de choses passionnantes, d'autres qui me chiffonnent un peu plus, et qui tiennent selon moi à la nature intenable de la position politique d'Alain dans ce livre, puisque ce livre avait été intégralement conçu comme la mise en narration d'un propos politique. C'est pas de la SF, effectivement, c'est de l'essai qui emprunte la voie/voix de la narration. Et Alain assume cette dimension-là du livre.
Pour les Furtifs, il a annoncé un "retour" à la politique, puisque le propos de la Horde n'était pas principalement politique (voir d'ailleurs les avis différents sur la teneur politique de ce livre), du moins au sens de "politique politicienne" (genre: à droite? à gauche? au milieu? ailleurs? gaucho? facho?). D'ailleurs, c'est beau, un livre qui échappe à ces classifications. Et c'est rigolo, des gens qui tentent quand même de lui appliquer des schémas interprétatifs qui, clairement, ne peuvent pas fonctionner sur lui.
Quand bien même vous pouvez tomber dans cet écueil en argumentant et en disant des trucs passionnants. A ce sujet, je recommande, chez Transhu, une discussion en commentaires sur Damasio avec un lecteur qui signait "Jocrisse", qui avait commencé franc du collier en lâchant la bombe: "Damasio, c'est du fascisme de gauche"...
Je disais donc: pour les Furtifs, retour au politique: tout ce qu'Alain a dit en itw à Actu SF met l'eau à la bouche, quand bien même, à titre personnel, je désamorcerai, par principe méthodologique de lecture et d'interprétation critique, la portée politique de son livre quand je le lirai. Rendez-vous dans trois ou quatre ans.